DESTINS [Zelink]

🏰Chapitre 5🏰

Je vais me travestir. J'ai entendu parler d'un poste de servante royale vacant et j'ai décidé d'y postuler, et finalement j'ai été pris !

C'est vrai que la meilleure solution serait sûrement de mettre les choses au clair face à face mais au vu des rumeurs qui circulent et des dernières attaques des Yigas, ça me permettra pour le moment de pouvoir veiller sur ma Reine.

Je franchis pour la première fois le pas de la porte de sa chambre en espérant de tout coeur ne pas être démasqué.

«Votre Altesse, je suis Nij', votre nouvelle domestique, pour vous servir.»

Je fais la révérence.

«Je vous en prie, je n'ai jamais été très à cheval sur les conventions avec Kyoura, alors parlez-moi d'égal à égal.
—Kyoura ?
—Votre prédécesseure. Elle est malheureusement décédée il y a quelques semaines...
—Je tâcherai de faire de mon mieux.
—Votre Altesse !
—Entrez.»

Un homme de petite taille élégamment habillé arrive.

«Il est plus qu'urgent de vous trouver un homme pour régner avec vous ! On vous traite d'irresponsable, de-
—Vous savez très bien mon positionnement là-dessus !
—Ça ne peut plus continuer comme ça ! Voici quelques prétendants, choisissez-en un et invitez le au palais, c'est non négociable !»

Il jette un paquet de lettres avant de partir, claquant la porte derrière lui. Zelda s'effondre.

«Je suis désolée de vous infliger ça, Nij'...»

Je m'agenouille à côté d'elle tandis qu'elle commence par attraper les lettres une par une et à les lire.

«Pourquoi vous ne voulez pas vous marier ?
—J'aime déjà quelqu'un, mais c'est impossible entre nous... J'espérais pouvoir ne pas trahir cet amour, mais je ne peux pas laisser cela impacter le Royaume...»

Mais qui elle pourrait aimer ?

«Dîtes m'en plus sur cette personne...
—C'est un chevalier. Il est beau, fort, sensible, et surtout il m'a toujours soutenue. D'ailleurs, vous vous ressemblez beaucoup. Mais dernièrement on s'est disputés parce que je ne peux plus faire comme si ces sentiments n'existaient pas, mais je ne peux pas l'aimer. Désolée, je vous ennuie avec mes histoires.
—Pas du tout !»

Zelda m'aime.
Je l'aime.
Mais c'est impossible.

«Je vais faire un peu de ménage.»