VII. Le souffle coupé

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Je garde mon sang froid, sur le dos de mon ilu j'allonge Kiri sur le dos et je penche pour lui faire une manœuvre de sauvetage que papa m'avais appris, je colles nos bouche et je souffle. Sa tête est maintenu par Rotxo, ça m'aide à mieux faire le geste, elle tousse plusieurs fois mais ma petite soeur n'ouvre pas les yeux, je me précipite pour prendre le chemin vers le village.


Plage Awa'atlu ; près du Marui des Sully

J'ai le souffle coupé. Je sursaute quand la pression dans ma poitrine me refrapper au même endroit que tout à l'heure, quand j'ai vu le sable s'envoler à cause des hélices de l'hélicoptère qui nous ramenait Norm et Max. Je me laisse glisser contre l'un des tronc qui maintiennent les toiles des Marui, je me suis éloigné de tout le monde, attendre que Kiri se réveille rend l'ambiance pesante, ou peut-être que c'est l'explication que je trouve au fait que je n'arrive pas à respirer, je referme doucement les yeux, le souffle de mon nez circule entre l'extérieur et voyage jusqu'à ma gorge trop serrée pour l'accueillir comme je le voudrais, mes doigts s'accrochent à ma peau comme si j'allais pouvoir dégager mon mal et laisser passer l'air correctement, mais ça ne change rien et des fourmis de frissons me passent sur les bras. J'entends les voix de tout le monde qui s'affairent autour de notre Marui, maintenant que j'y pense on fait vraiment l'animation du Village, la disparition de Lo'ak, la crise de Kiri, bientôt ce sera à mon tour j'ai l'impression. J'entends aussi les inquiétudes de Rotxo et Ao'nung, Et dire que c'est eux qui l'embêter il y a pas si longtemps. Un rire se perd dans ma respirations saccadée. Je me relève j'ai l'impression qu'être assis ne sers à rien, mes petits coups de pieds légers sur les cordes tressées qui servent de sol perturbent un peu mon équilibre, ça me frustre un peu cette situation, je devrais être avec tout le monde, papa à sûrement besoin de moi, et j'imagine pas l'état de maman.

Quelqu'un attrape le bas de mon dos, une main qui me fait valser jusqu'à ce que je me retrouve face à son propriétaire. Ça me fait perdre encore en stabilité et mon dos se plaque contre le mur juste derrière moi.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Il me demande.
Les grands yeux bleus d'Ao'nung sont là, ils me questionnent, ils sondent en moi, ses sourcils se contractent, j'ai lu là dans ses pupilles une grande inquiétude, comme si mon état était plus préoccupant que celui de ma soeur pour lui, il a ses grandes mains sur mes coudes et l'inquiétude au bout des doigts. Le fait qu'il y ai quelqu'un pour me voir comme ça ça me perturbe encore plus. Ma gorge bloque, les mots se battent pour ne pas sortir mais je fais de mon mieux pour m'exprimer.
- Je crois que je vais mourir. J'arrive plus à respirer. Je dis en retenant mon souffle.
Il rigole doucement puis il pose sa main sur mon ventre.
- Toi ? Mourir ?
- ...
Je ne dis rien, la tête haute, je le regarde partiellement affaiblit.
- Neteyam, t'es le plus fort garçon de la forêt que j'ai vu de toute ma vie. Il me sourit presque tendrement. Après... il reprends. C'est pas très difficile de rivaliser avec ton frère.
Je sais que sa remarque est sensée être drôle, et elle me fait sourire mais je n'arrive pas à me calmer.
- Tu peux pas mourir, tu prends trop soin de tout le monde, ils ont besoin de toi.

Ses paroles sont touchantes, je veux protéger ma famille. Je fais de mon mieux, je respire doucement, je me sens observer maintenant qu'il est là et ça complique un peu les chose, surtout le fait qu'il soit aussi proche j'ai l'impression que ses grandes épaules attrape tout l'air environnent. Un soupire un peu trop fort sors de sa bouche et les particule d'air chaud effleurent ma joue alors qu'il décroche ses mains de mes coudes.
- J'ai jamais vraiment écouter les enseignement qu'on nous a donner. Et je suis pas comme ma sœur, je sais pas expliquer mais si le problème vient de là. Il pose son autre main vers ma poitrine. Alors essaye de faire entrer l'air vers ton ventre, comme quand on plonge. Tu te rappel ? Sur les Ilu.
J'applique sans m'appliquer, sa main sur mon cœur et celle si bas sur mon ventre ça a relancer l'accélération de mes battements. Ça ne m'aide pas, le sentiment de panique grimpe de plus en plus en moi, parce que j'y arrive pas, c'est pas comme d'habitude. Et que je comprend rien à ce qui m'arrive, dans la forêt jamais je me suis sentit aussi faible. Une grimace déforme son visage en voyant que son conseil ne nous mène à rien de concret.
- Ok, ok, non, écoutes Neteyam... On va faire autre chose. Vas-y, suis mon doigts. Il me montre son indexe. Je vais te montrer le chemin, d'accord ? Il faut y aller lentement, d'ici.

Doucement. Son indexe effleure ma lèvre inférieur, il mime une inspiration avec sa bouche, sa deuxième main me quitte pour le suivre dans ses explications silencieuses, je l'imite du mieux que je peux, doucement, son doigts descend sur mon menton, caresse ma gorge serrée, puis accélère jusqu'à mon nombril ou il se loge, faisant se relever les poils de mes bras. Le fait de le voir s'impliquer autant dans quelque chose ça me calme, ça me calme de sentir que j'ai le droit de prendre mon temps, et comme de la magie l'air arrive parallèlement à l'endroit qu'il m'indique.
- Ça va ? Maintenant refais le chemin mais à l'inverse, et recommence seul, je suis là, je bouge pas je te regarde faire.
Il esquisse un mouvement de recule mais j'attrape son doigts, ça m'aide, je le saisi et je refais les même mouvements, les mots qu'il a eu pour moi quelques minutes plutôt me servent de moteur, je suis le plus fort garçon de la forêt qu'il ai rencontrés, je me concentre dessus et : ça va. Je lève les yeux enfin calmer vers lui. J'ai envie de lui demander pourquoi il a ce comportement que je ne comprend jamais avec moi, on devenais proche, puis il a commencer à fuir, et là il est de retour.
- Ao'nung je-
On entend la voix de ma mère se faire entendre, Kiri est réveiller. Le destin ne veut pas qu'on aborde le sujet, il vérifie en silence que ça va mieux, on se regarde longuement, je suis toujours plaqué contre le mur et je tiens toujours son doigts dans ma main, il est bloqué dans le creux entre mes clavicules. La joie résonne dans le grand Marui. Mes yeux s'ouvrent grand, Kiri est réveillée et ça me rend heureux.
- Ma soeur s'est réveillée, on y va ?
- Oui, on y va.
- Merci Ao'nung.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 21, 2023 ⏰

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