LOVE - Charles Leclerc

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LILY-ROSE SANTINI

— Je dois vraiment venir ? C'est pas une histoire que de filles de base ?

Lily-Rose leva les yeux au ciel, attrapant la main de Charles qui restait devant le magasin, un peu réticent.

— Ma meilleure amie se marie dans un mois, faut bien qu'on lui trouve une robe. Et puis un avis masculin n'est jamais de refus.

Un petit sourire se plaça sur les lèvres de Charles tandis qu'il traversa la porte du petit magasin.

En rentrant de son week-end à Imola, Lily-Rose avait eu la bonne surprise de découvrir qu'Antionio avait enfin passé le cap et avait demandé en mariage Chiara. Une information qui avait définitivement remonté la joie de l'italienne qui semblait avoir disparu depuis sa lecture des commentaires.

Puis toutes les filles avaient été conviées aux essayages, ils voulaient se marier rapidement et discrètement. Un mariage simple mais remplit d'amour.
Amalia étant dans sa semaine chez Leandro, Lily-Rose avait proposé à Charles de l'accompagner, permettant de rester un maximum ensemble avant qu'il ne reparte.

Le petit magasin était dans une ruelle juste à côté de la crèche d'Amalia. Lily-Rose adorait découvrir des petites rues qui cachaient de bonnes découvertes et ce magasin de robe de mariée en était la preuve.

— Nos deux amoureux préférés sont arriver ! s'exclama Barbara en ouvrant grand les bras pour les accueillir. Chiara essaye sa première robe, venez vous asseoir.

Lily-Rose lâcha la main de Charles pour retirer son manteau et s'installa sur une des quelques chaises. Le monégasque trouva sa place à ses côtés.

Pendant deux heures Chiara essaya différentes robes plus belles les unes que les autres. Lily-Rose avait commenté, analyser et prit un certain plaisir à regarder sa meilleure amie se préparer pour un événement qu'elle rêvait depuis toute petite.

De nombreuses fois pendant leurs soirées papotages, les filles avaient réfléchi à leurs mariages de rêve. Elles s'étaient même promis d'être les demoiselles d'honneurs de chacune.

Son téléphone vibra à plusieurs reprises dans la poche arrière de son jean. Elle savait ce que c'était. Quelqu'un avait trouvé son numéro. Depuis hier matin elle recevait des messages extrêmement agressifs. L'italienne avait essayé de le bloquer mais il revenait toujours.

— Ça va ? lui demanda le monégasque en se penchant vers elle.

Lily-Rose sursauta, avant de hocher légèrement la tête accompagnée d'un petit sourire. Charles ne sembla pas convaincu, mais laissa tomber, passant juste son bras autour de ses épaules.

Elle se sentait mal. Si elle en parlait avec Charles, il s'en voudrait de la mettre dans cette situation.

Le reste de la matinée se passa en toute tranquillité, Charles avait été bien intégrer par les filles, faisant le bonheur de Lily-Rose. Ils étaient tous partit manger une pizza offerte par Chiara.

— Je suis crevée, murmura Charles en s'écroulant sur le canapé en rentrant en fin de journée dans l'appartement de Lily-Rose.

Cette dernière alla déposer ses sacs de shopping dans sa chambre. Alors que les filles étaient retournées à leurs obligations, le monégasque avait proposer de se promener et de s'arrêter au passage faire les magasins, idée que Lily-Rose n'allait jamais refuser.

Malgré ses moyens hors du temps avec Charles, elle gardait malgré elle les mauvais commentaires au coin de sa tête. Elle se détestait de leur donner de l'importance mais c'était plus fort qu'elle.

— Amore ? Tu pleures ?

Paniquer, elle passa ses mains sur ses joues et essuya rapidement les larmes qui avaient passé la barrière de ses yeux.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda-t-il en s'installant à ses côtés sur le bord du lit.

— Je suis juste triste, j'aime pas quand je sais que tu repars.

Charles s'excusa en embrassant sa tempe. Il passa un bras autour de ses épaules pour la coller contre son torse. Ce n'était jamais un reproche de le revoir partir, c'était sa passion, sa vie tout entière que malgré tout, elle espérait que des fois il restait plus longtemps à ses côtés.

— On pourrait emménager ensemble.

Lily-Rose fronça les sourcils en se redressant pour pouvoir analyser le regard sérieux de Lily-Rose.

— Je suis désolé Charles mais je ne peux pas aller habiter à Monaco. Amalia est ici, mon travail et mes amis aussi c'est juste impossible.

— Je parlais de moi de venir emménager ici, répondit Charles en passant une main dans ses cheveux. Je sais très bien que toi tu ne peux pas déménager à Monaco.

— Mais tu verras moins ta famille.

— Tu seras ma deuxième famille alors. On le fait ? Comme ça quand une course est fini, je viendrais directement à Naples.

Lily-Rose explosa en sanglots en serrant Charles dans ses bras. Elle était si heureuse. Ils passaient un cap que Lily-Rose avait besoin, et encore plus en ce moment.

— Je t'aime, chuchota-t-elle, la tête enfoncer dans le cou du monégasque.

— Moi aussi, je t'aime.

Ils restèrent un moment juste allonger dans le lit, dans les bras l'un de l'autre. Lily-Rose profitait des moments comme ceux-ci pour juste arrêter de trop penser et enfin se détendre. Charles était définitivement la personne qui en un seul sourire faisait disparaître les démons qui essayaient de l'atteindre.

— On restera dans cet appartement ? demanda-t-elle.

— Je sais pas, tu voudrais qu'on ait quelque chose de plus grand ? Et puis t'es un peu loin de ta fac.

L'italienne acquiesça, chaque matin elle devait faire une vingtaine de minutes de transports en commun pour arriver à son lieu de travail. Un temps quand même assez raisonnable mais les jours de travaux, elle se retrouvait en retard.

— Je ne sais pas si j'aurais l'argent pour me payer un appartement plus proche de la fac.

— L'argent n'est pas un problème, Lily'.

Ne voulant pas chercher plus loin, Lily-Rose n'ajouta rien. Elle passa sa main sous le t-shirt de Charles, s'amusant à tracer les courbes de ses abdos encore légèrement visibles.

Elle était définitivement amoureuse et heureuse à ses côtés.