9 - Course

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- Bien. Alors j'ai réellement hâte de voir ça, Elliott. Mais laisse-moi te prévenir, une fois la semaine écoulée, et que tu deviendras mien - parce que je suis convaincu que tu le deviendras - , crois-moi, je serais beaucoup moins clément avec toi.

Après leur marché du samedi, Elliott avait pu bénéficier d'un week-end tranquille. Etonnement, son barbare de ravisseur n'avait pas tenté de le violer au beau milieu de la nuit, et son dimanche avait été agréable, il avait à peine croisé la route de Frederick et avait pu faire une petite sieste dans le grand séjour de la maison. Mais en ce lundi matin, Elliott se sentait tout de suite moins à l'aise, en tenue de sport dans le froid, alors que le soleil était à peine levé. Il frissonna pour la millième fois de la matinée, les sourcils froncés et les bras croisés en fusillant du regard Frederick qui se tenait fièrement debout devant lui, un large sourire au visage. 

- Je peux savoir ce qu'on fiche ici ?! Hurla presque le plus jeune avant d'éternuer.

- Du calme, petit sauvage. Profites donc de l'air du matin, il n'y a rien de meilleur ! 

Elliott râla en frottant son visage, insultant de tous les noms, l'homme en face de lui. Néanmoins, il le fit à voix basse, il avait trop peur des conséquences si Frederick venait à entendre ne serait-ce que le mot "crotte" à son encontre. 

- Il est à peine huit heures du matin ! Vous me faites sortir de mon lit douillet pour... Pour faire quoi, d'abord ?! Regarder les vaches ? Je suis pas un campagnard, moi ! Et puis, c'est pas du tout comme ça que je vais le signer votre contrat ! Niveau séduction, vous êtes nul ! Vous m'entendez ? Nul de chez nul ! Cet endroit craint tellement. . . Et puis j'ai froid... Je vais avoir de la fièvre, et je vais bien voir comment vous allez faire pour me soigner ! 

Et il continua ainsi pendant un bon quart d'heure où Frederick ne fit que l'écouter distraitement, tout en baladant son regard sur le corps du châtain. Frederick esquissa un sourire, cet idiot était beau, il ne pouvait le cacher. Et il devait dire que son petit caractère le faisait bien rigoler. Il admira pendant plusieurs secondes le legging noir et moulant d'Elliott qui marquait particulièrement bien ses fesses. Son sourire s'agrandit alors qu'il s'imaginait tout ce qu'il pourrait bien faire à cette petite paire de-

- Mes yeux sont beaucoup plus haut ! Espèce de pervers ! Vous avez intérêt à me dire ce qu'on fiche ici, maintenant ! Cria avec véhémence Elliott, les joues cramoisies.

- D'accord, d'accord. J'ai un jeu à te proposer.

Elliott soupira.

- J'en ai marre de vous. Je suis pas en colonie de vacances, vous m'avez kidnappé. Je veux pas jouer.

- Oh si, tu veux jouer. Je t'ai dit qu'on allait apprendre à se connaître, tu te rappelles ? Alors sois coopératif ou je vais devoir me montrer plus autoritaire. Donc, on joue ?

Le châtain observa longuement Frederick, le regard sombre, mais il finit par accepter dans un soupir, la tête baissée de résignation.

- Parfait ! Alors, on va faire une course tous les deux. Il faudra suivre le sentier qui fait le tour de la maison. Trois tours et tu as gagné. Enfin, seulement si tu les termines avant moi. Le gagnant sera récompensé. Et le perdant devra rester toute la journée complètement nu dans la maison.

Elliott crut qu'il allait s'évanouir lorsqu'il entendit la dernière phrase de son ravisseur. Nu ? Toute la journée ? Non, ça devait être un cauchemar. Oui, il avait dû imaginer ces paroles grotesques. Et puis trois tours de terrain ? Il avait quitté le lycée depuis sept ans maintenant, et même lorsqu'il s'y trouvait, il séchait déjà les cours d'EPS. Alors ce n'était certainement pas pour en refaire avec ce prédateur sexuel. 

- Alors Elliott, tu relèves le défi ? Moi, je suis impatient de voir tes petites fesses se balader partout dans la maison, sourit, provocateur, Frederick.

- Et qui vous dit que je vais perdre ?! S'indigna Elliott dont la fierté avait été touchée.

- Je ne sais pas... Tu ne me sembles pas très motivé pour quelqu'un qui veut gagner, sourit Frederick. Ou peut-être que tu es juste motivé à me montrer ton corps d'albâtre ? Je m'imagine déjà te voir déjeuner avec moi sous ta plus belle tenue d'Adam. Qu'est-ce que tu en dis, petit sauvage ?

Frederick peinait à contenir son sourire. Il savait que cette matinée sportive ne plairait pas à son futur soumis. Mais il avait également compris qu'Elliott avait une fierté à double tranchant. Jamais il ne laisserait voir qu'une situation quelconque le diminuait. Alors Frederick jouait là-dessus.

- Ce que j'en dis, c'est que vous devriez vous préparer à mordre la poussière ! Il est hors de question que je vous montre mon corps de dieu grec ou ne serait-ce qu'un bout de ma si belle peau. Alors lacez bien vos chaussures, et mettez-vous en position. Je vais vous démolir.

Let's play togetherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant