L'abeille

Sortie nocturne

Je passais la journée allongée à écouter Tinaï me raconter des histoires ou à dormir.

Le jour suivant, j'essaya de me lever mais ma tête tournait et rester debout était insupportable.
Je commença donc à m'assoir, un peu plus longtemps à chaque fois.

Au bout du troisième jour, je décida d'essayer de me remettre debout. Tinaï était là et me surveillait d'un œil attentif.
Je m'agrippa à la chaise et me hissa sur mes jambes. Elle tremblèrent un peu au début, puis se stabilisèrent.
Je lâcha la chaise et sourit en voyant que je tenais debout sans difficulté.

« Essaye de faire quelque pas maintenant »  -m'encouragea Tinaï-

Je mis un pied devant l'autre doucement puis je commença à accélérer un peu jusqu'à se que je marche à une vitesse normale et puis je me mis à tanguer légèrement et je dû m'arrêter pour ne pas tomber.

Tinaï me fit rassoir et me félicita.

« Mais pourquoi j'ai dû mal à remarcher, mes jambes non même pas été touchées! -m'exclamai je-

- C'est ton corps qui est fatigué, et il a besoin de repos.  -me répond Tinaï calmement-

- Mais il c'est déjà assez reposé!

- Alors tout se passe la dedans  -me dit elle en me tapotant la tête- Tu es peut être physiquement bien mais moralement j'en suis moins sûr.

- Je vais très bien! Mon moral a justement très hâte que je retourne courir dans la forêt.

- Ça, c'est ce que tu aimerais te faire croire. Mais tu as vécu beaucoup trop de chose pour qu'en même pas trois jours tout aille mieux. »

Elle avait raison, je n'allais pas bien du tout mais je voulais faire croire aux autres que j'allais bien pour ne pas qu'ils s'inquiètent  plus pour moi, enfaite, c'est à moi que je veux faire croire sa.

« Il commence a se faire tard, je vais rentrer.  -dit Tinaï en se levant- Je repasserai sûrement demain. Aller repose toi bien »

Sur ces derniers mots, elle me tourna le dos et j'entendis la porte de ma chambre puis celle de mon entrée se claquer.

Je ferma les yeux et essaya de dormir.

Après plusieurs heures sans réussir à m'endormir, je me redressa et vit que le ciel était devenu noir, avec des étoiles parsemées dans cette immensité nocturne.

J'avais besoin de bouger.

Je me leva et me dirigea vers l'extérieur.

Je sentis la terre humide sous mes pieds se qui me fit un bien fou et puis il avait une légère brise très agréable.
Je sentais les multiples odeurs de la forêt et j'entendais les moindres petits sons qu'elle produisait.

Je m'élança dans la forêt en marche lente.

Après quelque minute, ça m'énervait d'être aussi lente alors je décida d'aller plus vite, encore plus vite...

Je vis que j'étais en train de trottiner, et vu que je n'avais aucun problème, je me mis à courir à de plus en plus vite.

Le vent me fouettai le visage et faisait voler mes cheveux, je voyais le paysage défiler à allure autour de moi, et mes pieds, comme cela faisait du bien de ressentir le sol de la forêt.

J'avais l'impression d'être une enfant qui découvre la forêt.

Je ne savais pas où j'allais.

Au bout de quelque minutes, je déboucha devant une falaise qui menait au vide.