Quelqu'un sonne à la porte. Je sens quelque chose qui n'est pas normal. Il y a un problème.
Ma mère va ouvrir tout en continuant sa conversation avec Arwen. Je n'écoute plus mes soeurs et descends les marches des escaliers quatre par quatre. La peur est en moi. J'arrive dans l'entrée, vois ma mère de dos puis un coup de feu. Mes jambes tremblent mais je cours vers ma mère. La scène est au ralenti, mais pourtant, je cours à vitesse normale. Je vois la trajectoire de la balle, elle est prête à pourfendre le crâne de ma mère. Mon cerveau n'a pas le temps de me dire quoi faire que ma main attrape la balle brûlante avant d'arriver à son but et la serre si fort dans sa paume qu'elle se désintègre. Je me tourne vers ce qui se trouve derrière la porte. Un homme cagoulé, un mètre quatre-vingt-dix entièrement habillé en noir. La rage et la haine montent rapidement en moi. J'ai envie de tuer cet homme. Tout est encore au ralenti. Je lui enlève sa cagoule. Ses yeux sont blancs, comme s'il avait une convulsion. Ou bien qu'il était hypnotisé. Quoi qu'il en soit, il nous veut du mal. Je l'attrape par la taille, cours tête baissée, et le fait tomber dans ma chute. Je vois son arme tomber lentement au sol. La scène revient à vitesse normale.
L'homme me pousse et se relève rapidement. Ses yeux sont normaux, d'un vert foncé peu commun. Il dit alors coléreux :
- Bon sang mais qu'est-ce que je fou ici ?!
Je le regarde dans les yeux, imperturbable, et lui dis :
- Vous avez essayé de tuer ma mère.
Il a l'air surprit. En mon fort intérieur, je bouillonne. Je n'attends qu'une chose : me battre avec cet homme. Il regarde ma mère à terre qui a fait un malaise puis l'arme qu'il avait deux secondes plus tôt entre les mains.
Vas-y, attaque moi si tu l'oses. envoie-je à notre ravisseur.
Ne fait pas ça. Tu le regretteras. Laisse le partir. me dit Fëanturi.
Je le dévisage du regard mais finis par baisser les yeux, m'avouant vaincue. L'homme court, effrayé, dans la direction opposée. Fëanturi me remercie, en disant que je ne serais pas déçue de m'être abstenue. Quelle abstention... J'aurais préféré lui dégommer la mâchoire. Vouloir s'en prendre à ma famille ! On ne le refait pas deux fois.
Il n'était pas dans son état normal et tu le sais très bien. Tu as vu ses yeux. Et d'ailleurs, je crois que tu as trouvé un de tes nouveaux dons. Alors concentre toi la dessus et laisse moi mener l'enquête.
Il est vrai que moi non plus je n'étais pas dans mon état normal tout à l'heure. Tout allait lentement tandis-que je courais normalement. Je devrais en parler à Jess, elle qui est experte en vitesse.
Je monte dans ma chambre et décide d'appeler Jess. Il est 20h30 sur mon portable.
- Allô ?
- Salut Jess, c'est Maria. J'aurais quelques questions à te poser. Est-il possible qu'on se retrouve au Granier, sur le banc comme d'habitude dans cinq minutes ?
- J'y serais, je t'attendrais.
- On verra cela. Bisous.
Je raccroche. Le Granier, c'est le nom du sentier qui se trouve à mi-chemin entre la maison de Jess et la mienne. Il n' y a qu'un banc abrité d'un arbre qui se trouve le long du chemin qui est devenu une sorte de repère pour nous.
Nous sommes en été, il fait donc encore jour dehors même s'il est tard. J'essaie de me conditionner pour me retrouver dans le même état d'esprit que tout à l'heure, où le temps était au ralenti. Je préviens mes parents que je sors cinq minutes pour prendre l'air et je commence à courir. Je démarre un chronomètre pour savoir si j'ai vraiment cette capacité.
Le paysage défile normalement, je ne constate pas de changement temporel.
J'ai couru tout le long du chemin, soit environ deux kilomètres. J'arrête le chrono. Il affiche 38 secondes. 38 secondes ?! 38 secondes pour faire deux kilomètres ?! Soit une vitesse d'environ 190km/h ! Si j'en crois ma VMA que l'on calcul en sport au collège, elle était de 14km/h. Pour deux kilomètres, j'aurais dû mettre environ huit minutes trente ! C'est énorme !
Pendant que je m'extasie devant ma performance, je sens quelqu'un arriver qui n'est autre que Jessica.
- Ce n'est pas trop tôt ! lui dis-je, amusée.
- En même temps, si tu étais déjà là, ça va être dur de te battre.
Je la regarde avec un sourire en coin :
- Mais contrairement à ce que tu penses, j'étais chez moi lorsque je t'ai appelé ! Et c'est justement à propos de ça que je veux te parler.
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Les Quatre Éléments
FantasyJe ne sais pas si je dois vous en parler, mais j'ai été adoptée. Non pas que je me sente mal dans ma famille, mais je suis différente. Vraiment différente. Je possède des dons. Des dons en rapport avec mon élément : l'eau. Jessica, Estelle et moi av...