Chapitre 15

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Felix patientait maintenant depuis deux longues heures.

Changbin avait été emmené dans une des pièces réserves aux hôtes importants de la Grande Arène, généralement c'était des marchands d'esclaves ou des possesseurs de gladiateurs qui venaient et y logeaient, mais cette fois, il se trouvait qu'un représentant de l'Empereur avait fait le déplacement. Il s'entretenait maintenant depuis longtemps avec Changbin.

Felix ne savait pas quoi faire, l'Empereur en voulait certainement à Changbin. Quelque chose de terrible allait se dérouler, il le sentait et en tremblait presque. Changbin risquait sa vie tout les jours, par le simple fait d'être un fils bâtard. C'était injuste, ce n'était pas de sa faute. Si l'Empereur n'avait pas voulu avoir d'ennuis causés par son fils illégitime, il aurait du réfléchir à deux fois avant de violer l'une de ses esclaves.

Felix tressaillit, il avait beau n'avoir jamais porté l'Empereur Néron dans son cœur, il n'avait jamais parlé ni pensé mal de lui, il était son supérieur, son souverain, il devait lui obéir. Pourtant, maintenant, lorsqu'il pensait à lui, il ne le voyait qu'en lui un horrible personnage, perfide et cruel, qui après avoir violé une esclave, n'a pas assumé son rôle de père.
L'amour que Felix vouait à Changbin, était en train de le changer, il le sentait mais désormais il en avait la preuve. Il était prêt à critique l'Empereur si il s'en prenait à Changbin.

Felix comprenait maintenant pourquoi l'amour était considéré comme la plus magnifique des choses, mais également la plus terrible et la plus dangereuse.

Soudain, la porte de pierre s'ouvrit sur deux soldats qui escortèrent Changbin jusqu'à ce qu'il soit complètement en dehors de la pièce. Felix bondit sur ses pieds et se précipita à la rencontre du gladiateur.

-Ce n'était pas mon géniteur, juste un messager.

-Que voulait-il ?

-Que je me retire des derniers jeux.

-Comment ça ?

-Ils font désormais pression sur moi. Je dois me retirer, sinon ils feront du mal à ta famille.

Felix se liquefia sur place.
L'Empire n'avait rien de compromettant sur Changbin, en revanche, ils n'allaient pas hésiter à s'en prendre à des pauvres innocents. Cela permis à Felix de repenser au fait que pour Néron, ses sujets ne représentaient absolument rien pour lui.

-Ne le fais pas. Fit Felix.

-Quoi ?

-N'arrête pas de te battre, pour les derniers jeux.

-Mais Felix ta-

-Non. Écoute, on fera que tu t'entraînes en secret, pour que personne ne te trouve. Et le grand jour, tu seras prêt à montrer à ton père que tu n'es pas ce garçon manipulable qu'il pense que tu es.

-Je ne veux pas mettre tes proches en danger.

-Je vais les avertir.

-Je ne sais pas comment te remercier.

-Ce n'est rien.

-Non, ce n'est pas rien.

Il se plaça ensuite parfaitement en face du guérisseur.

-Non, merci pour tout Felix. Tu m'as soigné, et tu vas me dire que c'est ton travail certes, mais tu m'as soutenu, tu m'as écouté et tu m'as compris. Je ne pourrais jamais t'exprimer autant de gratitude.

-Changbin, je-

-Je t'aime Felix.

Felix senti de la chaleur l'inter monter dans ses joues immédiatement.

De l'amour.
Changbin éprouvait de l'amour à son égard.
Du vrai, du puissant amour guidé par Vénus elle-même.

-C'est vrai ?

-Bien-sûr.

Une sourire monta le long des lèvres de Felix alors que ses yeux brillaient d'une essence purement remplie d'amour.
Est-ce qu'il l'aimait en retour ?
Évidemment.
Ce n'était pas possible autrement.

-Je t'aime aussi, plus que tu ne peux le croire. Répondit Felix.

-J'ai du mal à le concevoir.

Changbin s'approcha alors de Felix, posa ses bras sur la taille du guérisseur. Felix perdit patience et déposa ses lèvres sur celles de Changbin.

Comme à leurs habitudes, elles étaient puissantes mais le gladiateur faisait attention à ce qu'elles soient douces. Felix s'en fichait pas mal, il devait avouer aimer absolument tout ce qui émanait de Changbin. Que ce soit de sa personnalité ou de son physique qui le laissait toujours sans voix.

-Je t'aime, et je ne peux pas prendre le risque que tes proches soient blessés. Fit Changbin. Je ne vais pas participer aux derniers jeux.

Felix allait répliquer mais il fut couper par la voix de Calius qui l'appelai de loin, il semblait le chercher.

-Felix, ton ami à l'air sympathique mais est-ce qu'il pourrait arrêter de nous interrompre ?

Felix pouffa.

-Ne t'en fais pas, je m'en occupe.

Il déposa un autre baiser sur les lèvres de Changbin avant de s'éloigner de lui, le cœur légèrement peiné.

Le but de Changbin avait toujours été de combattre dans les jeux, de prouver à son père qu'il lui était un égal désormais. Il n'aurait pas eu à s'en retirer si il ne s'était pas attaché à Felix, puisque l'Empereur n'aurait pu menacer personne.

Lorsqu'il trouva Calius, il vit que son ami était accompagné d'un vieillard portant une longue toge et marchant à l'aide d'un bâton de bois taillé. Felix senti son cœur de soulever de joie alors qu'il s'elançait vers Maître Opiter.

-Que faîtes-vous ici ? Demanda Felix.

-Je passais dans le coin, je me suis dis que je pouvais passer venir te voir. Viens là mon garçon.

Felix n'allait certainement pas refuser un câlin de la part de la personne qu'il avait toujours considéré comme un père pour lui.
Opiter prenait de l'âge, cela faisait du mal à Felix de le voir, mais il appréciait beaucoup le fait qu'il se soit déplacé pour venir le voir, puisque Felix savait pertinemment que Maître Opiter ne venait jamais dans cette partie de la cité.

-Je voulais également te proposer quelque chose. Calius m'a fait savoir que tu fréquentais un gladiateur, je voudrais le rencontrer, demain soir, pour souper.

Felix lança un regard lourd de reproche à son ami qui leva les yeux au ciel, comme si il n'avait rien fait.

-J'en serais ravi. Répondit Felix.

Intérieurement, il sautait de joie. Il allait pouvoir présenter Changbin aux personnes qui l'avaient élevé comme leur propre fils, qui s'étaient toujours occupé de lui avec amour.

Felix se sentait renaître.

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