LOVE - Charles Leclerc

14

LILY-ROSE SANTINI

Tout le monde était assis derrière la grande table présente dans le salon. Amalia se tenait sur les genoux de Lily-Rose en grignotant du pain. Personne ne lui avait fait de remarques pour l'instant, mais les longs regards de son cousin Ricciardo lui rappelaient que ça n'allait pas tarder.
Charles était dans sa troisième partie d'essais libres, chose assez frustrante, car Lily-Rose n'avait pas la possibilité de quitter cette table pour lui parler.

Ça fait une vingtaine de minutes que Valerio expliquait en détail son projet de construction d'une piscine. L'italienne le trouvait inintéressant, essayant juste de montrer que ce n'allait pas être lui qui allait payer cette piscine mais bien son père comme un petit chien.
Son père était un amour, mais beaucoup trop gentil. Sa femme était une vipère qui devait être tombée amoureuse simplement pour son argent, et Lily-Rose ne serait même pas surprise si ça s'annonçait véridique.

— Wow, j'ai hâte de voir cette piscine ! s'exclama sa mère. On fera un repas chez toi cette fois-ci.

— Oui, on pourra, pas comme Lily-Rose qui habite en appartement.

Lily-Rose souffla, attrapant son verre difficilement avec une Amalia qui commençait à somnoler contre sa poitrine.

— Un problème avec mon appartement peut-être ?

Valerio leva les mains, toujours se donner en spectacle, la spécialité de son frère. Tous les regards devaient être tournés vers lui et personne d'autres.

— Sinon Lily-Rose, avec Leclerc ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? demanda Ricciardo, à l'autre bout de la table.

Tout le monde se tourna vers Lily-Rose, toujours à la recherche de potins.

— Ça ne te regarde pas.

— Ah oui, si jamais vous ne saviez pas, Lily-Rose avait embrassé un pilote de formule un devant tout le monde et même à la télé.

Lily-Rose passa une main dans les cheveux d'Amalia, essayant du mieux qu'elle pouvait de ne pas s'énerver. Elle détestait sa famille. Mais à chaque invitation elle répondait présent.

— Lily-Rose, souffla sa mère. Déjà qu'on a accepté ta rupture avec ton Leandro, si tu nous sors un pilote de f1, bah on est mal barré.

— Pardon mais depuis quand tu as accepté ma rupture avec Leandro ? Tu me le rappelles constamment ! Et puis je fais ce que je veux de ma vie bon sang !

Si Amalia ne se réveillait pas, ça serait un miracle. Elle qui espérait à chaque fois que tout irait bien, Lily-Rose voulait simplement que sa famille connaisse toute sa famille. Elle ne demandait rien de plus. Simplement une famille heureuse, mais même enfant elle le demandait déjà. Sa famille était une cause perdue.

— Merde alors, je ne vous dois rien, je sors avec qui je veux, je couche avec qui je veux et j'embrasse qui je veux. Vous n'avez rien à me dire !

Sa mère posa une main sur sa poitrine, l'air complètement bouleverser des paroles de sa fille. Lily-Rose leva les yeux au ciel, c'était elle la méchante après tout. Ses phrases seraient répétées et déformer mais étant donné que Lily-Rose était le vilain petit canard, tout le monde croirait sa mère.

— Lily-Rose, souffla Valerio. Toujours tu te mets en spectacle. Je me demande bien ce que tu fais encore ici.

Lily-Rose sentit une colère inexprimable emplir son corps entier. Elle avait fait son choix, après ce repas elle referait ces bagages et s'excusa mentalement envers Amalia mais elle ne connaîtra pas plus sa famille. Mais après tout celle de Leandro était tellement mieux.

— J'en ai ma claque de vous ! s'exclama-t-elle. Quoi que je fasse, c'est mal. Au bout d'un moment vous devez accepter que j'ai eu un enfant alors que je n'étais pas mariée et que je ne suis même plus en couple avec le père de ma fille. C'est la vie, ça arrive. Pour revenir à Ricciardo, oui j'ai embrassé mon petit copain à la télé devant tout le monde, et alors ? Ta vie est si peu intéressante que la mienne t'importes ? Vous me critiquez à longueur de journée comme si c'était moi le problème mais je vous rappelle que c'est vous qui chercher les problèmes à toujours me critiquer sans que je ne dise un mot. Je viens ici que pour Amalia et qu'elle puisse connaître sa famille. Ce n'est pas de ma faute si vous êtes bornés à penser encore qu'il faut être marié pour avoir des enfants. J'ai fait tous les efforts possibles donc aller tous vous faire foutre.

Lily-Rose se leva, serrant une Amalia réveillée et complètement perdue. Elle attrapa son sac, récupéra sa valise et en même pas dix minutes elle se retrouva à installer Amalia dans son siège auto.

— Lily ! l'appela Annabella en sortant en courant de la maison.

— Si c'est pour t'excuser de la part de maman, non merci.

— Non, non. Lily-Rose, je suis désolé que tu te sentes rejeté comme ça.

— Ce n'est pas de ta faute Anna', tu ne peux rien faire.

Annabella serra Lily-Rose dans ses bras. Cette dernière se laissa faire, sa petite-sœur était là plus importante à ses yeux.

— Pars loin Anna', part sauver les animaux, ne reste pas ici avec eux sinon tu ne partiras pas. Mon appartement sera toujours ouvert pour toi, donc vraiment n'hésite pas à partir.

Sa petite sœur commença à avoir les larmes aux yeux, et Lily-Rose sentit son cœur se briser en se rendant compte des dégâts que sa famille créait.

— Ça va aller, tu me promets que tu pars le plus vite possible ?

— Promis.

— Tu viens quand tu veux à la maison, à n'importe quelle heure je serais là.

— Merci, et puis il faudra bien que je rencontre ton nouveau copain.

— Charles est le plus gentil ! s'exclama Amalia, faisant exploser de rire les deux femmes.

— Si Amalia l'a accepter c'est que c'est peut-être le bon. Ne reviens pas ici Lily-Rose, tu perds juste ton temps pour eux alors qu'ils ne le mérite pas.

Lily-Rose remercia sa sœur en lui embrassant la joue, puis elle monta dans sa voiture. Amalia la salua d'un grand geste de la main qu'Annabella répondit accompagner d'un grand sourire.
Cette journée ne c'était peut-être pas si mal finit que ça.