V. Belles étoiles

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Je passe mes mains sur ses coudes, j'ai pas assez de courage pour faire plus, pour le prendre dans mes bras.
- Ok.
Je le regarde quelques secondes, intensément, j'allais lui dire que je lui en veux plus. Mais il parle de nouveau.
- Il y a autre chose en fait... il marmonne en se grattant la nuque.

Village Awa'atlu ; Marui des Sully

J'ai le sang qui chauffe dans mes avant bras et mes jambes, je suis pressé, j'ai l'impression de courir après le temps. Notre Marui est ouvert mais il n'y personne à l'intérieur, je resserre mon emprise sur le bras d'Ao'nung, je cherche partout autour de nous, Papa est assis plus bas sur le canoë où Kiri se pose souvent pour regarder les poissons avec Tuk. Il est assis, un bars autour des épaules de ma sœur, je ne sais pas ce qu'il se passe, ils ont l'air d'avoir une discussion sérieuse mais ce que je dois dire à papa c'est trop urgent. Je maintient le bras de Ao'nung, super en colère.

- Répète ce que tu m'a dis ! Je le secoue, sans lâcher son bras.

La pression ne redescend pas, mon frère est peut-être mort et ça m'angoisse. J'arrive pas à le croire. Je sais même pas quoi penser, Ao'nung a emmener Lo'ak loin du récif et il l'y a abandonné. Il est venue s'excuser envers moi pourquoi ? Comment il veut que lui pardonne ça ? Papa à tout de suite prévenu Tonowari, le village à été alerté et plusieurs Na'vi sont partis à la recherche de mon frère. Il leurs suffit de seulement quelques minutes pour le ramener, il était pas très loin, tout seul, sans son Ilu, je me demande comment il a fait pour revenir tout seul jusqu'ici. Mais surtout, je suis reconnaissant à Eywa. Tout le monde est au bord de l'eau, des torches de feu à la main, je me sens plus petit que la hauteur de mon soulagement.
- Qu'on m'empêche de me jeter sur mon fils pour lui arraché les yeux. Grogne ma mère quand Lo'ak monte sur le bord.
- Je vais vérifier s'il est blessé. Dis papa en regardant tout autour de Lo'ak. C'est bon, il a rien, tout vas bien. On y va.
- Mon fils. Tonowari attrape l'épaule d'Ao'nung et le force à s'agenouiller. Est responsable, et désolé.
- Bien, merci, on va y aller. Prononce mon père en poussant mon Lo'ak.
- Non, Ao'nung n'a rien fait, c'est moi qui voulais venir, il a tenter de m'en dissuader. Affirme mon frère sans avoir peur d'être insolent.
- Ça va, je vais régler ça. Dis papa.

Il emporte Lo'ak un peu plus loin, très en colère, je les suis, le village se disperse, la tension redescend, tout le monde à eu peur mais tout va bien. J'entend un bout de la discutions entre le Oloektan et le reste de sa famille, ses parents sont dubitatif et ne comprennent pas les actes de leur enfant. « Qu'est-ce qui t'as pris Ao'nung ? ».
De notre côté, papa est super remonté.
- Qu'est-ce qui t'es passer par la tête !?
- Papa, c'est toi qui m'a dis de faire la paix avec Ao'nung.
- La prochaine fois je te fou une raclé. C'est clair ?
- Très clair. Je peux y aller ?
- Circules.
Il s'en va sans attendre plus. Maman fronce les sourcils, elle baisse la tête une seconde puis elle la relève doucement et se tourne vers moi. Je me rend compte que j'ai complètement oublié ma promesse aujourd'hui. J'était trop occupé par ce qu'il s'est passé, je m'en veux.
- Où est-ce que tu étais toi ? Elle me demande.
Je regarde ses pupilles déçus me toisé. Papa s'en mêle.
- C'est vrai ça, t'étais où ? Tu devais pas veiller sur ton frère ?
- Je suis désolé...
Maman s'en va, elle doit m'en vouloir, on tout cas moi je m'en veux. Mes yeux plantés dans le sol je reste immobile, papa finis par la suivre et je me retrouve seul avec Kiri et Tuk. Mes sœurs viennent vers moi et je porte Tuk dans mes bras.
- Neteyam. Elle dis joyeusement avant de m'enlacer tendrement.
- C'est pas de ta faute. Me dis Kiri.

Je n'arrive pas à dormir. Le plafond aborde les couleurs sombres et inexistante de la nuit, je ressent une pression dans ma gorge en fixant les rebords arrondis de chaque courbes formées par le tissages de notre abris, la pression... elle descend jusqu'à dans mes poumon, ça m'empêche de respirer correctement, je me tourne plusieurs fois, j'essaye de faire comme d'habitude, de pas y faire attention, mais aujourd'hui c'est pire, aujourd'hui c'est plus difficile, j'y arrive vraiment pas, parce que je m'en veux pour tout ce qui s'est passé, cette journée a été la plus longue depuis qu'on est arrivés, entre la bagarre, la promesse à maman, Uvogin sur mes côtes, Ao'nung. Je fixe le tissages des cordes sur les murs du Marui pour essayer de me distraire, je crois que je suis capable de le reproduire à l'identique à force de le regarder. Je me redresse et aspire l'air du mieux que je peux. J'entend une voix perturber mes songes, ça me créer une tension de plus, comme si on m'avait attrapé entrain de faire quelque chose de mal, je regarde autour de moi, elle m'appelle une nouvelle fois, est-ce que j'ai bien entendu ? La voix rappel mon prénom une troisième fois plus fort. Ça vient de l'extérieur. Cette fois je me lève, je vais vite voir dehors avant qu'elle ne me rappel encore et qu'elle réveil papa. Je vois un Ao'nung début sur la passerelle, tout seul, penché vers la toile de mon coté du Marui, prêt à m'appeler encore une fois, je trouve ça drôle de le voir comme ça les mains qui encercle sa bouche qui chuchotait mon prénom il y quelques secondes, il se redresse et il ne dis rien en voyant que je suis là.
- Euh, oui ? Je lui demande dans l'incompréhension.
- Viens avec moi.
Il prend mon poignet et me tire jusqu'au bord, il appelle son Ilu et il saute à l'eau.
- Montes.
- Je vais appeler un autre-
- Non, on a pas le temps, et ça va faire trop de bruit, dépêches toi, viens.
J'hésite une seconde, je regarde partout comme si j'allais trouver une raison de refuser quelque part. Il faillit tué Lo'ak aujourd'hui, il l'a emmener loin, il l'a laisser tout seul et il est venu nous prévenir des heures plus tard, il est dangereux et imprévisible, si ça se trouve il va me noyer. Mais je plonge. Je monte derrière lui, je m'agrippe aux kuru de l'animal mais à cause de la vitesse je suis obligé de passer un bras autour de mon cavalier, je pose ma main gauche sur son ventre et il pose sa main gauche sur la mienne. Engloutis sous la mer, je me sens comme éloigné de mes problème que j'ai laisser allongés dans mon hamac, je retient ma respiration, celle qui me posais problème tout à l'heure et je profites juste de la balade, j'ai presque l'impression qu'en dessous il fait plus chaud que d'habitude, mais c'est peut-être juste son corps à lui qui me semble brûlant. Je peux poser aucune question alors que j'en ai une tonne, qu'est-ce qu'il fait debout aussi tard ? Où est-ce qu'on va ? Dans combien de temps on arrive ? On va faire quoi ? Finalement je n'ai pas le temps de m'en poser plus on sors assez vite.

Neteyam x Ao'nungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant