«Prêt pour la soirée ?
J'acquise, bien sûr que je suis prêt, j'ai même un sacré plan pour faire craquer Erwann. J'ajuste une dernière fois ma chemise puis rentre dans le bar. On est jeudi c'est-à-dire jour de soirée, aucun thème particulier ce soir mais ce n'est pas nécessaire pour avoir de l'ambiance. Je m'installe tranquillement avec d'autres étudiants de ma fac, pas forcément des linguistes mais aussi des historiens et des géographes. Je les regarde un à un, j'ai couché avec plus de la moitié d'entre eux mais ce n'est pas important. J'espère qu'il n'arrivera pas en retard. C'est sur cette pensée que mon cher rival débarque.
On veut tous les deux faire craquer l'autre et c'est ce soir que ça se passe. Je me lève et le rejoint au comptoir, il n'est pas surprit. On commence doucement avec de la bière, une pinte chacun. Puis pour faire accélérer les choses, nous sommes passés aux shooteurs. Au total, douze petits verres alignés devant nous, six chacun. On s'installe avec les autres parce que c'est plus marrant à plusieurs et on se met à boire.
La première tournée se termine mais pour l'instant, l'alcool n'a pas grand effet alors je commende une deuxième. Ce n'est qu'à la fin de la quatrième que ma tête commence à tourner. Je fais une petite pause pendant qu'Erwann me nargue du regard en finissant son verre.
Les autres nous encouragent et à 22h40, tout dérape.
La majorité dont moi est déjà bien alcoolisée cela n'étonne donc personne quand un historien propose un jeu de gage. Cette situation est terriblement cliché alors je m'abstiens et quitte le groupe, je vais prendre l'air.
-Tu vas attraper froid stupide blakesly.
Et mon cher rival s'installe sur le trottoir, à mes côtés.
-Blakesly ? C'est quoi ce surnom ?
-C'est un mot d'origine mexicaine qui signifie renard, je trouve que ça te vas plutôt bien.
Donc à ses yeux, je suis un renard ? On donne à cet animal un caractère fourbe et malicieux mais en réalité, il est facile à manipuler. S'il me donne un pareil surnom, rien ne m'empêche de faire pareil. Je réfléchi, comment pourrai-je le nommé à mon tour ?
-Dans ce cas, moi aussi je vais te donner un surnom, c'est Abellio. C'est le dieu celte des pommiers.
Il se tourne vers moi et plante son regard dans le mien, l'alcool n'arrive pas à masquer notre désir, on se veut mais on résiste, on est la tentation de l'autre. Un sourire s'étire sur son visage, je pense qu'il apprécie. Il me fait complètement face, sa main se pose sur ma joue et son index trace chaque courbe de mon visage. Son doigt s'arrête sur mes lèvres, il s'amuse mais je finis par me prendre au jeu, j'entrouvre la bouche et enroule ma langue autour de son doigt. Son sourire est encore plus grand. Il extirpe son doigt et m'attrape le menton.
-Arrête de dire que tu es au-dessus, tu sais très bien que tu seras en dessous. Tu n'imagines même pas le nombre de fois où j'ai rêvé de toi me suppliant de te prendre.
Quel pervers, je suis au-dessus, c'est véridique. Mais maintenant qu'il m'a dit ça, j'essaie d'imaginer. Erwann au-dessus de moi, il lèche mon cou tandis que ses mains caressent la moindre parcelle de ma peau qu'il peut, un frisson remonte dans ma colonne vertébrale. C'est très excitant tout ça. Ma réaction ne lui a pas échappé, lui aussi, il est excité.
-Arrête de faire cette tronche Abellio, on dirait que tu veux une pipe de ma part.
Il hoche un sourcil et son sourire change. Il frissonne un peu à son tour, sans doute en train de m'imaginer à genoux devant lui en train de le sucer.
-C'est intéressant comme proposition...
Je soupire silencieusement, il y pense vraiment, maintenant ? Pas que ça me dérange de le sucer, je sais que je suis un bon coup mais sérieusement ?
-De toute façon, je suce mieux que toi alors, ça ne gêne pas de te faire la meilleure pipe de toute ta vie.
-Ah bon~ »
Il se lève et m'attrape le bras me forçant ainsi à en faire de même. Qu'est-ce qu'il me veut ? Il me tire vers l'arrêt de tram, le véhicule arrive, on rentre, heureusement qu'on tient bien l'alcool sinon on serait déjà au sol.
Après quelques arrêts, Erwann me tire vers la sortie, il continu de me trainer dans la rue puis s'arrête devant un immeuble. Une minute... ce n'est pas mon immeuble ? Je me tourne vers lui mais je ne suis pas plus avancé, je finis par sortir mes clés et le conduit jusqu'à mon appart.
On rentre puis il me plaque contre ma porte close. Cet homme est à la fois parfaitement prévisible et complètement surprenant. Au lieu de m'embrasser sauvagement ou de marquer mon cou, celui-ci attrape ma ceinture et la défait en un tour de main. Attend, attend il compte faire quoi au juste ? Sa main descend lentement, il me touche par-dessus mes vêtements, heureusement qu'il fait sombre parce que mes joues chauffent.
Il semble bien s'amuser à me caresser mais je n'ai pas eu à attendre longtemps avant qu'il déboutonne mon pantalon, il ne prend pas la peine de baisser mes vêtements un par un, il attrape l'élastique de mon boxer et fait tous descendre, je suis à moitié nu devant lui et il semble apprécier la vue.
La suite me parait irréaliste, rapide et affreusement lente en même temps.
Mes souvenirs sont focalisés sur lui, Erwann à genoux devant moi, en train de me sucer et bordel, c'est incroyable. Je sais que j'ai fait beaucoup de bruit, il m'a bien fait comprend que mes gémissements lui plaisant en s'appliquant toujours plus. Ok, il est vraiment très fort. Mais le pire, c'est que sa bouche n'est pas la seule. Ses mains explorent mes cuisses, elles me caressent magnifiquement bien et cela rajoute encore plus de sensations, c'est divin.
Moi de mon côté, je ne fais que gémir et tirer ses cheveux bruns. J'avoue, je suis faible, mes jambes ont du mal à tenir face à ce surplus de plaisir, j'approche de la fin et il le sait. Il plonge son regard dans le mien et j'en fais de même, c'est difficile mais terriblement plaisant et je finis par craquer.
Je m'effondre, j'ai plus de force, on est face à face. J'essaie de reprendre mon souffle pendant qu'il avale ce qu'il a dans la bouche. Il sourit puis passe ses mains sous mes cuisses et mon dos pour me porter jusqu'à mon lit. Il me rhabille puis s'allonge à mes côtés. Je pense qu'on s'est endormi un peu en même temps. La dernière chose dont je me souviens avant d'être happé par le sommeil c'est le murmure d'Erwann.
« J'ai vraiment hâte de te faire l'amour. »
Publié le: 08/04/2023
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Rêve pas, je sais que je te plaîs
JugendliteraturJay et Erwann se font la guerre, une guerre sexy dans le but d'avoir le plus de personne qui passe dans leurs lits. Cependant, alors que l'année est bien entamée, nos deux rivaux se lancent dans une nouvelle chasse, bien plus amusante que les autres...