Lame D'argent

Chapitre 1

La carte m'appartient, c'est pour vous situer un peu comment je visualise ce monde, avec ses villes, et tout!

Bonne lecture à tous!

Ses doigts lâchèrent la flèche qu'elle avait coincé entre son index, son majeur, et son pouce. La tige de fer fila dans l'air, le fendant dans un bruit si bien connu à ses oreilles. Ses pupilles électriques observaient la pointe de métal se figer dans sa cible. Elle rebaissa lentement l'arc sans lâcher la flèche des yeux, encore une fois elle avait tapé dans le mille. La lieutenant se tourna ensuite vers les autres cibles, et ce fut sans surprise qu'elle vit qu'elle avait encore fait le meilleur tire. Son capitaine la félicita encore une fois, elle en avait tellement l'habitude qu'elle se contenta de hocher la tête. Son gradé prit ensuite la parole, demandant un rassemblement. Il fit le bilan de la journée comme à chaque fois, et tous les soldats écoutèrent religieusement les paroles de leur supérieur. Lorsque le discours fut terminé, les soldats saluèrent le supérieur et commencèrent à se disperser dans la caserne.

Elle ne fit pas exception, s'éloignant doucement du peloton, prenant sans hésiter la direction du bâtiment qui abritait son logement de fonction. Sur son chemin elle rencontra d'autres hommes du rang, et tous se saluèrent d'un bref signe de tête, le service étant fini. Elle atteignit finalement le bâtiment où se trouvait son logement, et rejoignit sa chambre, refermant la porte à clé derrière elle. La lieutenant avança dans la pièce, et retira ses manchettes en métal, avant que ses jambières, portant ainsi un simple pantalon légèrement ample, et un haut moulant blanc, qui s'arrêtait à sa mi- ventre.

Elle détacha sa chevelure qui retomba à la moitié de son dos, dévoilant toute la beauté de leur couleur aussi blanche que la neige. Ses cheveux étaient parfaitement lisses par nature, et fins, ils retombaient de chaque côté de son visage, l'encadrant délicatement. Le contour de son visage était plutôt ovale, et le bout de son menton légèrement pointu. Sa peau était claire, presque lumineuse, et brillante à la lumière de la lune. La blanche avait de grands yeux de chat, à la pupille d'un bleu céleste magnifique, caché sous de longs cils noirs. Dans son regard brillant un éclat de malice, et de détermination. Son nez quant à lui était long et fin, dont le bout prenait une petite forme arrondie, et ses lèvres étaient plutôt pulpeuse tout en restant fine, et d'un doux rose pâle. Et quant à son corps il était fait de muscles, peu visible, mais ils étaient là, donnant un aspect fin à la silhouette de la blanche. Et enfin, elle avait deux longues oreilles légèrement pointue, qui dépassaient un peu de sa chevelure détachée.

Elle s'approcha de son lit et s'y assit en tailleur, fermant délicatement ses yeux, se laissant plonger dans le monde des méditations qu'elle appréciait tellement. L'elfe avait toujours apprécié ces doux moments de méditation après une longue journée d'entraînement dans les rangs, à se traîner dans la boue, et à faire travailler tous ses muscles. Définitivement, il n'y avait rien de mieux que la méditation pour se recentrer sur soi-même, et oublier une dure journée de travail. Sa respiration se fit plus lente, alors que son esprit vagabondait à ses pensées les plus profondes et intimes, communiquant avec son elle intérieur.

La blanche ne sut combien de temps elle était restée, mais son moment fut brisé lorsque quelqu'un toqua à sa porte. Elle déplia lentement ses jambes, et quitta son lieu de méditation pour rejoindre sa porte. Elle l'ouvrit, et vit un soldat du rang. Ce dernier la salua respectueusement, étant moins gradé que la lieutenant. La gradée lui offrit un signe de tête poli, avant de lui demander ce qu'il se passait.

-Le repas va être servi, on m'a chargé de venir vous chercher.

-Je vois, merci à vous, j'arrive.

Le soldat partit, et la blanche quitta sa chambre, refermant la porte derrière elle. Elle se mêla aux derniers hommes et dernières femmes qui traînaient encore chez eux, et la foule rejoignit le réfectoire de la base. L'elfe fit la queue comme tout le monde, attendant patiemment son tour avant de pouvoir être servie. Lorsqu'elle eut son assiette en main, elle balaya la salle d'un regard, et rejoignit la table où se trouvaient ses collègues les plus proches, ceux qu'elle considérait presque comme des amis. D'ailleurs ils furent surpris de la voir ici, et l'une d'elle ne se gêna pas pour le faire remarquer.