Renaître de ses Cendres - Renaissance [Tome 1]

Chapitre 11 Kidnappage (3)

Point de vue, Alexander :

Rin et moi étions assis, l'un en face de l'autre, dans le silence. De lourds cernes prenaient place sous nos yeux, tandis que nos visages étaient aussi pâles que des morts. Tous ces signes trahissaient le manque évident de sommeil que nous avions accumulé ces derniers temps.

Bientôt, cela fera trois jours que Floga avait disparu, de plus ce n'était pas le seul. Ren et Aïna, les enfants de Samantha et Lucas, et d'autres encore, avaient disparu du jour au lendemain. Depuis lors, toute la ville était partie à leur recherche, cependant, rien. Il n'y avait aucun indices d'où ils pouvaient être.

En revanche, on avait découvert qu'il y avait un lien qui unissait tous ces enfants. Tous avaient huit ans et ils avaient tous passé le test de l'année dernière. Alors la conclusion évidente était que les enfants avaient été enlevés pour leur talent et, ou leur affinité, et seuls les plus talentueux l'ont été, car il y avait toujours une énorme partie des enfants de huit ans qui n'avait pas disparu. Seulement une trentaine n'était plus là. Mais cela était toujours incroyable qu'ils y soient arrivés sans se faire attraper, encore plus qu'ils y arrivent à passer à travers mes sens.

De légères frappes retentirent soudainement de l'autre côté de la porte, brisant le silence dans lequel nous étions depuis un certain temps.

Rin se leva et alla à l'entrée, puis ouvrit la porte. De l'autre côté se tenaient Lucas et Samantha, tous deux aussi exténués que nous l'étions. Ils entrèrent en nous saluant, puis se mirent assis à la suite de l'invitation de Rin :

« Toujours rien ? demandai-je, sachant très bien que la question était vaine.

- Non, répondit Lucas. Cependant, nous avons trouvé ceci sur le seuil de notre porte. »

Lucas sortit soudain un papier plié en quatre et me le tendit :

« De quoi s'agit-il, interrogeai-je en le prenant.

- Regarde, ce sera plus simple que te l'expliquer, déclara-t-il. »

J'ouvris le papier et commençai à l'inspecter avant qu'un froncement de sourcils n'apparaisse sur mon visage. Il ne contenait aucun texte ni rien dans ce genre, seulement une carte de la région accompagné d'un unique point à une centaine de kilomètres de là :

« C'est assez loin, pensai-je. Sais-tu ce que c'est ? Demandai-je à Lucas.

- Malheureusement, non, répondit-il. Que devrions nous faire ? demanda-t-il à son tour.

- Au vu de la situation actuelle, la personne qui a envoyé cette carte est sûrement lié à l'enlèvement des enfants, sinon cela serait une blague de très mauvais goût, proclamai-je. Cependant, pour quelles raisons feraient-ils cela ? À quoi est-ce que ça leur servirait ?

-Alors, ce serait un piège ? communiqua Lucas.

- C'est fort probable. Mais la véritable question à se poser serait, pourquoi nous envoient-ils quelques choses comme ça alors que nous n'avions aucunes idées d'où ils se trouvent ? »

La maison tomba dans le silence tandis que chacun était profondément immergé dans ses pensées :

« Tu veux y aller, n'est-ce pas ? demanda soudainement Lucas. »

Je posai la carte sur la table puis regardai les trois devant :

« Oui, mais j'irai seul, affirmai-je.

- Ne dis pas n'importe quoi ! Cria tout à coup Lucas en se levant de sa chaise. J'irai avec toi !

- Non, je m'en sortirai très bien seul, rétorquai-je.