Jay

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«Jay, lâche moi, j'ai besoin de me lever.

Quoi ? Non, je suis très bien moi. Je me cale bien contre son corps mais mes fesses rencontrent quelque chose de dur, il bande. Une partie de ma conscience me dit de le lâcher pour qu'il règle son petit problème cependant l'autre partie de mon esprit me propose de le chauffer encore plus et c'est vachement tentant. J'ai envie qu'il bande pour une autre raison que ses fantasmes nocturnes, je veux que ça soit pour moi, à cause de moi. Ma décision est prise, désolé mon beau mais je vais te frustrer et ceux, pour mon plus grand plaisir.

Je colle mon magnifique postérieur contre son érection naissante et me frotte à lui. Il grogne contre mon oreille, un sourire fend mon visage, je continu mon action. Son bras me rapproche encore plus de lui, ses doigts caressent mon ventre puis descendent petit à petit, ok, stop. Je me dégage de son étreinte et me lève avec toute l'énergie que j'ai, c'est-à-dire aucune.

-Aller, debout Abellio !

Il me fusille du regard, voyons mon beau, tu devais t'en douter que j'allais juste te frustrer.

-T'es vraiment casse-couille, t'es obligé de me laisser avec un gaule pareille ?

Je lui fais mon fameux sourire au coin, je suppose qu'il a compris le message puisse qu'il soupire. Je m'éclipse dans la partie cuisine pour faire le petit déjeuner, je l'entends se lever puis s'enfermer dans la salle de bain, je suis déçu quand le bruit de la douche se met à résonner dans l'appartement, j'aurai aimé l'entendre gémir pendant qu'il se masturbe.

En cherchant un peu, je trouve des céréales, du pain de mie et de la confiture, j'active la machine à café et commence à faire des toasts. Les classiques sont toujours les meilleurs, je me demande d'où vient sa confiture de fraise parce qu'elle est trop bonne. Pendant de que dévore littéralement l'entièreté de son pot, Erwann sort de la douche et c'est un régal pour les yeux. Sous ses airs de pervers, se cache un corps mmh terriblement sexy, j'ai hâte qu'il craque pour pouvoir enfin parcourir ce corps avec mes mains et ma bouche.

-La vue te plaît ?

-T'as pas idée... Comment peux-tu être aussi sexy ?

Il hausse des épaules. Il s'installe et commence à manger, ce pervers se permet même de piquer mes tartines ! Pendant qu'on mange, je vérifie mon emploi du temps et ma messagerie, je retiens un soupire en voyant ma seule heure de la matinée, phonétique. Heureusement qu'il y a civilisation et littérature l'après-midi même si je finis à dix-huit heures.

-Horaires ?

-Onze heures et demi, dix-huit heures et toi ?

-Quatorze, seize mais je vais t'attendre pour rentrer, j'ai quelques trucs à travailler.

M'attendre pour rentrer ? Mes joues chauffent un peu, depuis quand il m'attend pour qu'on reparte ensemble ? Je suppose que le pari touche presque à sa fin, ça se voit dans ses yeux, il ne tiendra pas très longtemps et j'avoue, moi non plus. C'est la dernière ligne droite, on est mardi et mon instinct me dit que ce pari sera finit d'ici la fin de la semaine.

On termine de manger, on fait la vaisselle puis on range tranquillement.

On quitte l'appartement sans un mot pour rejoindre le campus, on se sépare devant la bibliothèque universitaire. Je n'ai aucune motivation pour mon cours qui arrive mais je vais devoir faire acte de présence sinon je vais douiller en janvier. Maintenant que j'y pense, les partiels arrivent pitié, non, pas les examens, je déteste la pression que ça met sur mes pauvres petites épaules.

Ce n'est même pas la peine de faire un résumé de ma journée, j'ai absolument rien fait ni écouté. Mais aux dernières minutes du cours de littérature anglaise, ma patience atteint ses limites, je veux Erwann. Dès que la prof annonce la fin du cours, je me lève et sors en courant de l'amphi, où est-il ?

Un bras s'enroule autour de ma taille, mon dos est collé à son torse et ses lèvres se posent près de mon oreille. Je le sens à travers tout mon corps, sa respiration avec les mouvements de son torse et son souffle chaud au creux de mon oreille, son rythme cardiaque, la pression de son bras autour de moi et mes fesses collées à lui.

-Tu arrives encore à te retenir Abellio ?

Je bouge un peu dans ses bras histoire de l'allumer, il serre les dents, je l'entends.

-Tu ne peux pas t'en empêcher stupide blakesly~»

Oh non, je ne peux pas m'en empêcher et tu sais pourquoi ? Je veux que tu me saute dessus. Je ne tiendrai pas très longtemps non plus mais je veux gagner. Je veux ton corps et tous ce qui va avec. Je t'appartiens déjà alors, sois mien Erwann. Il me lâche et on se dirige ensemble vers l'arrêt de tram, je compte encore squatter son appart ce soir.

On rentre chez lui et pour l'instant, tout se déroule comme la veille, on fait nos devoirs, j'exige un goûter puis on reprend nos travaux jusqu'à l'heure du dîner, c'est là que tout bascule.

Au lieu de se diriger vers la cuisine, mon cher rival s'installe à mes côtés, ses yeux parlent, il résiste. Il faut qu'il craque, je sais que mon regard aussi exprime mon envie mais... c'est lui qui va perdre. Je me rapproche de lui, nos lèvres se frôlent puis je m'éloigne. Il ne va pas tenir, ça se fissure, je me lève. Il me suit des yeux, je sens son regard dans mon dos. C'est lourd, terriblement insistant, il me veut. Je l'entends soupirer puis la sensation disparait, il a arrêté ? Je n'ose pas me retourner pour vérifier. Je vais devoir encore attendre ? Il est plus résistant que je ne le pensais, mais si ça continue, c'est moi qui vais lui sauter dessus et c'est lui qui va gagner. Mais qu'est-ce qu'une victoire contre un petit-ami potentiel et une nuit de plaisir ? J'allais céder, céder pour l'avoir mais ses mots on suffit pour tout arrêter.

« Oh et puis merde... »


























Publié : 13/05/2023

Vraiment désolé pour mon absence de la semaine dernière, je n'ai pas vraiment d'excuses à par un manque de motivation...
À la semaine prochaine !!

Rêve pas, je sais que je te plaîsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant