Ciel de feu

Chapitre 1: Leurre

 C'était une journée magnifique, comme bien souvent en Italie à cette période de l'année. Ce début de printemps était radieux et un homme profitait de ce soleil sur le balcon de sa villa en bord de mer, un verre de vin à la main. Ce n'était pourtant ni le temps radieux ni la splendide vue et encore moins l'alcool hors de prix qui retenait son attention. Son visage était grave, sérieux comme plongé dans une profonde réflexion. Ce fut l'arrivée d'un autre homme qui rompit sa réflexion. Le nouveau venu s'approcha et s'inclina respectueusement :

- Boss, salua-t-il dans un bel italien.

- Les nouvelles ? répondit-il froidement. Où cela en est au Japon ? Les Arcobaleno ont-ils retrouvés leurs apparences d'origines ?

- Oui. Ils ont finalement trouvé une combinaison de flammes avec principalement la flamme du soleil pour activer leur croissance, expliqua-t-il. Cela leur a permis de retrouver leurs formes adultes d'origines. Tout semble rentré dans l'ordre et la Trinisette maintenue avec succès.

- Cela n'aura pas traîné, soupira-t-il. Ils n'auront pas mis un mois depuis la levée de la malédiction. Mais ce n'est pas une surprise venant d'ex-gardiens de la Trinisette. Et notre cher Decimo ? demanda avec un sourire froid.

- Il a repris le court de sa vie normale, répondit son sous-fifre.

- J'ai vu les rapports. Il semblerait qu'il ait enfin déployé toute sa puissance de flamme ?

- Il semblerait, acquiesça-t-il. D'après les rapports et les vidéos de nos espions, sa flamme a de toute évidence atteint la maturité et le développement suffisant maintenant. Je ne pense pas qu'il puisse faire mieux.

- Il est déjà étonnant qu'un moucheron dans son genre ait pu développer une telle flamme. Mais cela nous arrange bien en fin de compte. Il n'y a que plus de chance que notre projet réussisse. Avec une telle flamme du ciel, nous pourrons peut-être enfin obtenir ce que nous voulons. Il est grand temps de mettre notre plan en route. Nous avons été assez patients. Fait le nécessaire. Notre fruit est mûre, il est tant de le cueillir.

- À vos ordres, répondit-il.

- Et surtout, fait ce qu'il faut pour que les Vongola ne puissent rien faire. Il faudra du temps pour que la chose se fasse. En attendant, ils ne devront pas intervenir. Je ne crains pas vraiment ces minables mais on ne sait jamais. Une interruption serait regrettable.

- Toutes les mesures nécessaires ont déjà été prises Boss. Il n'y aura pas de problème. En revanche, rien ne garanti que cela fonctionnera.

- Avec ce faiblard comme pilier, j'ai aussi des doutes mais il serait stupide de ne pas essayer, soupira-t-il. Dans tout les cas, même si cela échoue, nous y trouverons avantage et cela ne dérangera pas nos plans plus que cela. Nous verrons comment le projet évolue mais met déjà la suite en place également.

- Ne voulez vous pas attendre de savoir si nous aurons ou non la chose ?

- Nous ne bougerons pas avant la fin du projet. Cependant, fait les préparatifs, nous nous mettrons en action dés que cela sera fini.

- Bien Boss.

- Fait comme prévu et préviens moi lorsque cela sera fait. Et je ne veux pas le moindre faux pas, prévint-il en lui adressant un regard meurtrier.

- Il n'y en aura pas Boss.

L'homme s'inclina de nouveau et salua son patron lorsque celui-ci le congédia d'un geste. Il avait du travail désormais. Cela faisait des années qu'ils attendaient ce moment. Ils étaient patients, très patients et peu pressé. C'était bien cela qui faisait leur force et qui leur avait permis aujourd'hui d'être ceux qui prendraient le contrôle de la mafia, puis du monde.