LOVE - Charles Leclerc

5

LILY-ROSE SANTINI

— Je ne pensais pas que te voir flirter avec quelqu'un te rendrait aussi radieuse, affirma Barbara en montant dans l'avion.

Lily-Rose leva les yeux au ciel en rangeant son téléphone. La fin des vacances était arrivée et Amalia dormait déjà profondément dans les bras de son père. Après le date avec Charles, ils avaient passé une après-midi ensemble. Ils avaient de nouveau encore bien discuté et Charles commençait légèrement à prendre de la place dans son esprit, chose très peu dérangeante. Les au revoir ne furent pas très douleur étant donné que leur rendez-vous pour grimper des glaciers était dans deux semaines.
L'avion était déjà bien rempli tandis que tout le groupe était à la recherche de leurs sièges. Lily-Rose n'aimait pas les avions, une légère peur était apparue quand en plein vol en direction de Londres à ses cinq ans l'avion c'était retrouver dans des turbulences pendant une heure. L'italienne était capable de le prendre sans problème mais jamais seule si c'était possible.

— Tiens, prends le maintenant et tu dormiras avant le décollage.

Leandro lui tendit un somnifère que Lily-Rose attrapa avant de l'avaler sans réfléchir. Malgré tout ce qui s'était passé entre les deux parents, Leandro était toujours au petit soin avec l'italienne. Lily-Rose s'en était voulue de ne plus ressentir les mêmes choses que Leandro, se remettant en question. Mais la réponse avait été claire par Leandro, il ne voulait pas qu'elle se force pour lui faire plaisir. L'italienne réfléchissait beaucoup, parfois trop, faisant passer le bonheur des autres avant le sien.

Ses yeux papillonnèrent, et ses paupières commençaient à devenir lourdes. Sans attendre plus longtemps, Lily-Rose s'attacha contre le hublot et se laissa sombrer dans un sommeil. Sa musique résonnait dans ses oreilles, la berçant tout le long du voyage.

— Donc il faut que je dorme pour qu'Angela se fasse draguer ? s'indigna Lily-Rose en déposant la valise d'Amalia dans le coffre du taxi.

— Ce n'est pas la fin du monde Lily, souffla Leandro en étant en pleine installation de sa fille.

Lily-Rose leva les yeux au ciel en s'installant sur le siège passager. Quand ils étaient sortis de l'avion, un garçon avait couru derrière eux et avait demandé le numéro d'Angela après avoir oublié de le faire quand ils avaient parlé. Lily-Rose avait été choquée en apprenant toute l'histoire et légèrement blesser de ne pas avoir été réveillé pour regarder ce moment.
Le voyage de vingt heures avait complètement lessivé la petite fille de trois ans qui dormait profondément depuis l'atterrissage. Après leur rupture, Leandro avait choisi de partir, mais pas bien loin. Lily-Rose était au troisième étage de son immeuble, Leandro était au sixième. Ça ne dérangeait pas l'italienne et puis ça permettait à Amalia de voir son père d'une façon rapide. Donc les gardes d'une semaine étaient pratiques à mettre en place, et puis les imprévus étaient facile à gérer.

a charles
je rentre bientôt chez moi, j'en peut plus de ce trajet de 20h j'ai envie de m'enterrer sous terre !

di charles
content pour toi ! repose-toi bien avant fin janvier, ça serait ballot que tu t'endormes sur un glacier ahaha !

— Tu parles avec ton Charles ? demanda Leandro, faisant sursauter l'italienne.

Sans même avoir remarquer, un petit sourire avait prit place sur son visage juste en discutant par message avec le monégasque. Ses joues se mirent à rougir sous le regard perçant de Leandro. La jeune femme ne savait pas comment réagir, elle ne répondit rien, regardant juste par la fenêtre comme si de rien n'était.

La semaine de vacances avaient réussi à créer un léger mal du pays à l'italienne. Même si elle aimait partir en vacances loin, rentrer faisait toujours plaisir.
Un soupir de joie traversa ses lèvres quand d'un coup de hanche, la porte d'entrée de l'appartement s'ouvrît. L'appartement sentait légèrement le renfermé, mais le bonheur d'être enfin rentré lui fit du bien.
Amalia la suivit, debout en se frottant les yeux frénétiquement.

— Va te coucher ma chérie.

La petite fille ne prit pas la peine de répondre qu'elle rentra dans sa chambre. L'appartement n'était pas le plus grand mais c'était le plus chaleureux. Lily-Rose s'y plaisait énormément. Sa cuisine était l'endroit où elle testait de nombreuses recettes et la plupart faisaient plaisir à Amalia qui se régalait toujours. Le salon était cosy, son canapé prenait une grande place mais à aucun moment Lily-Rose aurait voulu le changer vue le nombre d'heures qu'elle avait passer avec sa fille à regarder des Disney les mercredis après-midi. Sa chambre était à côté de la salle de bain, rien de bien extraordinaire, Lily-Rose n'était pas attachée à sa chambre, préférant le reste de l'appartement. Et puis il y avait la chambre d'Amalia, une vraie chambre de petite fille de trois ans. Des dessins de princesses partout, du rose, des paillettes. Rien de misogynes, les deux parents avaient laissé leur fille dans le rayon sans rien dire et c'était cette couleur qui en était ressorti.
Et puis maintenant elle avait le droit à deux chambres.

Son regard se posa sur sa valise et celle d'Amalia et se motiva en quelques secondes à tout vider.
Son esprit en profita par la même occasion pour divaguer et Charles arriva bien vite. Son visage d'ange avait vite fait craquer Lily-Rose. Et puis sa gentillesse et sa bonne humeur redonnaient du renouveau dans sa petite vie. Charles était arrivé et avait laissé une trace d'une façon très rapide.

— Maman ? appela Amalia en sortant sa chambre. J'ai faim.

Sa fille était un petit ange, elle était dans son pyjama licorne, son préféré avec même une corne sur la capuche, et son doudou se trouvait dans sa main, traînant à moitié sur le sol. Un beau lapin offert par son père à sa naissance qu'elle ne quittait plus depuis.

— Tu as bien aimé les vacances ?

Amalia hocha vigoureusement en croquant un bout de son sandwich. Lily-Rose la regarda manger en se préparant à elle aussi son repas.

— Surtout quand Charles a bien voulu m'aider pour mon château de sable !

— Tu aimes bien Charles ?

— Oui.

Lily-Rose se perdit dans ses pensées. Si Amalia appréciait Charles bien qu'ils ne sortaient même pas encore ensemble, ça s'annonçait du coup plutôt bien.
Elle ne savait pas comment allait se dérouler son séjour à la montagne avec le monégasque, mais elle savait très bien qu'elle n'allait pas se bloquer. Charles lui plaisait et ça semblait réciproque.