CHIARA
Gênes, jeudi 17h10.Six jours, six jours s'étaient écoulés depuis que les trois imbéciles qui, après de légères recherches pour identifier leur langage s'avéraient être russes comme je le pensais, avaient tenté de m'agresser.
J'étais rentrée chez moi après ça, en ayant le cerveau qui s'activait de tous les côtés. La probabilité que des hommes d'un gang russe soit en ville était réellement inconcevable pour moi.
J'avais reconnu le tatouage de ce fameux gang sur l'un des trois hommes. Une tête de mort se faisant transpercer par un couteau. A force de faire des recherches sur la Russie, les gangs et tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la criminalité, j'en sais presque autant que le FIB.
Trop de questions m'assaillaient depuis cette fameuse nuit. Ce qui redoublait mes insomnies, je ne dormais maintenant qu'une seule heure par nuit et mon corps me le reprochait régulièrement.
Je suis actuellement dans ma voiture, roulant jusqu'à chez moi après avoir terminé ma journée au Bello Antonio. Adriana avait pris sa journée aujourd'hui, alors j'ai dû me coltiner durant neuf heures les autres hypocrites que je ne peux pas supporter plus de deux secondes. Les heures qui s'étaient écoulées m'avait laissé un aperçu de ce qu'était l'enfer, et sans vouloir vous décevoir, Lucifer ne ressemblait pas le moins du monde à Tom Ellis mais plutôt à un soixantenaire aux cheveux grisonnants fixés à son crâne avec un pot entier de gel et qui passe ses journées à s'observer dans des miroirs.
Je n'avais souhaité qu'une chose durant cette journée, me barrer le plus rapidement possible. Mais, comme l'univers entier se jouait de moi, les heures étaient passées à une vitesse si lente que j'avais cru pouvoir mourir d'impatience.
Heureusement pour moi, je vais pouvoir évacuer toute cette frustration à la salle de sport. Je m'y suis réinscrite en début de semaine, mon altercation avec les trois brutes m'a fait prendre conscience que j'ai perdu de ma forme, je n'avais pas été assez fluide dans mes mouvements et j'avais perdu un peu de ma technique.
J'entre dans le parking de mon immeuble et gare ma voiture avant de me diriger vers les escaliers afin d'atteindre mon appartement.
Je monte les marches deux par deux jusqu'à arriver dans mon couloir et sortir ma clé afin d'ouvrir la porte d'entrée de chez moi. Une voix m'interpelle avant de passer ma porte.
-"Buonasera Chiara, come stai ?" (Bonsoir Chiara, comment ça va ?) me demanda ma voisine Isabella.
C'est une femme assez âgée, de 80 ans peut-être ? Je ne sais pas vraiment et je ne suis pas très douée pour analyser les autres. Elle est agréable et avenante envers moi, elle m'avait tout de suite mise à l'aise lors de mon emménagement dans l'immeuble, il y a de ça trois ans. Elle ne sort pas souvent de chez elle, alors de temps en temps nous passons un moment ensemble à discuter ou regarder ses émissions télévisées.
- "Buonasera Isabella, ça va merci, et toi tu ne t'ennuies pas trop ?"
Nous ne nous étions pas vus depuis plus de deux semaines, mais je savais qu'elle était chez elle car je l'entendais régulièrement crier après les candidats de ses émissions à la télé lorsqu'ils n'avaient pas donné la bonne réponse à la question posée. Elle fait tout le temps ça.
- "Roberto et moi on s'occupe comme on peut mia figlia, tu penseras à venir nous voir quand tu auras le temps ?" me questionna-t-elle d'un air plus affirmatif qu'interrogatif.
Roberto, c'est son vieux chat. Je déteste les chats, mais lui c'est pire ! Il est diabolique putain. Il passe son temps à cracher en ayant le poil hérissé, à m'attaquer les pieds lorsque je suis assise sur le canapé d'Isabella ou encore à jouer avec mes cheveux en essayant de se suspendre dessus. Le mec se prend clairement pour Tarzan.
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ALLEANZA
RandomDans le nord de l'Italie planait comme un air de vengeance.. Elle était brisée et abandonnée. Elle voulait mettre la terre à feu et à sang pour que tous soient à ses pieds. Il était mort intérieurement. Il voulait briser le marbre qu'était son cœur...