I. Les Atolls

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Mont Veritatis ; veille du départ.

J'entends... une musique ? Des rires ? J'ouvre doucement les yeux, il n'y a pas de lumière, il est sûrement encore tard et... Ma famille n'a pas l'air d'être là ? Le marui est vide avec moi dedans. Je décide d'en sortir encore coincé dans mon sommeil, je jette un œil à l'extérieur de la grande tente. Ma famille est là, avec quelques uns des autre Na'vi du village, la voix de ma mère qui chante, les rires de mes sœurs, Tuk s'amuse avec Kiri et d'autres filles à coté, autour d'un feu à peine puissant, aussi doux que cette ambiance. Je souris de loin, mon père retire sa main de l'épaule de ma mère pour me faire signe.
- Viens mon grand.
Je sens une main sur mon épaule, je la regarde et mes yeux remontent jusqu'au visage de Lo'ak.
- Il se passe quoi ? Il me demande en se frottant les yeux, je pose ma main sur ses cheveux.
- Toi aussi tu dormais ? Je lui demande, puis je regarde tout le monde quelques secondes. Visiblement une fête d'adieu.

J'attache fermement le dernier sac à mon Ikran. Ça va me manquer, les rochers, les ballades à dos d'Ikran avec papa, les soirées avec tout le monde comme hier soir, les chasses avec maman, les plats rater de Tuk, ma grand mère, et puis aller à l'arbre des âmes avec Kiri... et... Tira'n ?
- Tira'n ?
J'ouvre les yeux d'abord étonné, mais je reprend mon sang froid et je m'avance vers elle, mince j'était un peu déconcentrer, j'espère qu'elle ne se s'imagine pas des choses.
- Je, j'était, je pensais juste que, enfin, je rangeait juste les derniers sacs.
- Bonjour Neteyam. Elle marque une pause. Tu, ne va pas à la cérémonie de Talsem ?
- Si, bien sûr, j'arrive.
- On y va ensemble ? Elle me demande en me tenant le bras.

Je regarde une dernière fois notre Marui. Ça faisait un an, et on quitte de nouveau notre lieu de vie, je suis d'accord avec maman, c'est tout ce qu'on connaît, la forêt, protéger notre clan, nos excursions. Mais papa à peut-être raison. Tira'n attrape mon bras plus intimement accompagnant ce geste d'un sourire difficile à décrire, elle à l'air un peu triste, je pose ma main sur la sienne pour la rassurer et on y va. Peut-être qu'on devrait laisser le village en sécurité, sans nous, oui, c'est mieux.

- À quoi est-ce que tu penses ? Elle me demande tendrement.
- Ne t'en fais pas. Talsem seras un bon chef, et tu seras en sécurité. Sort de ma bouche instinctivement.
- Oh... c'est ça qui te préoccupe Neteyam ? Ce n'est pas à toi de penser à ça, tout ira bien moi j'en suis sûre, c'est à moi de te dire de ne pas t'en faire.

Elle force un petit rire tendre pour me rassurer, je pose ma main sur sa tête pour lui faire comprendre que c'est entendu.
La cérémonie se passe bien, je n'ai pas pleurer une seule fois pourtant ça me déchire le cœur de voir ma mère dans cet état, moi je quitte mon peuple, elle elle quitte une partie de sa famille. On avance vers nos Ikran.
Le vent frappait nos cheveux alors qu'on quittait les rochers Hallelujah, ma famille et moi sur le dos d'Ikran dans une direction aussi flou pour moi que le devient mon avenir. Je me retourne et une dernière fois avant longtemps, avant peut-être jamais, j'ai un dernier regard pour ma maison.

- On a beaucoup de chemin à faire alors je compte sur vous deux.
- Oui chef ! Je répond tout de suite.
- Lo'ak ? C'est clair ?
- Oui chef.

Huit heures de vol, presque 500 kilomètres, et nous y voilà, un paysage marin paradisiaque apparaît à nos yeux. On voyait de l'eau clair partout aux cotés des marui, le camaïeu de bleu de ce paysage était magnifiques. On passe un mur maritime qui ressemble à une barrière de grand anneaux, des anneaux remplis d'eau claire et pure. Papa m'a dis qu'on appelait ça des atolls. Je régale mes yeux de chaque choses, tout est beau ici.

Les trompettes sont soufflées dans tous le village Awa'atlu, nos montures ne sont pas discrète et très rapidement, après s'être posés sur un banc de sable, on était déjà encerclé par ce peuple qu'on découvre à peine. On entendais tout plein d'interrogation de leur part « Qu'est-ce c'est ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » on aurait dis qu'ils se dressaient en spectateur d'un évènement intriguant et nouveau. Maman veille à ce qu'on soit tous bien descendu, elle tient la main de Tuk'. Et papa, lui il se tenais debout devant le peuple Awa'atlu, les bras écartés comme pour l'engagement d'une étreinte qui affirmais surtout qu'il venait en paix.
Je m'avance un peu avec Lo'ak, les Na'vi du récifs sont différents de nous, je regarde un peu partout autour, là, tous rassemblés, ils sont impressionnants, plus imposants, avec des bras plus grands et une queue plus épaisse.

Neteyam x Ao'nungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant