1. Rencontre

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"Les poètes sont les vases où les femmes versent leur cœur."

📓 Victor Hugo.

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- Mets cette robe, m'a t'il ordonné en me la jetant à la figure.

Rien qu'au visuel, je pouvais déjà remarquer à quel point elle dessinait parfaitement les courbes.

Elle était jolie.. mais pas sur moi.

Je n'ai pas répliqué malgré mon envie, à quoi bon de toute façon ?
Je l'ai prise sans lui destiner un seul regard et commencé à me diriger jusqu'à la salle de bain, avant qu'il ne me coupe dans mon élan en m'attrapant fermement par le poignet.

- Non non non mon ange. Devant moi, déshabille toi devant moi.

Il avait un sourire affiché sur ses lèvres légèrement gercées et noires, du au manque d'hydratation et aux drogues qu'il s'enchaînait par jour. Ces rides ressortaient encore plus.
Il n'a jamais voulu me communiquer son âge, mais au vu de son apparence, il devait avoir 15 ans de plus que moi facile. Voir un peu moins,
si son visage vieillissait plus que son âge, cela ne m'étonnerait pas vu la négligence qu'il s'infligeait.

- J...

Je me suis arrêté là. J'ai préféré au final ne pas répondre et seulement m'exécuter en retenant seulement mes larmes. Ma gorge était tellement nouée et sèche que j'en avais du mal à ravaler ma salive.

C'était désagréable.

Vraiment Elvira ?

Après m'être humiliée une fois de plus sous son regard pervers, je maquilla mes bleus, sa violence et son atrocité qu'il déversait sur moi de ce liquide mate avant de me chausser d'une paire d'escarpins noire basique accompagné d'un sac à main d'une même couleur.

Full black.

J'étais face au miroir, à me dévisager moi-même de haut en bas.
Je sentais sa prestance malsaine derrière moi, mes yeux se fermèrent quand je sentis son souffle répugnant dans mon cou et ces lèvres se poser sur mon épaule.
Ces lèvres étaient tellement gercées que mon épaule s'était mise à me gratter au contact de celles-ci.

- Tu es tellement bonne dans cette tenue bébé.

Je me posais fréquemment la question si il passait par l'étape du brossage de dents le matin.

Il releva la tête pour regarder mon visage à travers le miroir, tandis que je n'avais pas bougé d'un centimètre. Mes yeux étaient toujours fermés, à lutter pour ne pas vomir au contact de sa peau contre la mienne.

- Allons-y.

Stressée. J'étais stressée à l'idée que j'allais me retrouver avec ce psychopathe accompagné d'un putain de narco trafiquant qui devait être tout aussi fou que lui.
Sincèrement, je ne m'étais jamais vraiment intéressé à son réseau, je savais juste qu'il vendait de la cocaine.
D'ailleurs, c'est pour cela que je me demandais qu'est-ce qu'il allait foutre à faire copain copain avec un trafiquant d'arme.

Passons.

Nous sommes arrivés à destination, devant un grand immeuble qui s'avérait être des bureaux.
La hauteur de celui-ci me donnait le vertige. Je grimaçais en ressentant le mal de tête qui s'est emparé de moi rien qu'en voyant cette largeur haute.
Des hommes qui se tenaient debout face au portail se sont décalés légèrement sur le côté afin de nous laisser passer.
Luiz prit mon bras afin que je l'enroule autour du sien.

S A N T A N AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant