Ça Avait Toujours Été Ainsi (Dabi X Reader)

17. Ce monde est pourri

T/p: Pardonnez mon intrusion. Prévenez-moi quand vous aurez fini votre affaire.

Je sors en claquant la porte sans écouter la réponse de Dabi.

Je soupire.
Après tout, ce n'est pas comme si on était ensemble.
Alors pourquoi se gênerait-il?

Même si je pensais que les choses allaient être différentes après ces évènements.

J'ai laissé tomber ma garde.
Encore une fois.

Jamais, au grand jamais, je n'aurais pensé que je déprimerai sur un garçon.

Mes pas me conduisirent sur le toit.

Le ciel étoilé semblait me sourire tristement.

Je m'asseye sur le rebord, le regard lointain.

Les bruits des klaxons des voitures résonnaient malgré l'heure tardive et les lumières attiraient tout les regards.

C'est un monde bien triste.

Un monde où les gens sont obnubilés par tout ce qui est argent et puissance.

C'est un monde pourri.
Pourri jusqu'à l'os.

Dire que la terre était autrefois pleine de végétation et d'animaux aujourd'hui extinct.

Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour vivre dans une autre époque...

Je sentais la légère brise sur mon visage me rafraîchir.

Oui.
Ce monde est pourri.
Et ce sera sûrement toujours ainsi.

Je regarde en dessous de moi.

Des milliers de personnes se pressaient et étaient tous occupés à parler au téléphone.

Certains étaient assis sur le bord du passage, en tendant la main.

Si je sautais, ce serait la fin.
Peut être que c'est mieux ainsi.

Peut-être que je me retrouverai dans un monde meilleur.

Ce serait tellement génial.

Après tout, qui se soucierait d'une villaine qui se suiciderait?

Sûrement pas la pétasse qui a fuit quand les choses se sont compliquées.

Je me souviens encore de ce jour de printemps.

Elle ne m'avait même pas prévenue.

C'était un jour où mon père était occupé dans une mission.

Ma mère avait saisi sa chance et avait appelé son petit ami pour fuir.

C'est une lâche.
Encore plus que moi.

Mes pieds se balançaient lentement au dessus du sol qui semblait bien loin.

La sensation de tomber avant de mourir doit être assez incroyable.

Je me leva et tendit les bras, tel Jésus sur sa croix pour mieux savourer la brise sur mon visage.

???: QU'EST-CE QUE TU FAIS?!?!

Je sursaute au son de ce cri.

La voix était à peine reconnaissable, à cause de la terreur qui envahissait ce ton.

Je me retourne vivement.
Le problème c'est que je me suis retournée trop vite.

Tout se passa au ralenti.
L'effroi était partout dans le regard de Dabi pendant que je tombais à la renverse.