LOVE - Charles Leclerc

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LILY-ROSE SANTINI

— Non Leandro tu ne peux pas ! s'écria Lily-Rose en essayant au maximum de contenir sa colère.

Guiliana avait perdu son arrière-grand-père, et depuis elle avait en tête de partir un an faire le tour du monde pour se ressourcer au maximum. Et Leandro avait eu l'intelligence de vouloir l'accompagner et voulait en plus prendre Amalia avec lui.

— C'est ma fille donc si je veux la prendre avec moi je le ferais.

Sa colère monta un peu plus, elle était fatiguée de sa soirée avec les filles. C'était par Guiliana qu'elle avait appris le projet de Leandro. Et ça la mettait encore plus en colère.

Elle voulait hurler de rage, de colère et qu'elle, elle n'aurait jamais l'idée de partir en prenant sa fille en laissant son père tout seul. Amalia était autant sa fille que la sienne, et elle ne partirait que si ils étaient en accord tous les deux.

— Mais, tu pourras la voir, en voyageant avec Charles, on tombera peut-être sur la même ville.

Leandro s'appuya contre une pile de cartons. Charles et Lily-Rose avaient trouvé un appartement juste à côté de la fac, il était beaucoup plus vaste et elle n'avait qu'une hâte, emménager définitivement avec le monégasque. Même si la date de déménagement s'éloignait un peu plus dû aux exigences du pilote. Ils le feront peut-être à la pause au mois d'août, le temps étant plus présent.
Ce dernier était à Maranello, étant rentré pendant la nuit de son Grand Prix au Canada. Lily-Rose, dus à sa charge de travail, n'avait pas pus regarder en détail tout le week-end de course mais il était partit dix-neuvièmes à cause d'un changement total de moteur pour finir la course cinquième. Résultat un peu décevant pour Charles qui se combattait pour gagner le championnat, ces points n'étaient pas assez suffisants pour retrouver sa deuxième place au classement.

— Tu comprends pas, souffla-t-elle en essayant de ne pas pleurer. Je n'ai jamais vécu sans ma fille plus de deux semaines, et là, tu l'envoies à l'autre bout du monde. Elle n'a même pas tous les vaccins nécessaires que les pays vont te demander !

— Mais qu'est-ce que t'es égoïste putain. Je veux emmener notre fille faire le voyage d'une vie, elle est jeune, c'est l'occasion parfaite ! Mais madame ne veut pas vivre sans sa fille trop longtemps.

— Mais va te faire foutre, répondit-elle en pleurant pour de bons. Vas-y prend Amalia avec toi, je n'ai pas envie d'en parler plus, tu ne changeras pas d'avis.

Leandro s'en alla de l'appartement, non sans claquer la porte derrière lui. La vision de Lily-Rose était embuée, ses oreilles bourdonnaient et elle était incapable de stopper ses sanglots. Un pincement au cœur était présent depuis qu'elle avait appris la nouvelle. Une nouvelle qui tournait en boucle sans jamais pouvoir s'arrêter. Elle ne voulait pas voir sa fille loin d'elle, c'était juste impensable.

Son téléphone sonna à plusieurs reprises avant que l'italienne ne décide d'enfin y répondre. Sans même prendre le temps de savoir qui l'appelait, elle répondit. Le visage joyeux de Charles apparut sur l'écran, un contraste impressionnant avec le visage déchiré de larmes de Lily-Rose.

— Lily-Rose, qu'est-ce qu'il y a ?

Prise de nouveaux sanglots, Charles fut simplement dans l'incapacité de comprendre la raison de cette crise de larmes interminables.

— Amalia est avec toi ?

— Non, elle est chez les parents de Leandro pour le week-end.

Charles acquiesça, il semblait fatigué. Le décalage horaire devait commencer à vraiment bien se sentir. Lily-Rose arriva à stopper ses pleurs et analysa le visage du monégasque à travers son téléphone. Il lui manquait terriblement, ça allait bientôt faire trois semaines qu'ils ne s'étaient pas vues.

— Tu me racontes la raison de tes pleurs amore mio ?

— C'est Leandro, il veut accompagner Guiliana faire son tour du monde.

Lily-Rose sentit les larmes remonter avant même de réussir à prononcer les mots coincés au fond de sa gorge. Elle ne voulait pas assumer le projet que malgré tout, elle allait devoir accepter.

— Il... il veut prendre Amalia avec lui.

L'italienne essuya rapidement à l'aide du dos de sa main. Charles sembla peiner de cette nouvelle, mais n'ajouta rien. Ça ne servait à rien. C'était la simple douleur de voir son enfant partir loin qui faisait pleurer Lily-Rose, et ça allait passer à un moment.

— T'as l'air bien fatigué aussi, je me trompe ?

— On fêtait le départ de Gui', et puis le pire c'est que je l'ai apprise par elle et même pas par Leandro en premier.

— Il n'avait peut-être pas encore trouvé les mots pour te le dire.

— Ce n'est pas une raison ! J'aurais préféré l'apprendre de sa bouche, et non pendant une soirée qui a été complètement gâchée.

— Mais après c'est pas la fin du monde, elle va partir un an et puis après elle sera de retour comme avant.

Lily-Rose leva les yeux au ciel, même Charles ne comprenait pas sa réaction. Elle le salua ensuite en affirmant qu'elle allait dormir. Puis à peine raccrocher, ses sanglots brisèrent le silence de l'appartement. Elle ne voulait pas voir sa fille partir. Pas à l'autre bout du monde sans aucune possibilité de la protéger. Elle comprenait l'envie de Leandro de la prendre avec lui, mais lui ne semblait pas comprendre qu'elle était toujours là à donner son avis sur la chose.

di charles
je sais que t'es pas parti dormir lily, je commence à vrmt te connaître.
essaye juste de relativiser, amalia reviendra avec des étoiles dans les yeux.
et puis ça te donnera l'occasion de m'accompagner plus régulièrement non ?

a charles
je suis vrmt fatigué, je veux en reparler quand je serais en forme.
bon courage sur le simulateur !
je t'aime <3

di charles
je t'aime aussi <3

Sans même vouloir résister plus longtemps, Lily-Rose se laissa porter par les bras de Morphée, complètement lessiver de cette matinée mouvementée.