Jay

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« Oui maman, t'inquiète, oui... Bien sûr que je me protège ! Je ne voudrai pas qu'il arrive quoi que ce soit à mon ou ma partenaire ! Ouais, bisous, à ce week-end !

Je soupire on est mardi et je manque déjà à ma mère qu'est-ce que ce sera quand de déménagerai véritablement. Le bus arrive dans quatre minutes, quatre putains de minutes durant lesquels je vais me les peler. De la buée se forme à chaque expiration, on pourrait penser que je fume alors que je n'ai pas touché à une cigarette depuis plus de deux ans. Pour une fois depuis que j'ai arrêté, j'ai envie de m'en griller une, ça me réchaufferai. Je secoue la tête, non hors de question ! J'ai arrêté et je compte bien rester sur cette lancée. Trois minutes, deux minutes, une minute, le bus est enfin là. C'est bon d'être au chaud. Durant le trajet, je regarde mes mails et mon emploi du temps que dire... mon humeur tombe lorsque je vois mon premier cours... phonétique. Je vais mourir heureusement que cela ne dure qu'une heure sinon l'effectif serai encore plus réduit.

Les cours sont longs mais vous savez ce qui encore plus longs qu'une heure de phonétique ? La queue de midi et demi pour la cafétéria. Le couloir est plein, toutes les places des salles à manger sont prises, je déteste cette horaire. Mon humeur se dégrade très vite mais dans tout cet enfer, il y a une bonne nouvelle ! J'ai un sandwich ! La première étape est accomplie, il ne reste plus qu'à se trouver des places. Mais c'est peine perdu, je vais devoir m'assoir à même le sol du couloir. Quoi que... Mon regard scanne tous les endroits possibles pour prendre mon déjeuner quand il tombe sur lui. Je pense que je fais peur, je dois avoir un énorme sourire sadique, ça serai cruel de faire ça mais le démon sur mon épaule chasse l'ange. Je sais que c'est une mauvaise idée mais c'est trop tard, je suis lancé.

Erwann est avec un de ses amis et par chance, je connais celui-ci (on a couché pour... ouais). Je ne dis pas un mot, je pose mon sandwich sur la table, me débarrasse de mon sac ainsi que de mon manteau et m'installe tranquillement sur les genoux de mon cher rival. Mon action n'a échappé à personne, le brouhaha habituel a cessé pour laisser place à un silence qui exprime toute la surprise de nos comparses. Cependant, j'agis comme si de rien était et croque dans mon pain, de la nourriture ! Enfin ! J'entends et sens Erwann soupirer dans ma nuque puis il enroule son bras autour de ma taille comme pour s'assurer que je ne tombe pas. Je réprime un sourire, si tu savais mon cher, ce que je compte te faire, tu ne m'aurais pas autant rapproché de ton corps. Mais avant de faire ce que j'ai prévu, je dois m'occuper des autres. Je lève les yeux de mon repas, bordel ! Ils nous regardent toujours ! Je les fusille un à un du regard jusqu'à ce qu'ils reprennent leurs précédentes activités, on est déjà plus tranquille.

-Puis-je savoir pourquoi moi et pas une vraie chaise ?

-Il n'y a plus de chaise et pour répondre à la question pourquoi toi et pas un autre, c'est simple, je compte gagner le pari.

Erwann lève un sourcil ça, c'est la tronche qui dit « t'es sérieux ? Tu sais que tu vas perd ? » Mais j'aime jouer avec le feu, avec lui je sais que même si je me brûle, ça sera une brûlure plaisante. Je continu donc mon repas, assis sur les magnifique cuisses de mon rival et alors qu'il reprend sa conversation avec son ami, je me mets à bouger. Je suis terriblement bien installé, devinez sur quoi mon magnifique postérieur repose ? Je frotte à lui le plus discrètement possible, il se tend, un rire démonique résonne dans ma tête, ce n'est que le début mon cher. Je continu mon manège tout en gardant une mine innocente sur le visage jusqu'à ce que je le sente durcir sous mes fesses, parfait.

Je chiffonne le papier de mon sandwich et me lève tranquillement enfin, j'aurai voulu me lever si Erwann ne me tenait pas fermement par les hanches. Je sens son autre main sur ma cuisse, j'aurai dû être plus prudent, il retourne la situation à son avantage et je déteste ça. Mais le pire, c'est que sa main se rapproche dangereusement de mon entrejambe. Mon sang doit se diriger autre part que vers mon cerveau car j'arrive plus à réfléchir correctement. C'est bien beau de se chauffer en public mais là, je ne suis pas très partant. Je respire un bon coup, pose ma tête sur son épaule et approche mes lèvres de son oreille.

-Lâches moi et j'arrête pour aujourd'hui, ça serai con que tu débarques en cours avec un truc pareil.

Nos regards se croisent et je vois dans ses yeux, la lueur de la victoire. Qui rira bien qui rira le dernier, espèce d'imbécile, tu as gagné une bataille mais pas la guerre. Il me lâche enfin, mais je n'ai pas prévu de partir en cours telle une collégienne gênée non, je vais le chauffer une dernière fois. Je lui lèche discrètement le lobe (je sais que ça l'excite) puis bouge bien là où il faut et me lève tranquillement avant qu'il n'est l'idée de repasser son bras autour de moi. Je prends mes affaires et disparais dans les couloirs non sans lui adresser un dernier regard. Je frissonne en voyant sa réponse, ses yeux me disent que je vais le regretter très prochainement, je souris, j'ai hâte de connaitre ma punition. Pensées perverses bonjour.

Bref, il me reste encore deux cours avant la fin de la journée, civilisation et littérature anglaise, quatre heures de cours, dans le même amphi, je ne sais pas si c'est bien ou non pour mes fesses. D'un côté, j'évite la potentielle punition d'Erwann mais d'un autre côté, c'est chiant de pas changer de place pendant autant de temps. Heureusement, les cours sont intéressent, tellement que j'ai oublié ma petite bêtise de ce midi.

Je suis à peine sorti de l'amphithéâtre que quelqu'un m'attrape par le bras et me tire derrière le bâtiment, je me retrouve en sandwich entre le mur et Erwann. Il pose tranquillement ses mains sur mes hanches et m'attire contre lui, trop proche. Sa bouche se rapproche de mon oreille, je sens sa langue sur mon lobe puis ses dents. Je frissonne.

-Je gagnerai et tu me supplieras de continuer. »

Puis il s'en va, non sans oublier une petite claque sur mes fesses. Je ne sais pas pourquoi mais, j'ai l'impression qu'elles lui plaisent j'ai intérêt à faire gaffe. Je respire pour reprendre contenance et quitte enfin la fac.

Sur le trajet de mon appart, je décide de lui envoyer un petit message.

« Mes fesses ne sont pas gratuites, tu comptes me payer comment ? »














Publié le 25/03/2023

Les choses sérieuses commencent...

Rêve pas, je sais que je te plaîsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant