C'était un lundi matin, le lundi 15 janvier je crois. Comme d'habitude je me levais pour aller à cette prison qu'est le lycée Hillcrest. Non, sérieusement je ne connais pas d'endroit pire que ce vieux bahut poussiéreux de la banlieue de Birmingham, ou professeurs rabaissants et Élèves te rackettant vivent en harmonie. Je sortis de chez moi la boule au ventre, comme un lundi matin classique de ma vie étudiante et je marchais alors sous le ciel de plomb de Birmingham avec cette pluie torrentielle martelant ma capuche.
Une fois arrivé à l'arrêt de bus m'amenant directement à Hillcrest, je les aperçus, 3 grands gaillards pesant environ 600 livres et mesurant 6 mètres à eux trois : David, Stefan et Zack. Ce sont les terreurs de mon lycée, ils sont monstrueux, des marmules semblables à celles qu'on retrouve dans les prisons. Je dois dire que même si tout les élèves ont une certaine prédisposition au crime et à la violence dans le bahut, Ces trois brutes restaient les plus dévastatrices et les plus extremes. Ils s'avançaient vers moi d'un pas décidé, et, sans même me laisser le temps d'analyser la situation, Zack me faucha alegrement, je tombai lourdement sur le sol bitumé du trottoir.
"Bah alors morveux, on t'a pas appris a rester debout" commença Stefan
"Lache moi!" Ripostai-je
"J'te lacherai pas tant qu'tu m'auras pas donné l'argent" menaça Stefan
"J'AI PAS D'ARGENT!!!" Hurlai-je
"Très bien" répondirent calmement les trois brutes en cœur.
"NON! ARRETEZ!"
et alors s'en suivit des coups, des coups et encore des coups, des poings dans la face, des pieds dans mes côtes. Je saignais du nez, ma machoire était difforme et mes yeux couleur noirâtre traduisait des coups biens placés dans mes orbites. Mes vêtements étaient déchirés et imbibés de sang.
"Laissons le ici" poursuit David. "il va sûrement appeler sa pauvre mère pour le sauver".
"Ah ça pauvre tu l'as dit" conclua Zack.
Ils partirent alors tout les trois, me tournant le dos.
Le bus arrivait au niveau de l'arrêt avec quelques minutes de retard, comme a son habitude. Des que j'entendis le klaxon de celui ci, je me relevai, difficilement, et je peinais a rester sur mes deux jambes sans crouler sous mon poids. Je saisis mon téléphone, y brancha mes écouteurs et esperai un moment tranquille après cet acharnement de violence que j'ai violemment reçu. je portai mes écouteurs à mes oreilles et, comme par habitude, je lançai une chanson des Smiths, mon groupe préféré. Le trajet se passa sans encombres, et j'aurais espéré que ma journée se passe de la sorte, seulement voilà, les violences venaient seulement de commencer, et je m'en rendis compte lorsque je me présentais devant le macabre portail de Hillcrest Highschool.
Je les regardais à travers les barreaux rouillés du portail, ils attendaient que j'entre, mais moi j'avais peur, j'étais tetanisé et chaque seconde passée en train de scruter le danger renforçait le sentiment profond de malaise et d'angoisse, en effet du haut de mon mètre 70 je ne fais pas le fier contre ces brutes qui constituent la majorité de l'école. Mais alors la pluie tourna en grêle, et chaque grêlon amplifiait la brûlure et la douleur de mes blessures et de mes plaies. Je décida donc de courir en direction de la porte du bâtiment A, avec le reste de mon énergie, mais chaque pas était une souffrance physique et mentale, car les autres élèves ne manquaient pas l'occasion de me crocheter, de me frapper et de m'insulter, je trebuchai une fois, deux fois, trois fois, mais je me relevais toujours. Ce jour ci avait sans doute dépassé un cap dans la violence morale lorsque j'entendis de la part de mon professeur d'Histoire, des propos très dégradants, d'autant plus qu'ils viennent d'un professeur:
" Tu es tellement pauvre, non sérieusement regarde toi, tu finiras ta vie sous un pont, comme ton père" dit-il
"Va te faire voir Byrne" Repondis-je maladroitement a mon professeur
"Tu sembles apprécier l'école à ce que je vois Mr Brown, 4 heures de colles ne te feront pas de mal" rétorqua-t'il d'un ton arrogant
"Merde"
"6 heures Brown, la prochaine fois que je t'entend te plaindre tu pourras dire adieu a ton avenir" Termina fièrement Mr Byrne
La journée se passa finalement extrêmement mal, a l'image de la manière dont elle a commencé. Après maintes commentaires degradants sur mon physique, je partis du cours de philosophie qui était par ailleurs le dernier de ma dure journée. Je regagnais alors le bus pour rentrer chez moi, écoutant toujours les Smiths. Il me ramena vers la Quinton street au nord ouest de Birmingham. Il me déposa au même arrêt, toujours sous le ciel gris de l'Angleterre. Au moins mon calvaire quotidien était terminé, je pouvais alors rentrer chez moi sereinement, mais boitillant.
Mais une journée qui s'annonçait à l'origine complètement banale prit un tournant auquel je ne m'y attendais pas. Je suis arrivé chez moi vers 18h, il faisait noir. J'ouvrais la porte de ma maison, et a peine cela fait je sentis une odeur que je ne peux pas vraiment assimiler, ce fut une très forte odeur de rouille avec un aspect métallique assez étrange, l'odeur me montait au nez et me fit sentir très étrange. Alors j'appelai ma mère, se reposant à l'étage.
"Salut m'man! comment ça va"
Aucune réponse.
alors je montais a l'étage et je vis ma mère au fond de son lit, et visiblement mal en point. Son teint est devenu glacial, ses yeux étaient cernés et brillants
"J...je...je vais bien... Maman est juste un peu malade... ça va passer"
"Ok m'man dors bien" repondis-je
Je partis dans ma chambre et fis mes devoirs pour le lendemain, et la soirée se passa correctement, avec néanmoins cette effluve mystérieuse traversant ma maison. Je partis alors me coucher, épuisé de la journée que je venais d'avoir, ou plutôt de subir.
Un mal de crâne arrivait dans la nuit, un très fort mal de crâne sans doute dû à cette odeur, mais je parvins quand même à me rendormir, jusqu'à 3 heures du matin... Ma tête allait exploser je dirais, la douleur était intraduisible, c'est comme si David me compressait la tête de toute sa force. Mais le mal venait de l'intérieur.
A 3 heures du matin, je sentais alors ma poitrine bruler, je toucha alors et elle était bouillante, sans raison. Puis, je vis une lueur ecarlate colorer celle ci, la lumière était vive dans l'obscurité de la nuit. Je souffris le martyr jusqu'à ne plus sentir mon propre corps. Je me tordais de douleur. Au bout de 5 minutes, plus rien ne se passa, j'étais comme soulagé, mais il se faisait tard et j'étais extenué. Alors je dormis... dormis... dormis...
Il est 10h, j'ai raté mon bus, j'ai raté les cours. J'apperçus un post it sur mon bureau
"6 heures de colle pour non respect d'un adulte"
"Et merde" dis-je
Alors, de rage, j'ai agité les membres de mon corps. Au même moment, quelque chose d'insensé se produisit: la tasse de café posée sur mon bureau en bois tomba sur le sol carrelé de ma chambre, et se brisa en mille morceaux.
"qu'est ce que c'est que ce bordel" m'exclamais-je
Je me reconcentrais ensuite pour m'assurer que cela n'était pas qu'un fruit du hasard. Alors, je me decidai à déplacer un stylo quatre couleurs positionné à 5 mètres de moi. Et quelle fut ma stupeur lorsque je le vis s'animer, presque de manière fantastique.
C'est comme ça que ma vie changea a jamais, c'est ainsi que le regard sur moi même se modifia. Au fait, je ne me suis pas présenté, moi c'est Luke, Luke Brown.
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Birmingham
General FictionLuke Brown, jeune lycéen anglais âgé de 17 ans, vit dans la Banlieue de la ville de Birmingham dans le centre de l'Angleterre. Suite à une nuit étrange, il acquiert le pouvoir de télékinésie par la pensée. Suivez ses péripéties et son évolution au l...