LOVE - Charles Leclerc

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LILY-ROSE SANTINI

Son bureau dans son amphithéâtre était une sorte de petit cocon depuis déjà depuis trois ans. Ses vingt-trois avaient été rythmés de sa remise de diplôme et de son inscription dans une fac d'histoire.
L'italienne s'occupait souvent des masters, étant plus spécialisée dans leurs programmes. Lily-Rose ne pouvait pas connaître chacun de ses élèves, c'était littéralement impossible, mais certains venaient lui parler à chaque fin de cours. Elle adorait parler, se faire écouter et partager toutes ses connaissances.

— Bonjour à tous et à toutes, fit-elle en déposant son ordinateur sur le bureau. Je tenais à vous répéter une dernière fois que c'est demain votre ds, je compte sur vous pour que je n'ai que des belles copies à corriger. Bien maintenant nous commençons un nouveau thème. Les mutations de la guerre au XXe siècle.

Sa bouche était complètement asséchée quand la sonnerie résonna dans tout l'amphithéâtre. Tous les élèves rangèrent rapidement leurs affaires tandis que l'italienne désactivait le mode avion de son téléphone en attrapant au passage sa gourde.

— Madame ? l'appela Gemma, une étudiante redoublante.

— Oui ? Tu as une question ?

— Non, non, c'était juste pour vous dire que j'ai commencé à faire des recherches pour ma thèse et je voudrais en discuter avec vous.

— Oui avec plaisir, mais là je dois aller récupérer ma fille à la crèche donc on peut se prévoir ça une prochaine fois ?

— Je ne savais pas que vous aviez un enfant.

— Ce n'est pas quelque chose que je crie sous tous les toits non plus. On se dit mardi matin à neuf heures, ça te conviendrait ?

— Bien sûr, bonne journée madame !

Lily-Rose rangea ses affaires en saluant les derniers élèves. Son emploi du temps était plutôt cool mais pas assez pour pouvoir quitter la ville pendant plusieurs jours. La crèche était à deux rues de l'université, ce qui permettait à l'italienne de récupérer régulièrement Amalia.

La vie à Naples était plutôt tranquille, Lily-Rose y avait toujours grandi donc son avis n'était pas très objective mais elle s'y plaisait. Et puis ici elle avait toute sa vie. Sa fille, ses amis qui étaient considérés comme sa famille, son travail. Tout était à Naples, sauf Charles.

— Maman !

S'accroupissant pour l'accueillir, la petite fille sauta dans les bras de sa mère. Quand Lily-Rose avait réfléchit à ses sentiments envers Leandro, elle avait peur que ça impacte négativement Amalia. Voir ses deux parents séparés n'étaient pas une partie de plaisir et Lily-Rose le savait très bien. Mais la petite fille c'était extraordinairement bien adapter.

— On va voir Chiara ?

— Oui !

Lily-Rose salua la directrice de la crèche avant de commencer à marcher en direction de la pizzeria. Les mercredis étaient toujours des bons jours, Amalia n'avait la crèche que la matinée et Lily-Rose avait réussit à avoir cours que le matin pour être totalement libre pour sa fille. Leandro avait un emploi du temps plus compliqué. Être infirmier était compliquer. Ça arrivait des fois que Leandro arrive en pleine nuit toquer chez Lily-Rose pour qu'elle garde Amalia car l'hôpital avait besoin de lui. Et la jeune femme le comprenait totalement, c'était un rêve d'enfant pour l'italien de devenir infirmier, pouvoir aider des patients malades comme l'avait fait une jeune femme avec sa mère.

— Alors tu as fait quoi ce matin ?

— J'ai joué aux voitures avec Milo et puis après j'ai fait du coloriage.

— Tu joues beaucoup avec Milo en ce moment, c'est ton ami ?

— Oui il est trop gentil. Il sera avec moi à l'école ?

— Sûrement, tu devras lui demander.

Après plusieurs minutes de marches, elles arrivèrent devant la pizzeria qui était bien remplie. Les filles foncèrent directement à l'étage qui servait d'appartement pour le couple.

— Bon, ma chérie tu restes ici et moi je redescends pour aider Chiara. On fait comme d'habitude, tu regardes la télé et tu ne touches à rien et tu ouvres à personne.

— Je peux avoir ton téléphone pour jouer à mon jeu ?

Lily-Rose acquiesça en lui tendant son téléphone. Elle referma la porte de l'appartement avant d'aller en cuisine pour enfiler un tablier.

— Lily-Rose ! Je ne savais pas que tu venais nous aider, fit Antionio.

— J'ai déposé Amalia en haut. Comment tu vas ?

— Nickel, faut que t'amène les deux pizzas à la table 5.

— J'y vais.

L'ambiance de la pizzeria était joyeuse, tout le monde parlait avec joie et Lily-Rose adorait s'arrêter quelques minutes pour discuter avec les clients fréquents. Mais ce que l'italienne préférait le plus c'était de voir le regard qu'Antionio avait sur Chiara. Un amour fou et sincère. Leandro avait avoué une fois à la brune qu'Antionio réfléchissait vraiment à la demander en mariage. La jeune femme avait sauté de joie face à cette information mais pour l'instant le pizzaïolo ne semblait pas encore déterminer à le faire.

— Comment va ton Charles ? lui demanda Chiara en s'arrêtant pour attendre de nouveaux clients.

— Il va bien, ça fait déjà une semaine qu'il est à Bahreïn et moi je prends mon avion vendredi à deux heures du matin pour le rejoindre.

— On te verra sûrement à la télé alors.

— Sûrement.

— Je suis contente qu'on t'ai poussé à aller le voir au bar, je ne le connais pas beaucoup Charles mais vue comment tu souris quand tu parles de lui c'est qu'il est quelqu'un de bien.

Lily-Rose fit un léger sourire à Chiara avant de récupérer sa commande de pizza pour elle et Amalia.
Elle remonta dans l'appartement et retrouva Amalia devant Pat Patrouille, complètement concentrer par l'écran du téléphone.

— Maman t'as reçu un message ! s'exclama la petite fille en se levant en apercevant sa mère.

— Donne-moi mon téléphone et mange de la pizza avant que ça ne soit froid ma chérie.

di charles
tu peux m'envoyer une photo de toi s'il te plaît, c'est pour ton pass vip :)

ou je peux directement en prendre une sur insta mais répond vite c'est urgent !

bon bah t'as pas répondu, j'ai pris une photo de toi sur insta, t'auras la surprise ce week-end !

a charles
désolé charles, j'étais en train d'aider chiara à la pizzeria et j'avais laissé mon téléphone à amalia

di charles
ce n'est pas grave, ça va ?

a charles
tout va bien, j'ai déjà commencé ma valise.
prêt pour le début de saison ?

di charles
plus que prêt, je suis confiant.
j'ai hâte que tu arrives !

a charles
moi aussi 🫶🏼
faut que je te laisse, amalia est en train de faire un carnage avec sa pizza.
bisous !

Lily-Rose déposa son téléphone avant de se déconcentrer sur Amalia.

— Pourquoi tu souris maman ?

— Rien, rien, je suis juste heureuse. Mais mange bien ma chérie sinon tu vas tacher la robe que papa t'as acheter.