CHIARA
Cette cuisine n'était clairement pas faite pour les gens de taille normale ! Même sur la pointe des pieds je n'arrivais pas à attraper ce foutu verre pour boire un peu d'eau.
Un mouvement à l'entrée de la cuisine me fit faire un bond en arrière.
- "Putain mais t'es malade ! Mon coeur a failli lâcher." hurlais-je à l'attention du crétin de service
Sans répondre, son regard scruta mon corps de haut en bas, ses yeux me déshabillaient clairement. C'est à ce moment là que mon cerveau fit tilt. Je portais seulement mon tee shirt large de pyjama, heureusement celui-ci me tombait au milieu des cuisses mais ça ne suffit pas à diminuer ma gêne et l'agacement que le regard de Kerlann sur mon corps provoquait.
- "T'es là depuis longtemps ?" lui demandais-je sèchement
Il s'avança lentement sans me lâcher du regard et tendis son bras au dessus de moi pour attraper un verre sur l'étagère que j'essayais d'atteindre depuis cinq minutes, tout en me chuchotant :
- "Assez longtemps pour constater que ce tee shirt ne cache pas grand chose lorsque tu lèves les bras tesoro."
A ces mots, je remarquais seulement maintenant qu'il ne portait pas de tee shirt. Je sentais mon visage chauffer et tirais mon vêtement vers le bas. Il était bien plus musclé que je ne l'avais imaginé et ses tatouages sublimaient chaque recoin de sa peau.
Il déposa le verre sur le plan de travail et en attrapa un second pour lui avant de se diriger vers le réfrigérateur et en sortir une bouteille de jus de pomme. A mon tour, j'attrapais la bouteille d'eau fraîche et remplis mon verre sans un mot. Je sentais son regard brûlant dans mon dos mais je n'y prêtais pas la moindre attention.
Alors que j'allais reposer la bouteille à sa place initiale, il me devança et déposa la sienne. Simplement, il restait planté là, à me fixer de ses yeux gris.
- "Tu veux un autographe peut-être ?" lançai-je d'un ton mielleux pour me foutre de lui
Il s'avança l'air dur sur son visage, me faisant reculer à mon tour. Mais alors que je pensais pouvoir fuir, mon dos percuta le plan de travail. Et merde je suis faite comme un rat. Ses deux mains se posèrent de part et d'autre de ma taille sur le plan de travail et il déclara :
- "Je ne voudrais jamais rien de toi."
Je le regarda alors d'un air désintéressé, puis observa ses bras m'emprisonnant. S'il veut jouer à ça, pas de soucis.
- "Pourtant" commençais-je avant de poser mes mains sur son torse nu.
Sa peau était chaude, brûlante même, mais je continuais de faire glisser mes mains jusqu'à la limite de son jogging et lui sussurais :
- "De nous deux, celui qui cherche le contact de l'autre ce n'est certainement pas moi, stronzo."
Sa respiration se coupa au contact de mes mains au-dessus de son vêtement. Puis je vis sa mâchoire se contracter durement face à l'insulte que je venais de lui balancer.
Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, mon coude tapa dans son bras pour le faire céder et me créa une porte de sortie.
M'échappant alors à grandes enjambées en direction des escaliers menant à ma chambre, je tombais sur une fille, elle devait avoir à peu près mon âge mais sa tenue ainsi que son maquillage lui donnaient au moins cinq ans de plus. Qu'est-ce qu'elle foutait ici à minuit ?
C'est alors que Kerlann me passa devant, pris la main de cette fille et monta à l'étage en me lançant un regard provocateur depuis les escaliers suivit d'un clin d'oeil peu discret qui fit détourner la tête de la fille qui me jaugea d'un regard noir.
VOUS LISEZ
ALLEANZA
RandomDans le nord de l'Italie planait comme un air de vengeance.. Elle était brisée et abandonnée. Elle voulait mettre la terre à feu et à sang pour que tous soient à ses pieds. Il était mort intérieurement. Il voulait briser le marbre qu'était son cœur...