Chapitre XXIII

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Je ne laisse aucune expression sur mon visage pour ne pas alarmer Catarina et Felipe. Je sépare les deux partie du casque et regarde les dégâts. Une multitude de micro-coupures se trouvent sur son visage ainsi que de plus profondes au niveau d'où se trouvait la visière, soit des yeux à son nez. Ses cheveux blonds sont teintés de vert tant elle saigne. Puis, je regarde ce que moi j'ai fait : je lui ai entaillé le menton presque profondément ! Je suis horrible ! À vouloir tout contrôler, je fais mal les choses ! Maria je m'excuse, je ne voulais pas te faire de mal !

Ne t'inquiète pas... Ça va se soigner tout seul...

Elle pense ! Elle m'a entendue !

Quel est le procédé ?

Il faut retirer les corps étrangers... Mais n'utilise surtout pas un désinfectant ou autre... Contente toi de te laver les mains..

Ok. Je cours à la cuisine, mets une bonne dose de savon et retourne auprès de Maria toujours allongée sur le sol. Ça ne va pas être une partie de plaisir, ni pour elle, ni pour moi, ni même pour ses parents. J'arrive à retirer à main nue les bouts de verre et de plastique peu profond ou plus gros avec quelques retissences de la part de Maria, mais cette dernière est restée forte en serrant les dents. Je demande alors :

- Une pince s'il vous plait.

- Quoi ? dis Catarina.

- Est-ce que vous avez une pince à épiler ? Si oui, lavez-la avant de me la donner.

Felipe réagit - encore - plus vite que sa femme qui se contente de serrer la main de Maria en pleurant.

- Vous n'avez jamais eu affaire à ce genre de cas avec elle ?

- Non, jamais. me dit-elle entre deux sanglots, Mais j'ai peur. Elle va s'en sortir, n'est-ce pas ?

Je vous jure, en ce moment je me crois dans un hôpital où je dois basculer entre le bloc et rassurer les proches.

- Oui bien sûr, elle est consciente en ce moment même, alors veillez à bien lui serrer la main lorsque la pince arrivera.

- Pourquoi ?

- Parce qu'elle va souffrir.

Felipe revient avec une pince à épiler propre. Enfin j'espère qu'elle l'est assez pour éviter toute complication à mon amie.

- Tenez-la fermement au sol s'il vous plait.

Ils s'exécutent pendant que je cherche le premier bout à sortir. La joue droite est complètement parsemée de débris, et c'est à peu près pareil pour la gauche. Le frond n'a juste que quelques coupures superficielles, rien d'alarmant pour le moment. Le menton, celui que je lui ai coupé en deux... Il n'a plus qu'à se régénérer, en espérant que je n'ai pas touché à l'os et que ce n'est en effet que superficiel. Je commence par la joue gauche, les parents de Maria la maintiennent au sol par les épaules et les jambes. Si elle ne réagit pas, on devra s'inquiéter de son état.

J'attrape le premier morceau, tout petit, en devant un peu battre dans la chaire pour l'atteindre. Heureusement que j'ai une très bonne vue, sinon elle aurait encore plus souffert. Elle a réagit heureusement, elle s'est mise à serrer fort les dents pour s'empêcher de crier et à froncer les sourcils, on peut dire que ça me rassure quelque peu. Second morceau, plus profond que le précédent. Elle hurle cette fois, il s'est enfoncé jusqu'au sommet de la gensive. Je n'aime pas du tout ce que je fais, mais si je ne le fais pas, les blessures se cicatriseront autour des debrits.

Je continue ainsi pendant plus d'une heure, les morceaux étaient de plus en plus enfoncés mais j'ai réussi à les enlever, enfin j'espère. Maria ne criait plus à la fin, elle s'est contentée de fermer les yeux paisiblement... Attendez... Paisiblement ?! Mais... Comment n'ai-je pas pu m'en préoccuper plus tôt ?! Je parle à mon amie à voix basse :

- Maria réveille-toi c'est fini.

Aucune réponse. Je panique intérieurement mais sans rien montrer à ses parents. Eux sont terrorisés. Je les rassure maladroitement :

- Ne vous inquiétez pas, elle respire encore.

Catarina prend son mari fort dans ses bras en pleurant, elle déverse une quantité de larme incroyable sur la chemise de Felipe en lui parlant italien. Je me sens vraiment très mal à l'aise maintenant et je sens les larmes me monter aux yeux. J'essaie de trouver une issue, mais je tiens beaucoup trop à Maria pour l'abandonner. Il me vient alors une idée :

- Et si nous la mettions dans sa chambre ? Elle sera plus à l'aise à son réveil que couchée parterre sur le carrelage froid et dur.

Les parents me regardent avec une lueur d'espoir. Ça me met encore plus mal à l'aise, mais il faut essayer. J'espère juste qu'il n'y a aucun risque de la paralyser...

Nous avons tout de même pris une planche droite sur laquelle poser Maria pour minimiser ces risques. La tâche fut difficile dans les escaliers qui sont plutôt étroits, mais nous y sommes arrivés ! Maria est maitenant allongée sur son lit et seul le mouvement de son ventre nous informe qu'elle est encore en vie. Catarina dit alors :

- Nous devrions prévenir Fëanturi, il saurait sûrement quoi faire et nous dire ce que notre fille a.

Fëanturi ? Qui est-ce ? Ha oui ! Le père biologique de Maria. Oui, il faut le prévenir, un grand elfe comme lui saura sûrement quoi faire. Catarina s'adresse alors à moi :

- Merci beaucoup pour ton aide, Jessica, mais nous allons la surveiller maintenant, il n'y a rien d'autre à faire.

Pourtant son esprit me dit qu'elle espère fortement que Fëanturi pourra faire quelque chose et j'aimerais être là pour le voir... Enfin, surtout pour m'assurer que Maria se réveille. Mais je n'ai pas à m'imposer, je dois m'en aller et les laisser avec leur fille.

- Bien. Je m'excuse encore du mal que j'ai pu lui faire. Bonne journée, au revoir.

Ils ne disent pas un mot, ils m'en veulent et je les comprends parfaitement. J'ai sûrement mis Maria dans le coma. Dans le coma, bon sang ! C'est impensable. Personne ne peut savoir quand elle se réveillera, même un médecin ne le pourrait pas. Mais Fëanturi est plus qu'un médecin.

Je pars de chez les Boccelli dans l'idée de rentrer chez moi, puis je me souviens avoir laissé mon scooter à coté du fossé pour aider Maria et la conductrice. Est-ce que j'y vais maintenant ou est-ce que j'attends demain ? Il est 14 heures, je n'ai toujours pas mangé et ma mère me tuerait si elle savait que je n'avais plus mon scooter. Mais si je vais sur les lieux, il y a de grandes chances que des flics ou les pompiers soient sur place pour faire l'état des lieux ou simplement attendre la personne qui les a appelé et qui s'est enfuie avec l'une des victimes. Hum... Quelle est la pire solution ? Me faire tuer par ma mère ou récupérer mon scooter au risque de me faire arrêter ? Bon d'accord, allons récupérer mon scooter !

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NDA :

Hey! Salut à toutes et à tous! Ce petit message est là pour m'excuser (vraiment je suis sincèrement désolée) pour n'avoir pas publié un seul chapitre depuis... Depuis trop longtemps à vrai dire! Pour ma défense, si je puis dire, il se trouve que je me suis officiellement installée au Québec pour poursuivre mes études et ces dernières me prennent vraiment vraiment tout mon temps, j'ai à peine le temps de dessiner! On m'a envoyé il y a quelque temps un message sur mon mur qui m'a vraiment fait plaisir, mais qui m'a surtout remise à l'ordre, c'est pourquoi j'essayaisde me trouver un peu de temps pour publier ce chapitre! Enfin! Alléluia!
Bref, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre et je vais essayer de publier un prochain chapitre dans le mois, si j'y arrive!
Merci à tous, je vous adore!
Full love and peace

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 03, 2015 ⏰

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