27. Au cimetière

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Izuku: De rien.

Son ton était calme et une assurance nouvelle se déageait de lui.

Mais il fuyait mon regard depuis qu'on est ici.

T/p: Merci. Alors?

Izuku: Tout de suite les grandes questions.

Je plisse des yeux. Il évite la question. C'est tellement évident qu'un aveugle s'en rendrait compte.

Je décide d'insister jusqu'à ce que j'aie le fin mot de l'histoire.

T/p: C'est quoi ce costume? La dernière fois que je t'ai vu dedans, il était en bien meilleur état.

Izuku: Je sais.

T/p: Je vais continuer mes questions jusqu'à ce que tu  répondes. J'ai tout mon temps.

Izuku: Vraiment? Il n'y a pas quelques amis villains qui t'attendent pour cambrioler une banque?

Je croise les bras et soutient son regard.

T/p: De un, je cambriole les banques seule. De deux, c'est la pire esquive de questions que j'aie entendu.

Izuku: J'ai quitté Yuei.

Hein?
Ça a été ma première pensée.

T/p: Sérieux? Tu t'es rendu compte qu'à Yuei, tu vivais dans un monde de Bisounours?

Il me jette un regard noir auquel je réponds d'un haussement d'épaule.

Pure vérité.

T/p: Il s'est passé quoi? N'étais-tu pas le plus grand fan d'All Might qui voulait devenir comme lui?

Izuku: C'est une longue histoire.

T/p: J'ai tout mon temps. 

Izuku: Vraiment?

Il semble fixer un point derrière moi.
Je me retourne et voit une ombre sauter de toit en toit.

Je grogne.
Comment a-t-il retrouvé ma trace?

Dabi arriva dans un grand jet de flamme bleu.
On aurait dit un cracheur de feu dans un cirque.

À peine a-t-il posé un pied sur le toit, qu'il me prenait dans ses bras et m'éloignait du héros déchu.

Dabi: Qu'est-ce que tu faisais avec lui?!

T/p: Il m'a sauvé la vie. Et je peux marcher seule, merci.

Je regarde une dernière fois Izuku et le remercie d'un hochement de tête.

T/p: À la prochaine.

Il avait déjà tourné les talons.
Je prends alors la main de Dabi et nous téléporte dans le petit bar rapiécé qui m'étais devenu familier, à présent.

Dabi: Partie prendre l'air, hein?

T/p: Dabi, je suis fatiguée, je suis passée à deux doigts de me faire tabasser, violer, ou que sais-je encore, et je pense qu'il est minuit passé. Tout ça pour dire que je suis fatiguée, et que je veux qu'on en reparle demain.

Dabi: Très bien, mais j'ai quand même des questions. Un, comment ça te faire violer? deux, qu'est-ce que le petit lèche-bottes d'All Might faisait là, et trois, je n'ai pas envie d'attendre demain pour en parler.

Je soupire et croise les bras. Je sens que ça va être long de le convaincre de me laisser tranquille.

T/p: La dernière n'était pas une question. Et j'en ai rien à faire de ton avis. Conclusion; on en reparle demain.

Je vois dans son regard que j'ai gagné.
Je pousse un soupir satisfait et me dirige vers l'escalier.
Mais, vous l'aurez deviné (ou pas), une main me retenu, m'empêchant d'aller plus loin.

Dabi: T/p, je suis sérieux. Qu'est-ce qui s'est passé?

Je me dégage de sa main d'une secousse.

T/p: Rien qui ne puisse te concerner.

Je le laisse derrière moi, sentant encore son regard me suivre.

27 mars.
Le 27 mars.
Cette date me dit quelque chose.

Je cogitais devant mon calendrier depuis trois minutes en essayant de me rappeler pourquoi cette date est fixée dans mon esprit depuis ce matin.

Je soupire de frustration avant de me mettre à faire les cent pas pour essayer de m'en rappeller, en vain.

Ce n'est que 5 minutes après que je m'en souviens.

Aujourd'hui c'était l'anniversaire de Sakura.

Chaque année, je retournais la voir au cimetière.
J'arrive pas à croire que j'ai oublié.

Trois coups résonna soudainement dans mon bureau, me tirant de mes pensées.

Je grogne.
Il n'y a qu'une seule personne suffisamment folle pour se lever à 5:00 du matin et venir toquer à ma porte.

T/p: Entre pas, je me change.

J'entends un soupir frustré de l'autre côté de la porte.
Il sait que je mens.
Mais étant donné, qu'il ne sait pas si je mens vraiment ou si c'est du bluff, il n'entrera pas.

Il a trop de respect pour ça.

Je laisse un petit post-it sur mon bureau et sors silencieusement par la fenêtre.

J'avais griffonné à la va-vite quelques mots lui disant d'avoir la gentillesse de fermer la fenêtre suite à mon passage.

Sans plus attendre, je continue mon petit parcours sur les toits des différents bâtiments, de la pizzeria à la petite boutique qui vend des cigarettes.

La chaleur de l'été était là, et tapait sur mes cheveux qui étaient devenus brûlants.

Arrivée au cimetière, je sentis un vide prendre place en moi.
Cigarette à la main, je m'approche vers la pierre tombale qui annonçait; Sakura T/n, fille du génie reposant en paix au paradis.

T/p: Tch..

Si il y avait un seul endroit où Sakura ne serait pas, ce serait bien le paradis.
Elle n'est pas sur ses petits nuages superficiels tout droit sortis de l'imagination des humains en ayant tout ce qu'elle veut.

Non, elle serait dans son monde à elle.
Un monde qu'elle a créé du début à la fin.
Elle aura façonné un monde où elle serait une aventurière farouche et rebelle.
Mais surtout, un monde où elle serait libre.

Car Sakura a toujours été contrôlée par les études, les parents, et elle n'avait aucune liberté.

Et c'est tout ce qu'elle a toujours voulu.
Elle avait ce regard lointain et apaisé, comme si elle s'échappait un instant de la réalité et vivait la vie qu'elle avait toujours voulu vivre.

Je sentis des larmes piquer mes yeux.

T/p: Sakura. Où que tu sois, s'il te plaît, sois heureuse..

???: Ce serait pour toi que tu devrais t'inquiéter.

Mon sang ne fit qu'un tour.
Cette voix.

Avant que je ne puisse réagir, un mouchoir fut placé sur mon visage, laissant un parfum sucré m'envahir.

Un somnifère...

Je sens un rire sarcastique se bloquer dans ma gorge.
Ils seront venus me chercher plus tôt que prévu.

Venom, si tu es là, ce serait le moment d'apparaître...
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Ça Avait Toujours Été Ainsi (Dabi X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant