Erwann

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« Je gagnerai et tu me supplieras de continuer.

Je lui lèche le lobe, et m'accorde le petit plaisir d'une tape sur ses fesses. Je le quitte sans me retourner. Je sens mon portable vibrer dans ma poche, c'est le signe d'un nouveau message, je souris, quelle connerie m'a-t-il envoyé ? Je regarderai quand je serai rentré.

Après quinze minutes de transport en commun, j'arrive enfin chez moi, quel plaisir. Je me débarrasse de mon surplus d'affaire et m'effondre sur mon lit, je reste ainsi pendant au moins cinq minutes avant de récupérer mon téléphone. Je souris en lisant son message.

Alors comme ça, ses fesses ne sont pas gratuites ? Zut, comme je vais pouvoir le payer ? Après le coup bas il m'a fait ce midi, j'ai plein d'idées. Tu vas souffrir mon pauvre, je vais te frustrer à un point, tu n'imagines même pas. Demain, c'est mercredi donc on ne pourra pas se voir mais jeudi, il y a une soirée, un cadre parfait pour le faire craquer.

Ces derniers temps, j'ai l'impression que les choses vont vite, trop vite. Ce pari est à double tranchant, on est quasiment au même niveau lui et moi, en flirtant avec lui je teste autant sa résistance que la mienne et c'est dangereux. En réalité, il n'y a pas que son corps que je veux avoir.

Je soupire, je sais que je ressens plus que de l'attirance pour lui mais est-ce assez grand pour dire que je l'aime ? Je n'en sais foutrement rien. Mes pensées m'engloutissent pendant une bonne heure avant que mon estomac ne me rappel à l'ordre, j'ai faim et rien est prêt. Heureusement que mon frigo n'est pas vide, il n'y a plus grand-chose s'ouvert à cette heure. Je me fais une petite omelette, la déguste sans en apprécier la saveur puis rejoins ma salle de bain. Mais c'est mon lit que j'aime le plus, je saute littéralement dessus et m'endors sans difficulté.

Mon réveil me fait brutalement sortir de mon rêve, il était encore là. Depuis quelques jours, je ne rêve que d'une chose, Jay sous moi, pleurant de plaisir et gémissant mon nom. Ce rêve est à la fois incroyable et agaçant. Agaçant car de un, je ne fais que penser à Jay de jour comme de nuit et de deux car tous les matins je me lève avec une érection douloureuse. Mais en même temps, juste imaginer Jay ainsi c'est tellement... désirable. J'espère que la réalité est ainsi bien voire encore mieux.

Je secoue ma tête, mes cours avant ses fesses enfin pour aujourd'hui. Demain, peut-être que ses fesses seront ma priorité mais pour l'instant, il faut se concentrer sur le moment présent et je ne sais pas vous mais je sens que mon cher blakesly a un nouveau coup bas à me proposer. Je mange un fruit puis quitte tranquillement mon appart pour rejoindre l'arrêt de tram.

Moins de quinze minutes plus tard, je suis à la fac. Mon cours de philosophie commence bientôt mais ce n'est pas le plus important car quelqu'un retient toute mon attention. Assit dans le couloir, au milieu de mes camarades, se trouve un être aux cheveux bleus électriques. Les autres le regardent intrigués, que fait un étudiant en anglais ici ? Je soupire, il est agaçant.

-Jay ? Je peux savoir ce que tu fais ici, t'es pas censés avoir cours de l'autre côté de la fac ?

Il lève les yeux vers moi et un sourire apparait sur son visage, ce n'est pas n'importe quel sourire, c'est celui qui signifie, "tu n'es pas prêt pour la suite". Il se redresse, s'approche de moi et sans autre forme de considération pour mes camarades, il enroule ses bras autour de mon cou.

-Mon cours a été annulé à la dernière minute et vu que j'étais déjà arrivé, je me suis dit que j'allais te coller un peu.

Pour me coller il me colle. Durant sa petite explication, il a pris soit de bien rapprocher son corps du mien, je pense qu'on ne peut pas faire plus proche que ça enfin, en dehors de mon corps dans le sien, quand je le prendrai pour de vrai. Mes pauvres collègues, ils sont choqués mais je ne peux pas leur en vouloir, Jay flirte ouvertement avec moi son corps bien contre le mien, personne ne s'y attendait. On se fixe, les yeux dans les yeux, quel allumeur ce mec mais il est tellement désirable, je me lèche les lèvres et je vois son regard suivre le mouvement de ma langue. Je ris intérieurement, ne t'inquiètes pas Jay, dans quelques jours tu l'auras cette langue et à tous les endroits que tu voudras.

On aurait pu rester ainsi pendant des heures si le professeur n'avait signalé sa présence. J'attrape donc le visage de mon charmant rival et l'éloigne brusquement du mien. Je me tourne vers l'enseignent et m'excuse pour la scène. Personne n'était prêt pour voir cela.

On rentre tranquillement dans la salle et évidemment, Jay se tape l'incruste puis s'installe à côté de moi.

-Ecoute moi bien blakesly, on se chauffe après si tu veux mais hors de question de le faire pendant le cours, j'ai un partiel dessus dans un mois.

Il me balance son plus beau sourire et se tourne vers le prof pour écouter le cours. Il aurait comme même pu choisir plus intéressant, il va douiller.

Je pense que deux heures de philosophie ont eu raison de lui, je pense que sa libido est au plus bas mais honnêtement, je le comprends. Heureusement, c'est l'heure de la pause déjeuné et on a assez de temps pour aller en centre-ville et manger dans un petit restaurant. J'attrape mon charmant rival à la sortie du cours et le traine jusqu'au tram, il ne se débat pas, je pense que le cours l'a mis sur off. Jay ne reprend conscience que lorsqu'on arrive dans le centre-ville. Il regarde autour de lui, perdu puis il se tourne vers moi.

-Pourquoi on est là ?

-On va manger tête de nœud. »

Je m'éloigne avant qu'il ne me réponde. J'entre dans un petit resto asiatique, salut les employés et me dirige vers une table à l'écart, mon petit renard bleu me suit sans un mot. Il s'installe à son tour et regarde partout sauf moi. Je commande pour moi et l'autre pot-de-colle et contre toute attente, il semble aimer les ramens épicés. Aucun mot n'est sorti de tout le repas, nos yeux suffisaient amplement pour faire la conversation. J'ai payé puis nous nous sommes séparés au tram, lui rentre chez lui et moi bah... j'ai cours.

Son message arrive en cours de littérature, je m'y attendais.

« Merci pour le repas c'était bon mais ça ne va pas m'empêcher de te chauffer demain soir. C'est toi qui va gémir mon nom. »
















Publié le : 01/04/2023

Rêve pas, je sais que je te plaîsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant