III- Tic & Tac

563 20 5
                                    







Lui

03H45, Italie


J'étais dans le jet, Armando, mon bras droit venait de m'appeler quelques heures avant pour m'informer que le bouffon de service voulait plus de délais pour nous rembourser la somme.

Evidemmment, il fallait absolument que cette merde m'arrive en ce moment, comme si je n'avais pas déjà assez à gérer, il fallait qu'on me rajoute ce merdeux qui me volait depuis presque un an maintenant. J'étais déjà bien généreux de lui laisser une chance de rembourser, mais je ne faisais pas la charité. C'était à prendre ou à laisser.

J'étais quand même content de pouvoir bouger mon cul de l'Italie, ça faisait sept mois que je n'avais pas quitté le pays, c'était comme des vacances pour moi. Je savais ce que j'avais à faire avec l'autre bastardo. Donc, c'était tout bénef'.

Je pensais un peu à tout ce qui venait de se passer ces derniers mois. Entre mon père qui m'avait légué l'entreprise familiale et toutes les responsabilités qui vont avec, et en prime tous ces figli di puttana, qui se battaient pour faire couler l'empire, ils pouvaient toujours rêver. Ce n'était pas parce que papa était mort que cela voulait dire qu'il n'y avait pas de successeur.

Mes pensées dérivent sur ce que mon meilleur ami, mais aussi mon bras droit, avait fait. À la transgression des règles que j'avais imposées dès mon arrivée à la tête de l'entreprise. Pas de réseaux sociaux, et ce con avait fait tout le contraire. J'étais en colère contre lui, mais j'étais heureux, car il avait retrouvé sa meilleure amie. Mais est-ce qu'elle, elle  était restée avec sa meilleure amie ou bien l'avait-elle abandonnée comme elle l'avait fait avec moi ? Je me posais plein de questions, et ma colère contre elle commençait à refaire surface.

- Monsieur, nous allons bientôt atterrir, me prévient l'hôtesse de l'air, me coupant de mes pensées.

Le voyage n'était pas très long, faire Italie Norvège ne prenait que trois heures.

Une fois au sol, ma voiture m'attendait avec Armando à l'intérieur. Je m'engouffre dans le véhicule côté conducteur, en le saluant.

- Où veux-tu aller, mon poulet ?

- On règle ce qu'on a à régler et ensuite, je verrai. Dis-je en lui lançant un regard noir, sachant pertinemment que je détestait les surnoms à  la con.

Le trajet se passait dans le calme, mais une question me démangeait, je ne voulais pas lui poser de questions sur ce qu'il savait.

Ça faisait des mois que j'avais arrêté mes recherches, car l'entreprise me prenait trop de temps et que je me disais que si elle voulait me revoir, elle serait revenue ou aurait réussi à me retrouver, ce qui n'était pas très difficile car moi au moins je n'avais pas fait le tour du monde... J'arrêtai de tergiverser et me concentre sur la route.

Je vois l'autre crétin s'agitait sur le siège passager, je tourne la tête vers lui.

- Quoi ? Lui demande je

- Je te trouve très silencieux, voire trop. Aller, pose moi ta question, je te vois cogiter depuis tout à l'heure.

Je détestais le fait qu'il puisse lire en moi comme un livre ouvert. Avec Armando, on se connaît depuis le berceau, nos parents étaient très proches. Nous avons grandi ensemble, nous avons les mêmes tics de langages... c'est comme mon frère.

- Je me demandais si tu avais du nouveau ?

- À propos de quel sujet ? Me demande-t-il innocemment.

- Putain arrête de faire le con, tu sais très bien.

Non scappare da meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant