Le crissement régulier des bottes sur les graviers de l'allée, témoignait de la détermination de leur propriétaire.
Le jeune homme s'arrêta brusquement et contempla la maison devant laquelle il était campé. Sa silhouette fine était mise en valeur par un jean déchiré aux genoux et une chemise rouge ajustée qui faisait ressortir son teint hâlé. N'importe qui en le voyant là, aurait pensé qu'il venait là pour une visite de courtoisie.
Mais la vérité était toute autre.
Tergiversant sur ce qu'il devait faire par la suite, il resta là longuement, le regard perdu sur les volets fermés qui ne laissait filtrer aucun signe de vie. La maison semblait morte.
Pourtant, il s'agissait d'un beau pavillon en bois clair encore bien entretenu, même si la peinture méritait d'être rafraîchie par endroit. Les volets en bois à l'avant de la maison étaient complètement fermés, ne laissant rien filtrer de l'extérieur. Pas un bruit, pas l'ombre d'un frémissement de vie, pas une âme qui vive.
Avec un soupir résigné, Kim Namjoon s'introduisit discrètement sur la terrasse avant de la maison de son meilleur ami. Ses sourcils froncés trahissaient son humeur maussade. Le vent fit voler ses mèches blondes et il les remit en place d'un geste impatient :
« Sérieusement, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire... »
Namjoon ne se donna pas la peine de frapper à la porte. En effet, il savait que cela ne servirait à rien car cela faisait des mois que son ami ne répondait plus à ses sollicitations.
Au début de « la crise », il avait pensé que le temps ferait son œuvre et que son ami se ressaisirait après quelques temps. Mais force était de constater, que l'écrivain de talent qu'il était, avait préféré se barricader chez lui et se couper du monde, plutôt que de faire face à la réalité.
Il ne répondait plus, ni aux appels, ni à aucun type de message. Des mois que cela durait. Six pour être précis. Et tous les deux jours ou trois jours, Namjoon se faisait un devoir de venir tambouriner à sa porte pour tenter de sortir le jeune homme de sa léthargie, mais il n'arrivait qu'à récolter les hurlements énervés des voisins qui le menaçaient à chaque fois d'appeler la police.
Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, il allait faire ce qui devait être fait et agir avant qu'il ne soit trop tard.
L'heure était grave :
« Si on ne m'attribue pas le prix de l'agent de l'année... » - marmonna-t-il entre ses dents
Namjoon jeta un coup d'œil aux alentour et éblouis par le soleil de midi qui frappait durement le paysage, il plissa les yeux pour s'assurer qu'aucun voisin bien intentionné ne le voit accomplir son « méfait ». Encore un peu et on risquait de le prendre pour un cambrioleur, mais fort heureusement, en ce beau dimanche ensoleillé, il n'y avait pas un chat aux alentours.
Estimant que la voie était libre, il s'attela rapidement à la tâche. Il souleva son T-shirt et se saisit du marteau qui y était dissimulé dans sa ceinture. Il se servit d'un vieux chiffon pour l'envelopper afin d'étouffer le bruit et d'un geste sec et précis, il fracassa la petite lucarne sur le côté de la porte. Il se servit ensuite du chiffon pour se protéger des éclats de verre tandis qu'il passait son bras à travers l'ouverture qu'il venait de créer.
" Je jure que ce petit morveux va me le payer" - pensa-t-il en pénétrant dans la maison, après avoir réussi à ouvrir avec sa méthode, digne du pire des cambrioleurs.
♦♦♦♦
Pénétrant les lieux, Namjoon ne se donna pas non plus la peine d'appeler, sûr qu'il n'obtiendrait aucune réponse. Il jeta un coup d'œil et fut à peine surprit de l'état dans lequel se trouvait les lieux.
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PAPER HEART ✧ Jikook ✧☆☾☼☽☆✧
FanficLa page blanche : Le cauchemar de tous les écrivains. Auteur à succès, Jungkook est au fond du gouffre depuis les critiques incendiaires de son dernier livre. Il a perdu le goût d'écrire et sa vie ne trouve plus de sens que grâce aux quantités d'alc...