il ritorno

376 18 9
                                    






Lui

22h45, Oslo

Je m'enfuis de cette salle comme un voleur. Putain, ne pas pouvoir la toucher m'a tellement frustré. Et bordel qu'est-ce que j'en avais envie. Elle sentait si bon et la tentation de plonger ma tête dans son cou pour pouvoir la sentir encore et encore, était trop forte.

Toute la colère que j'avais accumulée ces dernières années s'était comme dissipée à son contact. Tout mon corps, n'épargnant aucune partie de celui-ci était en transe, dès lors que son regard croisa le mien. Et puis je pensais que la colère allait prendre le dessus, mais non.

En partant, j'ai agi sous le coup de l'impulsivité, je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mes actes. Je voulais absolument qu'elle sache que j'étais de retour et que j'allais lui coller au cul pendant un bon moment. Pourquoi ? Moi-même, je ne sais pas. Peut-être pour avoir des réponses à mes questions ou bien par manque.

Mais bon chaque problème à sa solution...

J'ai encore l'image de sa tête en décomposition après lui avoir dit ces onze petits mots.

Je suis en route vers l'appartement d'Alice. À la suite de mon apparition, il n'est pas bien difficile de deviner ce qu'elle va faire.

Je me gare à ma place habituelle depuis quelques semaines déjà. J'entre dans le hall de son immeuble, grâce aux doubles des clés d'Eliot que je lui avais gentiment emprunté pour en faire un double pour moi, avant de remettre sagement les siennes à leur place.

Je me cache de manière qu'elle ne me voit pas en rentrant dans le bâtiment.

En attendant son arrivée, j'appelle Armando

- Prépare le jet, on décolle dans deux heures, on rentre.

- Pourquoi ?

- Parce que c'est comme ça. Et demande à Claire de préparer la chambre à côté de la mienne.

- Qu'est-ce que t'as encore foutu...

- Je ne peux pas t'expliquer pour le moment...

Je raccroche en entendant des pas arriver.

« - Il était là bordel ! ... oui ... oui c'est ce que je vais faire, j'ai pris mon billet et je pars dans la nuit, j'arriverai sûrement demain soir en Thaïlande. »

C'était elle, j'entends des bribes de sa conversation téléphonique. Et comme je l'avais prédit, elle comptait partir.

«- Non, on ne pourra pas...J'espère. En tout cas, on ne se reverra pas avant un bon moment, et je pense que je ne pourrai pas non plus te donner de nouvelles. Pour éviter de laisser des traces... Oui, moi aussi, prends soin de toi... Bisous »

Elle vient de raccrocher et j'entends son soupir de désespoir. Lorsqu'elle passe à côté de moi, je l'attrape et l'endors avec un mouchoir.

Je la porte jusqu'à la voiture et la place sur la banquette arrière.

Avant de partir, je monte dans son appartement pour faire son sac pour un long moment.

J'ouvre son armoire, prends sa valise et mets un peu en vrac quelques vêtements par-ci par-là, avant de m'attaquer à la partie un peu plus délicate. J'ouvre son tiroir à sous-vêtements, et prends quelques pièces. Purée, mais y en a beaucoup. Finalement, je décide de tout prendre, et c'est sans surprise que je tombe sur un sex-toy.

Beh logique si t'arrive pas à jouir avec ton gigolo. Je décide de lui mettre quand même en lui laissant un petit mot :

« Ne t'inquiète pas, tu n'en auras pas besoin. »

Non scappare da meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant