VI. L'arbre des âmes

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J'utilise mes dernière force pour me déplacer plus porche de lui. Son sourire était là, et c'était bien, je sais pas, c'est peut-être la nuit qui fait que je me lâche plus facilement. Le plafond du Marui qui me servait de couverture tous les soirs depuis qu'on est ici était impressionnant, mais j'aimais que ce soit cet être malicieux la dernière chose que je vois avant d'aller rêver.

(Dans le texte je parle de virasana, c'est le seul mot que j'ai trouver pour parler de cette posture)

(Dans le texte je parle de virasana, c'est le seul mot que j'ai trouver pour parler de cette posture)

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Plage Awa'atlu ; levé du jour

De l'eau froide trempe mes pieds puis s'en va, sûrement depuis longtemps mais en compagnie du bruit de la plage et de la lumière du jour qui se lève me ramènent doucement au réveil. Je me rappel pas tout de suite où je suis et je fronce les sourcils en ouvrant les yeux. J'ai du sable partout sur la peau, mais c'est pas ça la sensation la plus marquante. Quelque chose de très chaud contraste avec la sensation de fraîcheur qui tiraille mes orteils, ma tête est posée sur une poitrine confortable. J'ouvre grand les yeux quand je réalise où je suis. Je me suis endormie hier, sur la plage, sur Ao'nung. Lui il je sais qu'il dors toujours, je sens sa respiration qui caresse mon front. J'ose pas bouger, je prend le temps de visualiser la scène, il est allongé sur le dos, un bras autour de moi et l'autre replier sous sa nuque, puis il y a moi je suis affalé sur lui, la tête allègrement enfoncée sur son tors, une de mes jambes qui enlace les siennes. Je détail son visage fatigué, son bleu sur la joue est encore là, il a l'air d'être bien, je veux pas le réveiller. Oui je veux pas le réveiller mais si mes parents commencent à s'inquiéter de mon absence je sais pas ce que je ferais, je bouge doucement levant encore un peu plus les yeux vers son visage. Ma main qui l'enlaçais déjà le secoue doucement et je me surprends, fasciné pars ses petites paupières qui papillonnent et il me regarde, son sourire habille immédiatement ses lèvres. Je suis toujours à moitié coucher sur lui, ma jambe entre les siennes.
- Recouches toi. Je vais avoir froid sinon. Il me chuchote en refermant les yeux.
- Il faut que je rentre. Je chuchote comme pour respecter son sommeil.
- Pourquoi ? On était bien, et j'ai pas envie de bouger.
Il remet son bras sur mes épaules. Je le dévisage, il a fermer ses yeux là ? Il affiche une mine paisible. Son bras glisse dans le bas de mon dos et il y met une pression pour que je me remette comme quand on dormais. Je me relève, nos jambes décollées me donnent l'impression qu'elles étaient soudées, et j'ai presque froid.
- Ao'nung, tu te rappel pas hier ? Je dis en me dégageant de lui.
- Quoi ? Il dis sans se réveiller.
- Si je suis pas là à leurs réveils mes parents vont s'inquiéter et une fois qu'ils vont me retrouver je serai un Na'vi mort.
Il explose de rire mais il ne bouge pas, il n'ouvre pas les yeux. Comment lui faire comprendre ?
- Ça te fais rire ? Je lui demande ironiquement.
- Oui, le soleil est même pas totalement lever, ta famille se lève jamais aussi tôt. Tu t'inquiète pour rien.
- T'as oublier ce qu'il s'est passer hier avec Lo'ak ? Ils ne l'ont toujours pas digérer. On s'est presque pas parler depuis que c'est arrivé. Ils vont me le reprocher.
- Tu m'en veux encore pour ça ?
- Quoi ? Non. Je veux juste-
- Laisses tomber. J'ai compris.
Son sourire à l'air plus forcé que spontané. Il se relève sans me laisser lui répondre, son corps debout s'étire. Je suis perplexe, pourquoi il a fallut qu'on en arrive là ? Hier soir c'était... parfait... le froid qu'il a jeter sur nous ne m'empêche pas d'admirer son dos se plier, les muscles de son corps qui se réveillent et bougent élégamment. Il croise les bras en me tournant le dos, j'y comprend rien mais je me lève aussi et me débarrasse du sable qu'il reste sur moi. Il marche et je le suis. Il a vraiment décider de me faire la tête ? J'ose rien dire de plus, peut-être parce que je veux pas aggravé les choses, où alors parce que je ne sais pas quoi dire, où peut-être juste que je suis trop focalisé sur le fait de rentrer, et que ça m'empêche de faire quoi que ce soit.  On arrive assez rapidement sur les passerelles, on était vraiment pas très loin de mon Marui, quel idée de prendre un Ilu pour si peu de trajet. Les cordes se plient sous nos pas, Ao'nung est devant moi, il ne parle pas. On voit que le village est déjà en activité. Je me rend compte qu'en fait à tout moment on aurait pu se faire voir tous deux allongés sur la plage quand l'aube était notre premier spectateur, c'est pas comme si on était... mais... enfin, on est...

Neteyam x Ao'nungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant