Le Secret des ligues [Fanfic Pokémon]

VI

Cela fait quelques jours maintenant que je suis chez Red et Blue. Et j'ai l'impression de les connaître, notamment Red. Pourtant je ne les ai jamais vus du moins pas que je m'en souvienne.
Et depuis cette apparition dans le tunnel. Je rêve de ce garçon, Satoshi. J'ignore pourquoi et je finirai bien par le découvrir.

Un soir où je suis censé dormir où je ne le fais pas. J'entends une conversation téléphonique entre Blue et Lance ?
Il a mis le haut-parleur surement pour que Red l'entende aussi. Même si j'entends des brides de leur discussion. Juste assez pour savoir qu'il sera là pour me ramener et que cette fois-ci attaque ou pas. Je serai toujours accompagné. Aussi que dans un premier temps, je n'aurai pas le droit de quitter ma chambre sous aucun prétexte et même sous mes supplications, il ne cèdera pas. Une sorte de punition pour m'être échapper. Pourquoi cette trahison me fait plus mal que celle des autres ? Pourquoi j'ai cette impression que ce n'est pas la première fois que cela arrive ? D'autres questions me viennent à l'esprit, jusqu'à l'apparition d'un autre sentiment, la peur. Peur de me retrouver à la ligue une fois de plus. Peur que tout recommence comme dans les premiers jours de mon enlèvement. J'ai l'impression d'être un enfant sans défense. Cette sensation est désagréable. La peur reste le sentiment que j'éprouve.

Je suis tétanisé. Si je m'enfuis maintenant, cela sera suspect. À contrario, si je reste ma situation serait pire que celle que j'avais avant.
Je ne sais même pas ce que je dois faire. J'aurais dû écouter mon instinct, le jour de notre rencontre. Je n'aurais jamais dû le suivre, j'aurais dû fuir aussi loin que possible. Mais ma curiosité a pris le dessus. J'avais besoin de savoir pourquoi tout est familier depuis ma fugue. J'avais besoin de réponses et je les aurais coûte que coûte.
En temps normal je n'accorde pas ma confiance si facilement surtout aux adultes. J'ai cette impression, encore, de les connaître. De temps à autre quand mon regard croise celui de Red, je discerne de la tristesse.
Je ferme les yeux et essaie de penser à quelque chose d'autre. Mon cerveau refuse. Il passe en boucle la conversation téléphonique.
Plusieurs heures après ne trouvant toujours pas le sommeil. Je sors de la maison et monte sur le toit pour contempler le ciel étoilé.

D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours aimé admirer ces lueurs nocturnes. Elle me rappelle toutes les nuits à la belle étoile que j'ai pu faire au cours de mes voyages. La nuit, décline et laisse sa place aux premiers rayons du soleil. Je descends du toit et retourne dans la chambre que j'occupe sans faire de bruit pour éviter les questions inutiles.

Durant toute la journée, je suis sur mes gardes et je n'ai pas bougé de la chambre.
À chaque bruit venant de l'extérieur, je sursaute ayant peur que cela soit lui qui me ramène.
Je finis par m'endormir très tôt le matin avec beaucoup de difficulté.
J'ai eu une nuit plutôt agitée, je revis l'attaque encore et encore. Je me réveille avec quelques courbatures. Quand je suis pleinement réveillé, je découvre avec stupeur que je suis de retour dans ma chambre de la ligue.

Je ne sais pas pourquoi, mais la panique monte. Je ferme les yeux et des images me viennent, elles vont trop vite pour que je puisse les voir clairement et tout comprendre.
J'entends une voix m'appeler et me secouer doucement pour me sortir de ma torpeur.

- Chut, Ash, tout ira bien ! Ne t'en fais pas. Prends une grande inspiration et expire.
- Je n'y arrive pas, je réponds avec difficulté.
- Ash, suis mon rythme. J'essaie de suivre les indications de Lance. Au bout de plusieurs minutes laborieuses, mon rythme est redevenu normal. Je le remercie rapidement et fuis son regard.

J'essaie de m'éloigner de lui. Il me retient avec une force que je n'avais jamais vue auparavant venant de sa part.

- Ash que s'est-il passé ? Pourquoi cette crise soudaine de panique ?
- Je ne sais pas, j'ai eu des images. Impossible de savoir quoi ou qui était dessus, c'était trop rapide pour que mon cerveau analyse. Je ressentais de la peur, une peur indescriptible. Il y avait aussi des sentiments d'abandon et de confusion. Depuis que je suis ici, j'ai eu beaucoup de choses qui me semblent familières et le dernier en date et suite à l'attaque. Un jeune garçon est apparu à un moment dans le souterrain, il courrait avec un pichu. Une voix qui ressemblait à la tienne l'a appelé Satoshi et à un détour d'un couloir, il a disparu. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'ai l'impression de devenir fou. J'aurais préféré ne jamais savoir que vous êtes affilié aux organisations criminelles que la plupart des personnes en qui j'ai confiance ou que le monde admire collaborent avec eux ! Si je ne l'avais jamais découvert, je ne serais sûrement pas enfermé ici ! Tous ses sentiments ne seront jamais arrivés ! Peut-être que si, réellement je ne sais pas ! Je veux juste rentrer chez moi et oublier tout cela ! J'ignore pourquoi je lui dis tout. Depuis la première fois depuis mon emprisonnement j'ai un sentiment de sécurité et peut-être aussi que je ne supporte plus tout ce mystère. Je sens qu'au fur et à mesure de mon monologue mon aura crépite et à la fin, elle explose détruisant un peu tout sur son passage à l'exception des murs et le lit sur lequel je suis. J'ouvre les yeux pour voir que Lance n'a rien. J'aurais parié qu'il serait propulsé contre un mur. Seul quelqu'un ayant l'aura aurait pu résister et à ce que je sache, seuls Riley et moi pouvons maîtriser l'aura.
- Je sais que tu dois avoir beaucoup de questions Ash. Je me ferai un plaisir d'y répondre, mais une fois que tu seras remis de tes émotions et après que tu te sois reposé. Maintenant qu'il le dit, c'est vrai que je suis fatiguée alors que je me suis réveillée il n'y a pas si longtemps. Le sommeil finit par m'emporter. Si j'avais tenu un peu plus longtemps j'aurais entendu Lance me murmurer. Satoshi tout est bientôt fini et nous espérons tous que tu te souviennes d'avant cette attaque qui nous a séparés. Je veux juste te récupérer. J'espère juste qu'en apprenant la vérité que tu ne me détesteras pas. Suite à cette dernière phrase, il embrasse mon front comme le ferait un parent. Il s'éloigne de moi me laissant seul dans la chambre plongée dans le noir.