ℭ𝔞𝔭𝔦𝔱𝔲𝔩𝔬 04

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"L'âme résiste bien plus aisément aux vives douleurs qu'à la tristesse prolongée."

Rousseau

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CHAPITRE 04

???...
????.

Lua

Mes yeux peinent à s'ouvrir et le froid infiltre chaque parcelle de mon corps. Une horrible migraine s'empare de moi.

Je retiens un cri de frayeur quand mes paupières s'ouvrent enfin. 

Une vingtaine de jeunes femmes sont autour de moi, à moitiés nues. Un mélange de crainte, d'incompréhension et de détresse habite leur regard.

Nous sommes dans une sorte de salle de bain, dans un piteux état. Des tâches et de la crasse recouvre les murs et le sol. Il n'y a aucune fenêtre et la seule ampoule présente éclaire faiblement la pièce.

Certaines filles sont encore endormies, aucune de nous ne parle.

Je baisse le regard vers mes jambes et prend enfin consciente du fait que je suis en sous-vêtements.

Mon souffle commence à se faire court et je ne peux arrêter d'imaginer le pire.

Où sommes-nous ? Depuis combien de temps sommes-nous là? Qui m'a déshabillé? A qu'elle moment? Est-ce qu'ils m'ont touché...?

Je ferme les yeux de toute mes forces, les paumes contre le sol et essaye de garder mon calme.

Je sens la fille près de moi faire pareil, je l'observe du coin de l'œil et constate qu'elle respire de plus en plus fort. Elle fait une crise de panique.

Au moment où je tente de lui prendre la main, elle se lève, hurle et se ruent vers la seule porte ici. Elle la tambourine quand elle voit qu'elle ne s'ouvre pas. 

Nous la regardons sans dire un mot. Ses cris transperçant nos corps, nous donnant la chair de poule.

Elle se retourne avec précipitation vers le centre de la pièce quand elle entend des clés tourner dans la serrure. Elle n'a pas le temps de se rasseoir que deux hommes armés entre dans la pièce et lui jette un seau d'eau dessus.

Elle gémit de douleur et tombe à terre. Sa peau rougit à vue d'œil. J'écarquille les yeux.

Quelques gouttes tombent sur mes pieds et je manque de crier tant l'eau est bouillante.

—LA FERME! crie l'un des hommes.

La jeune femme se tait instantanément et ses larmes redoublent en silence.

—On commence maintenant. Dit l'autre à l'intention de son collègue.

Trois autres hommes entre et ils prennent au total cinq personnes , dont ma voisine et les emmènent hors de la pièce.

Quand la porte se referme, tout le monde retient son souffle.

Une de nous ose briser le silence.

—Ma sœur a vécu la même chose...

Tous les regards se tournent vers elle, ses jambes sont repliées vers sa poitrine. Elle continue :

—Elle a été kidnappée de la même manière, on l'a cherché pendant plus d'un an.

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