→ 𝗠𝗬 𝗘𝗧𝗘𝗥𝗡𝗘𝗟 𝗟𝗢𝗩𝗘 - [𝗛𝗔𝗡𝗔𝗞𝗢× ʀ ᴇ ᴀ ᴅ ᴇ ʀ] ✅

21) 𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝗩𝗜𝗡𝗚𝗧-𝗘𝗧-𝗨𝗡

___Musique- Bureimu Wazu ; durée- 1m42s ___
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LUNDI 16 SEPTEMBRE 1963 - TOKYO - ÉCOLE DE LA FONTAINE

Depuis quatorze jours la rentrée scolaire à reprise. Le soleil brille de mille feu, le ciel était vaste, sans nuages, les feuilles d'arbres se secouées légèrement grâce au vent léger que le printemps accorde. Les portes des écoles étaient ouvertes depuis 8h, les élèves rentrant tout en saluant les professeurs qui étaient des deux côtés du grillage d'entrée. La sonnerie retentit et les professeurs commencent à hurler sur les élèves retardataires de rentrer sous peine de punition. Les élèves courent dans les longs couloirs afin de ne pas arriver en retard, certains en bousculant d'autres, ou même des professeurs.

Comme certains, elle, elle bouscule un professeur.

-" Ah! Je suis vraiment désolée professeur ! Vous allez bien?!" s'exclame la petite fille en essayant d'aider son professeur à se relever.

-" Ne t'en fais pas, l'essentiel est que tu t'excuses, t/p" dit-il avec un sourire.

-" Aller file avant d'arriver réellement en retard" ajoute t-il en balayant sa main.

La petite fille de neuf ans hoche la tête et court une nouvelle fois, maladroitement, vers sa classe. Encore heureux, sa classe et son professeur était toujours dans le couloir. Elle se glisse entre eux et va à côté d'un camarade. Le professeur commence donc à faire l'appel.

-" Yi Jori"

-" Présent!"

-" Geisha Saza"

-" Présente!"

-" t/p t/n"

-" Présente!"

Elle croise alors le regarde de sa professeur. Cette dernière l'avait vu arriver en retard. La femme reprend son appel.

-" Amane Yuji"

-" Présent!"

Le garçon étant à côté d'elle avait parlé. Elle jette un coup d'œil discrètement et rougis instantanément. Leur regards s'étaient croisés. Elle détourne la tête.

L'appel se finit et ils viennent entrer en classe. La jeune fille se précipite vers son pupitre et s'assoit sur sa chaise.

-" Bien les enfants, comme je vous l'ai dit il y a quelques jours, vous allez devoir me réciter votre poésie que je vous ai donné. Commençons par l'ordre alphabétique. Ashi Azumi"

Le garçon appelé se lève et va devant le tableau.

FABLE: LE CORBEAU ET LE RENARD- JEAN DE LA FONTAINE

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

- JEAN DE LA FONTAINE

La professeur applaudit tous comme les autres élèves.

-" Très bien Ahshi, tu peux retourner à ta place. C'est à toi t/p"

Le garçon se précipite pour aller à sa chaise, laissant la place à la c/c. Devant ses camarades, elle commence à être angoissée. Elle joue avec ses doigts de mains. Elle essaie de dire un mot, une quelconque phrase ou son mais rien. Rien ne sort. Elle baisse la tête, tirant sur sa robe bleue. La professeure sourit et se lève.

-" Bien les enfants, je voudrais que tout le monde mettent ses bras croisés sur la table et mettent sa tête dedans" dit-elle calmement.

En une seconde, tous les enfants le font. La petite fille eut une expression choquée et vient regarder sa professeure qui s'était rassis. Elle lui sourit et donne un coup de tête. t/p hoche la tête et se tourne vers sa classe. Elle vit alors que seul son camarade de rang, Amane Yugi, avait les yeux élevés vers elle. Elle ne prête pas beaucoup d'attention et vient réciter sa poésie.

La professeure applaudit, tous comme ses autres camarades qui s'étaient redressés.

-" Tu as fait une belle preuve de courage t/p!" dit la femme.

La petite fille sourit en rougissant de honte et elle se précipite vers sa table. Un autre de ses camarades passe. La jeune fille regarde au hasard autour d'elle avant de voir que Amane la regarde. Ils se fixent pendant quelques instants avant que tous les deux tournent leur tête avec les joues rouges.

La sonnerie sonne. C'était l'heure de la récréation. La petite fille commence à prendre des jouets ou autre dans la boite réservée à la classe. Elle s'apprête à partir de la salle mais sa professeure l'interpelle. La petite avance timidement vers elle.

-" Vous voulez me voir Madame Rako?" dit la c/c timidement.

-" Je ne vais pas te mordre t/p, ne sois pas tendue comme ça" répond la femme.

La fille se calme et regarde toujours sa professeure.

-" Je voulais juste te féliciter pour ce que tu as fait ce matin. Tu as pu parler devant ta classe, même si ils avaient la tête dans leur bras. Continue de travailler encore, qu'avec l'aide de tes parents tu y arriveras, j'en suis certaine" ajoute t-elle avec un grand sourire.

Un sourire se forme sur le visage de t/p. Elle hoche la tête toute contente. La professeure sourit ensuite en coin.

-" Je vous ai vus tous les deux" lance t-elle en se mettant contre le dos de la chaise.

La c/c se fige, de quoi avait-elle vu? Et c'est qui "tous les deux"?

-" Pardon..?" demande t-elle interloquée.

-" Amane et toi. Je vous ai vu vous lancez des regards et aussitôt vous rougissez" répond t-elle.

-" Ce n'est pas vrai...!" s'exclame la petite énervée et affolée avec les joues rouges.

-" Tes joues disent le contraire. Enfin bon, tu peux aller t'amuser" dit-elle avec un sourire amusée"

La c/c fusille sa professeure du regard et pars en pas de course. Elle arrive dans la cours. Elle cherche inconsciemment Amane. Elle le trouve, il était avec un autre garçon qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eaux.

Elle se prend un coup sur la conscience. Elle se dit alors que jamais elle ne pourra être amie avec lui. Ils étaient tous les deux bien trop différents. Il était sociable, gentil, aimable envers tous le monde. Elle était associable, timide, elle ne savait pas comment ce faire d'amis.

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