Chapitre 12 :

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Charles était d'un naturel stressé, ainsi, il n'était pas rare de le voir se poser mille et une questions. Pourtant, la conversation avec Maddie semblait l'avoir allegé d'un certain poid. Ce léger changement d'humeur ne passa pas inaperçue aux yeux des habitants du petit chalet, se doutant qu'entre les deux tourtereaux, tout allait pour le mieux.

Si Charles et Maddie ne tenaient pas particulièrement à afficher leur relation aux yeux de tous, ils ne s'en cachaient pas. Posé, en fin d'après-midi sur le canapé, Maddie était au téléphone avec sa nièce, tandis que les autres jouaient à un jeu de carte.

-"Hé, Maddie !" Interpella Gamal, alors qu'elle venait tout juste de raccrocher. "Tu sais qui j'ai vue sortir de la chambre de Joris, en plein milieu de la nuit comme un voleur ?"

Évidemment, son sous-entendu fut rire la petite tablée, alors que Charles rigolait nerveusement. Maddie ne répliqua pas, et se leva du canapé, avant de partir vers la cuisine. Le pilote frappa amicalement la tête du médecin, avant de partir la rejoindre.

-" Promis, il ne s'est rien passé avec lui." S'amusa Charles, alors que Maddie prenait un verre d'eau.

La métisse ne répondit rien, mais un petit rire trahit son amusement. Cela suffit à Charles, qui s'approcha d'elle, avant de l'enlacer, appuyant son torse contre le dos de la jeune femme.

-" Tu me pardonnes ?"

La voix grave du pilote fit frémir Maddie, alors qu'elle s'appuyait sur lui. Elle se sentait bien depuis quelques jours, et son rapprochement avec Charles lui apportait une sérénité sans nom. D'autant que les doutes du châtain semblaient s'être dissipait, laissant les deux amis profiter des derniers moments de ces vacances.

-" Je sais pas, tu lui as massé les pieds ?"

Cette référence fit rire Charles, qui embrassa tendrement sa nuque. Pourtant, une fois qu'il se détacha de Maddie, et qu'elle semblait repartir retrouver les autres dans le salon, le pilote se mordit légèrement la lèvre.

-" Ça te dit qu'on discute un peu ?"

La jeune métisse se contenta d'hocher lentement la tête, et vient s'installer sur l'un des hauts fauteuils devant le bar. Pendant quelques minutes, aucun des deux ne prit la parole. Comme elle l'avait fait, Charles laissait le temps a Maddie de parler. Il avait bien remarqué, que depuis leur raprochement plus franche, la jeune femme semblait pensive. Il y a quelques mois, il se serait sûrement fait un sang d'encre, et aurait insister pour en connaître la cause. Pourtant, aujourd'hui, il avait réellement envie que ça marche entre eux, et pour cela, il fallait qu'il fasse des efforts. Il connaissait assez bien Maddie pour savoir qu'elle n'aimait pas être brusque, et que le respect de ses limites était primordial.

-" Nous deux, c'est juste pour les vacances ?"

Cette question les étonna tous les deux. Si Charles ne s'attendait pas à avoir cette conversation maintenant, Maddie ne s'était pas douté que cette question lui prenait tant la tête.

-" Je sais pas. On en a jamais discuté." Mais à la fin de sa phrase, Charles se rendit rapidement compte que ses mots n'étaient pas forcément les plus adaptés au vu de la réaction de la métisse.

-" C'est pour ça que je t'en parle."

Maddie venait de sévèrement se tendre, et sentait qu'elle n'allait pas apprécier la suite de cette conversation. À vrai dire, si en temps général, les courtes relations ne lui posaient pas problème, après ces quelques semaines passées avec Charles, elle devait bien avouer que cela lui ferait du mal de se rendre compte que ses sentiments pour le châtain n'étaient pas partagés. Ou du moins, pas avec la même intensité qu'elle pouvait, elle, ressentir.

-" C'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que je m'attendais pas à cette question."

Pourtant, une nouvelle fois, Maddie se sentit déçue. A vrai dire, il était certainement plus question de son amour propre que de sentiments partagés, mais cela semblait tout de même provoquer chez elle une déception pesante. Elle finit par relever les yeux vers son ami, et haussa tranquillement les épaules. S'il ne voulait pas lui répondre, elle ne le forcerai à rien.

Pourtant, Charles avait envie d'expliquer à Maddie, comment lui il imaginait le future ; comme il la voyait omniprésente à ses côtés. Seulement, il avait juste peur que ce ne soit pas réciproque. Il commençait à bien connaître la métisse, et connaissait son penchant pour les courtes histoires.

-" Sincèrement, je sais pas trop ce que tu veux dire par là. Si tu veux entendre que je veux me marier avec toi, que je veux qu'on déménage ensemble et qu'on ait 7 enfants ; clairement, vaut mieux qu'on se voit juste pour les vacances. Par contre, si tu veux savoir si je viendrais te voir à Nice, si je veux pouvoir te parler, et passer un maximum de temps avec toi ; et évidement si tu es d'accord, j'adorerais qu'on sorte véritablement ensemble."

Maddie finie par sourire à Charles, terminant par rejoindre ses bras. Même si elle trouvait cette scène horriblement clichée, les paroles du monégasque finirent par la rassurer.

-" On peut signer un CDI, pour que je sois sûre que tu ne partes pas ?"

La voix étouffée par le contact avec son pull, fit doucement détendre Charles à son tour. Il était véritablement soulagé d'avoir réussit à trouver les bons mots. D'autant que ses plans du future semblaient partagés par Maddie.

-" Je prends ça pour un oui alors ?" Finit-il par murmurer, alors que leurs lèvres se détachaient.

-" Tu en doutais toujours ?"

-" Plus maintenant."

Flocon De Neige | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant