Nos petits courriers

Pour Julian Parks

Courrier n°8

Julian Parks

37 avenue de la Liberté, Greenfalls, Ostral

10 février 2000

Salut Julian ! Ça va ? Non, tu ne vas pas bien en aucun cas ! Je suis conne ! Je suis désolée ! J'aurais pas dû te faire la gueule aussi longtemps ! Tu sais ? J'ai lu toutes tes lettres et je les ai relues deux ou trois fois depuis le début ! Toutes. De celles où tu commences à m'expliquer et te plaindre jusqu'à celles que j'ai reçu il y a peu de temps ! Je te présente mes sincères condoléances, je suis vraiment désolée pour toi ! J'ai été conne d'agir comme ça. J'ai passé l'âge de bouder ! J'aurais dû m'être rendue compte de ma connerie, j'ai été prise de remords...

Je n'ai pas eu le courage de te répondre, j'avais trop honte... Je sais que je ne devrais pas avoir honte et assumer mais je suis lâche ! Je sais aussi que je n'aurais pas dû te renier comme ça... Je n'avais pas de réelle raison... Je crois que j'étais énervable trop facilement. Tu sais que c'est compliqué pour moi de dire tout ça ? Oui, même par écrit, je suis orgueilleuse et rancunière. Ce sont des défauts qui ne devraient même pas exister. Ils pourrissent la vie ! Tu sais qu'au bout de même pas une semaine tu as commencé à me manquer ? C'est assez improbable à mes yeux et un peu incroyable aussi... Je ne pensais même pas que tu me manquerais. Pour dire vrai, je ne m'en suis pas rendue compte par moi-même mais par une amie. J'avais enfin décidé de parler de toi. Le hic, c'est qu'elle en a déduit que tu me manquais. Ce qui n'est pas faux mais je me voile un peu trop la face. Mais au bout d'un moment, j'ai vu que c'était vrai. Je n'ai même pas cherché à comprendre. C'était comme ça et puis

voilà ! Je sais que je ne reviens pas au bon moment ou au moment voulu mais j'espère que tu es au moins heureux de me lire.

Bonne journée,

Madeline.

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Comme je l'avais dit, tout est romancé ! Pas de surprises j'imagine !