[ʙᴏɴᴜꜱ 9]

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「-𝙾𝚜𝚊𝚔𝚒 𝚂𝚑𝚘𝚝𝚊𝚛𝚘   𝟮𝟬

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「-𝙾𝚜𝚊𝚔𝚒 𝚂𝚑𝚘𝚝𝚊𝚛𝚘  
𝟮𝟬.𝟬𝟯.𝟮𝟯」

Tu tirais sur le bas de ton blazer. Trop petit. Mais c'était le seul que tu avais dans ta commode. Tu aurais dû aller faire les boutiques pour aller le rencontrer, tu savais depuis longtemps que tu n'avais rien dans ta garde robe d'assez convenable pour une occasion pareille cependant, étrangement, tu n'avais rien fait pour y remédier.

Tu te regardais dans le miroir, gémissant puis murmurant quelques mots de frustration. Tu ne pouvais que t'en vouloir d'avoir procrastiné jusqu'au dernier moment puisque tu avais rendez vous dans une demi heure et donc tu n'avais absolument pas le temps pour aller en acheter un nouveau.

Tu soufflas doucement. Tu étais vraiment trop nerveuse pour ce rendez vous que tu te sentais bête. Tu avais bien évidemment le droit à une marge d'erreur, toujours, tu ne pouvais pas faire les choses parfaitement du premier coup mais tu étais du genre à détester ne pas réussir, cela te rendait vraiment mal.

Tu en faisais toujours des montagnes et cela dès que tu avais des responsabilités que tu allais jusqu'à en vomir parfois.

Tu regrettais soudainement d'avoir accepté de récrire le livre de Osaki Shotaro alors que tu ne le connaissais de nul part. Tu lui avais donc demander de vous voir pour en apprendre plus sur lui et son point de vue sur le livre. Il avait lu ton message mais n'avais pas répondu. Tu avais décidé de ne pas courir après lui jusqu'à ce qu'hier il te réponde enfin, une semaine après avec une date et un lieu précis : demain dans une ville montagneuse à une heure de chez toi.

Cela faisais plusieurs années que tu avais déménagé vers l'extérieur des grandes villes, tu avais dis que l'air moins pollué t'aidait à mieux écrire. En vérité, après t'être installée tu avais arrêter d'écrire prétextant ne plus avoir le temps avec ton boulot et ne trouvant plus tes ouvrages aussi bons qu'auparavant. C'était peut être la première fois que ce déménagement allait t'aider.

Plus tu tirais sur ton blazer, plus tu étais réticente à l'idée d'y aller. Ta nervosité te faisais te sentir déjà de base ridicule mais avec ce haut trop petit, tu avais envie de t'enterrer vivante si cela avait été possible.

Tu te gifflas une fois assez fortement pour te donner le courage d'y aller et te mites en route. Le quai du train était vide, personne, seulement toi te tenant debout. La trame du train était au contraire remplie.

Tu hésitais à entrer dedans, il y avait trop de monde à ton goût. Tu jettas on coup d'œil assez vite pour regarder l'heure à laquelle passait le prochain train. Trop tard. Il passait trop tard alors tu te résignas à entrer à l'intérieur de la trame.

Certains soufflèrent, dérangés qu'une jeune femme vienne les compresser encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Cela ne t'arrangerais pas non plus mais tu n'avais pas le choix. De quoi penserait-il de toi si tu arrivais en retard, bégayant avec ton haut trop petit ? Tu ne préférais pas savoir.

[𝐍𝐂𝐓]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant