Chapitre 12 Infiltration (1)

15 6 0
                                    

Point de vue, Alexander :

Une fois arrivé, Lucas regarda dans les alentours avant de me regarder et de demander :

« Tu n'avais pas dit qu'il n'y aurait pas de bêtes seulement pendant les dix premiers kilomètres ?

- Si, affirmai-je.

- Alors pourquoi on n'en a pas rencontré une seule depuis, alors que l'on est déjà au début de la chaîne de montagnes ? interrogea-t-il. »

Je restai muet. Je ne savais pas quoi répondre. Lors de la première et dernière fois que j'y étais allé, cette forêt contenait un petit nombre de bêtes toutes plus dangereuses les unes que les autres. Toutefois, même s'il y en avait peu, ce n'était pas au point de n'en croiser aucune. Rien que la dernière fois, j'en avais rencontré six alors que je filais à travers la forêt encore plus rapidement qu'avant, car je devais m'adapter à la vitesse de Lucas.

Tout se bousculer dans ma tête. Il pouvait y avoir de nombreuses raisons pour lesquelles nous n'avions rencontré aucune bête. Simple chance, ou peut-être que l'on était passé entre les frontières des territoires des bêtes, ou aussi que l'on avait traversé le territoire de la bête la plus forte d'ici, empêchant les autres de venir, sinon, peut-être que les bêtes nous avaient simplement fuis, mais c'était la théorie la moins probable. Cependant, une idée plus ou moins absurde subsistait :

« Lucas, interpellai-je.

- Quoi ? demanda-t-il alors qu'il se retournait.

- Je crois que nous avons affaire à quelque chose de plus grand que nous le pensons, déclarai-je.

- Grand à quel point ? interrogea-t-il.

- Grand a -t-elle point qu'ils peuvent se permettent des formations qui empêche même les bêtes de rang cinq d'approcher.

- Sérieusement ? De ce que je sais, seules des villes de tailles moyennes peuvent avoir ce genre de chose, non ?

- Oui, soupirai-je. Mais il peut encore avoir quelque chose de pire.

- Encore pire ?

- Oui. S'ils se sont débarrassé des bêtes de toute la forêt ou au minimum des bêtes dans un rayon de cent kilomètres.

- Tu rigoles là par contre ? implora-t-il.

- Pas vraiment, mais c'est hautement improbable. Pour se débarrasser de toutes ses bêtes, il faudrait une personne avec une puissance équivalente à celle des quatre saints.

- Ah ouais, c'est impossible.

- Bref, on n'a pas toute la journée, redoublons de vigilance, on ne sait pas ce qui pourrait se passer avec une telle organisation

- Très bien chef, répondit-il.

- Appelle-moi encore une fois comme ça et je te trucide, signalai-je. Sinon ne me dérange pas et monte la garde en attendant, dis-je en m'adossant à un arbre. »

Il hocha silencieusement la tête puis sortit sa grande épée de son anneau dimensionnel.

Je soupirai intérieurement à son comportement. Lucas avait une personnalité assez arrogante, contre toutes les personnes plus faibles que lui, personnalité qui se transmettait à son fils. Cependant, contre des personnes plus fortes, il écoutait docilement. La seule personne plus faible qu'il écoutait tranquillement était sa femme, Samantha. En même temps je le comprenais, les femmes font peur. Mon père me disait tout le temps qu'il fallait se méfier des femmes et qu'elles étaient des êtres dangereux, et quand je repensais à ma mère et Rin, je le comprenais.

Je l'avais également dit plusieurs fois à Floga, mais il n'avait pas l'air de s'en soucier. Un jour, il tombera dans les mains de la petite Aïna :

« Ahahah. »

Renaître de ses Cendres - Renaissance [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant