Les Quatre Éléments

Chapitre XIX

Une voix masculine avec un très léger accent. Suave et gracieuse mais terrifiante et envoûtante.

Je répète ma question, qui es-tu ?

Je reprends mes esprits et lui répond :

Je suis l'esprit de l'eau. Comment m'as-tu retrouvé ? Je t'ai cherché toute la journée.

Apparemment pas assez puis-ce que je t'ai trouvé avant. Enchanté de te connaître chère consœur. Nous devrions nous rencontrer d'ici peu. Je te donne rendez-vous avec tes camarades de feu et de terre.

Il me rend bouche bée. D'abord, il connait la transmission de pensée je ne sais comment, ensuite il a l'air très expérimenté, et enfin... Il est incroyable.

Heu... Oui très bien, où et quand ?

Demain matin, à 10h au lac. Il n'y aura personne, vous nous trouverez rapidement. À demain.

Attends, qui ça "nous" ?

Aucune réponse.

Réponds !

Génial. Ils seront plusieurs si je ne m'abuse alors. Je dois prévenir Esti et Jess.

Je sors mon portable, organise une conversation multiple et suis en communication avec mes deux amies :

- Les filles ! Il faut que je vous dise...

- Que le représentant de l'air n'est plus un inconnu. me coupe Esti.

- Il m'a aussi contacté par télépathie mais je ne sais pas comment lui répondre. enchaine Jess.

- Ce n'est pas grave tu apprendras. Alors il vous a dit qu'il nous donnait rendez-vous demain matin à 10h au lac ?

- Oui. me répondent-elles en cœur.

- Et il vous a dit qu'il n'était pas seul ?

Elles commencent à parler en même temps et je ne comprend plus rien. Je les arrête alors :

- Les filles ! Arrêtez ! Je ne sais pas qui est cette autre personne et puis si ça se trouve, il s'agit de son chien ou autre...

- Tu crois vraiment ce que tu dis, là ? me demande Jess.

Non pas vraiment. Mais j'espère qu'il ne s'agit pas de quelqu'un d'autre. On ne sait pas de quoi il est capable.

La conversation se termine là dessus, je raccroche et passe à table, seule étant donné qu'il est 22h.

L'heure fatidique me guette. Je suis de plus en plus angoissée à l'idée d'aller dormir. Je ne sais comment régler cette histoire de cauchemar à répétition. Mes paupières sont lourdes, il est minuit et demi.

***

- NOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!

Ça c'est moi qui vient de hurler après un énième cauchemar. Je me réveille en sueur, la couverture complètement parterre. 9h20. Il faut que je me bouge !

Je prend une douche rapidement, m'habille, mange quelque chose, prépare mon scooter et direction le lac.

Il est 9h50 et quelque lorsque j'arrive, mais mes amies sont déjà arrivées. Estelle m'accueille d'un :

- Hé bah ! Heureusement qu'on n'avait pas rendez-vous plus tôt !

- Je me suis réveillée tard et tu sais très bien que mon scoot va à deux à l'heure.

- Faut investire, Maria ! Et puis tu "contrôles le temps", non ?

Je regarde ailleurs et aperçois une silhouette au loin. En réalité, deux silhouettes. Une fille. C'est elle que j'ai vu hier matin avec l'esprit de l'air. J'appelle mes amies pour qu'on les rejoignent, ils font de même. Le garçon est charmant, je le vois sourire. Il a les cheveux ébouriffés contrairement à hier.

Le garçon commence :

- Bonjour à vous, je tiens tout d'abord à m'excuser de mon message un peu sec hier soir. Je dois beaucoup me concentrer pour cela et je ne peux m'égarer. Mais j'ai ainsi pu remarquer que l'une d'entre vous a su me répondre.

Finalement, sa voix n'est pas aussi suave que celle que j'ai entendue hier soir. Je regarde mes amies qui me regardent toutes les deux. Je relève la tête en disant :

- Il s'agit de moi, en effet. Enchantée, je m'appelle Maria. Représentante de l'eau.

Il reprend :

- Où avais-je la tête ? Enchanté, je m'appelle Erwann, représentant de l'air avec ma soeur jumelle Alyssa.

On ouvre toutes les trois de grands yeux. Ils sont deux représentants ?! Jumeaux ?! Alyssa répond à notre stupeur :

- Il est vrai que c'est la première fois que cela arrive, des jumeaux désignés comme représentant d'un même élément. Mais nous sommes la preuve vivante que cela est possible.

Elle a une voix calme et posée. Son visage, pourtant, pousse à une sorte de démence, comme s'il nous influençait à faire quelque chose de mal. Mais les trais de son visage ne sont pas tirés, ils sont même très harmonieux. Elle est un paradoxe pour moi. Erwann enchaine :

- J'avais une simple question, y a-t-il de simples humains parmi vous ?

- Non, nous sommes toutes des créatures de la nuit et vous ? je demande.

- Je suis métamorphe et ma soeur est un succube.