LOVE - Charles Leclerc

18

LILY-ROSE SANTINI

À chaque fois que Lily-Rose devait rentrer chez elle sans Charles, sa joie disparaissait. Charles avait la puissance de la faire sourire quoi qu'il arrive et à n'importe quel moment. Et puis il ne restait pas à Monaco non plus, mais il prenait un avion en direction de Melbourne le lendemain. 15 807 kilomètres de distance, et huit heures de décalages horaires. C'était beaucoup trop.
Lily-Rose n'était vraiment pas fan d'être aussi loin de lui et avec autant de décalages par apport à elle. Mais elle devait faire avec. Le métier du monégasque l'obligeait à voyager dans le monde et Lily-Rose avait encore du mal à l'accepter.

— Tu vas me manquer, souffla-t-elle en le serrant dans ses bras.

— Tu peux toujours venir avec moi.

Lily-Rose pouffa en se détachant des bras du monégasque pour poser son regard sur ses beaux yeux vert. Ses six jours à ses côtés avaient été merveilleux et Lily-Rose regrettait de ne pas habiter plus proche.

— Au retour je viens passer une semaine à Naples, on se revoit vite.

L'italienne acquiesça de la tête avant de déposer ses lèvres sur celles de Charles. Ils étaient dans l'aéroport, proche de la porte d'embarquement de Lily-Rose. Cette dernière n'était pas à l'aise avec le fait d'embrasser le monégasque devant des possibles caméras, mais elle lui disait au revoir.
Depuis qu'ils s'étaient embrassés devant les caméras à Bahreïn, Lily-Rose avait reçu énormément de demandes d'abonnées sur tous ses réseaux sociaux et elle était tombée par hasard sur des édits d'elle sur TikTok. Elle n'était personne et les gens se comportaient comme si elle était connue. Son compte TikTok était en public et depuis sa rencontre avec Charles, et ses fans avaient commencer des rumeurs sur eux deux, elle faisait extrêmement attention à ce qu'elle mettait. Surtout le visage d'Amalia.

— Je t'aime.

Les joues de Lily-Rose chauffèrent tandis qu'elle attrapait sa valise. Charles avait le pouvoir de la faire réagir à des simples mots qu'elle ne pensait même pas réagir à la base.

— Tu gagnes hein ?

— Promis.

Lily-Rose embrassa une dernière fois les lèvres de Charles avant de devoir y aller sous le dernier appel pour l'embarcation. Un dernier signe de la main envers le monégasque avant d'avancer sans se retourner.

Malgré le fait qu'elle prenait de temps en temps l'avion, une certaine peur était toujours présente. Sa partie préférée restait le moment où elle y ressortait.
Elle avait traîné sa valise dans le tram, impatiente de retrouver son petit appartement. Amalia étant encore à la crèche, Lily-Rose se retrouva vite seule sans savoir quoi faire du reste de son après-midi.

Trois petits coups de firent entendre derrière sa porte. L'italienne fronça les sourcils en essayant de se remémorer qui elle avait bien pu inviter.

Son visage s'illumina en tombant face à Guiliana. Mais cette dernière semblait comme recroquevillée sur elle-même, fuyant son regard par la même occasion.

Lily-Rose l'invita directement à rentrer et à s'installer dans le canapé en allant en même temps récupérer un verre d'eau.

— Guiliana, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Guiliana éclata en sanglots sous le regard démunis de Lily-Rose. Guiliana n'était pas très très bavarde, souvent souriante et l'italienne ne l'avait jamais vue dans cet état. Essayant de son mieux de la réconforter dans une étreinte.

— Je suis désolé, murmura Guiliana. Je suis terriblement désolé.

— Gui', raconte moi ce qui se passe s'il te plaît.

— Promets-moi qu'on sera toujours amie.

— Tu me fais vraiment peur, raconte moi.

Guiliana reposa son verre sur la table basse avant d'attraper la main de Lily-Rose et de la serrer.

— J'ai... J'ai couché avec Leandro.

Lily-Rose retira sa main de l'emprise de Guiliana, la regardant avec des yeux ronds. Elle ne comprenait pas, Guiliana se remit à pleurer à nouveau tandis que Lily-Rose resta à regarder dans le vide à essayer de comprendre l'information que son amie venait de lui avouer.

— C'était il y a deux jours, on était tous les deux en boîte de nuit, raconta-t-elle. On était tous les deux tristes et quand on est rentré chez lui pour continuer de boire, on s'est embrassé. Je suis désolé Lily'. On ne l'a fait que cette nuit, je te le jure.

— Pourquoi tu m'en parles alors ?

— Parce que je me sens mal. Je sais que Leandro est ton ex, le père d'Amalia, je ne veux pas que quelque chose change entre nous pour une histoire d'une nuit.

Lily-Rose reposa son regard sur Guiliana. La jeune femme était recroquevillée sur elle-même, comme complètement fragile et détruite.

— Gui', murmura Lily-Rose en passant ses bras autour de ses épaules. Ne te mets pas dans des états comme ça. Tu l'aimes bien Leandro ?

— Je ne sais pas, répondit-elle en reniflant. En me rendant compte de ce moment, j'ai été pris de panique. Je te jure que je m'en veux terriblement Lily-Rose.

— Leandro est mon ex, tu peux coucher avec lui autant que tu veux si ça t'enchante. Et si ça peut te rassurer, tu resteras mon amie malgré tout. Tu t'es rendu malade pour un rien.

Guiliana se laissa tomber dans les bras de Lily-Rose. Elle ne savait pas vraiment si elle allait accepter cette nouvelle relation si les deux adultes décidaient de commencer quelque chose.
Après tout, Lily-Rose était avec Charles à présent, Leandro n'était que du passé marquer par la présence d'Amalia. Et il n'était pas une mauvaise personne comme Guiliana.

— Et puis en étant honnête, si c'est toi qui es la belle-mère d'Amalia, je ne dis pas non.

Guiliana explosa de rire, entraînant celui Lily-Rose par la suite. Pour un retour à Naples, il était déjà bien rempli en émotion.

— On va chercher Amalia ? proposa Lily-Rose. Prendre l'air te fera le plus grand bien.