PROLOGUE

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L'année dernière a été riche en rebondissements ; entre le retour de « Vous-Savez-Qui », la création de l'armée de Dumbledore et les entraînements dans la salle sur demande, je m'étais énormément rapprochée de Ron. Si bien que l'on a décidé de passer quelques jours dans l'une des maisons protégées de L'Ordre du Phénix avant d'entamer notre avant dernière année à Poudlard. Cela aurait dû être « le calme avant la tempête » mais finalement la tempête a commencé en avance...

Durant notre séjour, Ron a beaucoup changé et nos vacances ont viré au cauchemar en peu de temps. Nous avons commencé à nous disputer, parfois pour des broutilles, ou alors il s'énervait car les choses ne se déroulaient pas comme il le voulait ! Ensuite, il est devenu jaloux ! Le simple fait d'avoir abordé pendant une conversation que je pourrais être élue préfète-en-chef aux côtés d'un autre garçon que lui, l'a fait entrer dans une colère noire...

Les jours suivants, les engueulades n'ont cessé de se multiplier. Je ne reconnaissais ni le petit-ami qu'il était devenu, ni l'ami qu'il avait toujours été. Évidemment, notre histoire a souvent été compliquée au cours des années précédentes, mais je pensais que c'était dû au fait que nous refoulions tous les deux nos sentiments depuis longtemps...

Cependant, son attitude a commencé à m'effrayer et je me faisais beaucoup de soucis pour lui. Peut-être même plus que pour moi...

Je n'ai écrit à personne pendant notre petit séjour de peur de le mettre en colère, pas même à Harry ou Ginny. Mais quand j'ai voulu faire part de cette situation à mon meilleur ami, Ron est carrément devenu agressif. Il a quasiment détruit toute la chambre et, pour la première fois, j'ai eu peur qu'il s'en prenne à moi. Le trou laissé dans le mur non loin de mon visage me donne encore des frissons... Je n'avais jamais eu peur de lui, ni peur de le contredire jusqu'à ce jour.

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Le lendemain matin, je ne lui ai pas adressé un mot, préférant laisser passer un peu de temps afin de réfléchir. Enfin, c'était surtout pour calmer ma colère. Malheureusement, cela n'a fait qu'empirer la situation et nous nous sommes à nouveau disputés.

Les jours qui ont suivi n'ont pas été différents, au contraire, son mauvais caractère et ses sautes d'humeur n'ont fait qu'empirer. Mais hors de question que je me laisse faire !

Un jour, après une énième dispute qui avait débuté car, ne supportant plus toutes ces crises, je voulais rentrer chez moi. Il m'a attrapé plutôt violemment par le bras. Par réflexe, j'ai voulu lui mettre une gifle qu'il stoppa facilement.

Son regard s'assombrit, il me poussa avec force contre la porte en me maintenant par le cou. Je répliquais en lui donnant un coup de pied bien placé et c'est là qu'il dérapa vraiment en me frappant au visage.

J'étais tellement sous le choc que cette fois je ne bougeai pas, aucun son ne sorti de ma bouche.

Depuis, il s'est bien sûr excusé un million de fois, prétextant qu'il ne savait pas du tout pourquoi il était entré dans une telle colère et que bien sûr il ne recommencerait jamais... Mais même si j'avais eu ne serait-ce qu'une petite envie de lui pardonner, ce n'était plus possible à présent. Il était allé trop loin !

—«–

À mon retour chez mes parents, j'apprenais par une lettre du Professeur McGonagall que j'étais nommée Préfète-En-Chef. Cependant, impossible de me réjouir de cette nouvelle que j'attendais pourtant avec impatience ; d'autant plus que les enfants de moldus étaient rarement nommés à ce poste. Cela aurait dû être une victoire mais je ne ressentais rien...

La seule chose à laquelle je pensais était que j'allais revoir Ron et que je ne savais pas du tout comment gérer cette situation.

Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas.. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant