5. "Libérée"

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"Si l'amour est en risque à prendre, je veux que tu sois le mien."

📓 Léa Jeunesse

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J'étais en train d'élaborer un plan pour m'échapper d'ici. Je commençais à en avoir réellement marre d'être enfermée à clé du matin jusqu'au soir dans cette putain de chambre. Mes journées se résumaient à me lever, me brosser les dents, me coiffer puis m'habiller, lire un peu, manger, me doucher puis dormir.
En réalité, je m'en foutais. C'était juste le fait d'être enfermée comme ci j'étais un animal enragée qui avait le don de me rendre folle.
Je ne comptais pas partir définitivement, mais juste la journée. Voir un peu le monde extérieur, respirer. Juste une journée.

Je n'avais pas vu Issaac depuis 3 jours, Tamara m'avait dit qu'il était parti mais en restant bref, sans vraiment me dire où.
De toute façon, je m'en fichais.

Il me semblait qu'après être sortie de ma chambre, Tamara ait oublié (encore une fois) de m'enfermer à clé. Elle oubliait très souvent d'ailleurs.
Alors je m'étais habillée simplement d'un jean, un long pull en laine avec un long manteau noir en cuir par dessus et me chaussa de mes bottines.

Lentement, j'ai descendue les escaliers tout en restant sur mes gardes.

Les escaliers étaient en marbres, et heureusement.

Le bois m'aura déjà signalé à l'ennemi.

Dieu merci la porte d'entrée n'était pas fermée à clé, alors je l'ai ouverte puis m'étais dirigée jusqu'à la sortie. Je savais qu'il y avait des gardes du corps normalement à l'entrée, mais dans les alentours de midi, ils étaient tous partis manger, alors il n'y avait personne.
Je ne connaissais pas trop ce coin en Colombie, je n'y avais jamais mit les pieds auparavant. Pas assez riche.
Il y avait un arrêt de bus à quelques mètres de la maison, j'ai donc regardé les horaires et j'ai vue que ce bus allait jusqu'au centre commercial.
Le prochain était dans 6 minutes.

Ça allait, mais quand tu dois te cacher de 3 personnes qui pouvaient te voir à n'importe quel moment, ces 6 minutes étaient une éternité.
Je m'étais permise de prendre quelques billets dans la chambre d'Issaac. Aucun regrets, aucune pitié. Comme lui n'en a jamais eu avec moi.

Quand le bus était arrivé, il n'y avait seulement une dame avec sa fille assise sur ses genoux. Cet endroit était assez désert, il y avait que très peu de personnes.
Arrivée au centre commercial, j'étais directement partie m'acheter des tonnes de livre, la lecture m'apaisait tellement. Mon échappatoire. C'était bien la seule chose qui me transperçait dans un autre monde complètement différent du nôtre. Et le fait que je pouvais me reconnaître à travers des lettres et des mots écrits m'avait totalement séduite.

J'en oublie même qu'après avoir fermé le livre, l'enfer de la réalité revient à moi instantanément..

Ce n'était pas une bonne chose, de fuir. Mais j'ai toujours pris cette initiative la, je savais que ça finira par me retomber dessus un jour.

Mais tant pis.

J'encaisserais.

Comme toujours.

J'appréhendais le moment où j'allais rentrer, j'allais me faire taper sur les doigts mais c'était bien le dernier de mes soucis. Je suis sortie, et seule. J'ai pu respirer et prendre du temps pour moi, c'est tout ce qu'il me fallait. Le reste n'était d'aucune importance. Cela faisait presque 3 ans que je n'étais pas sortie seule, normalement, comme toute femme de mon âge.

S A N T A N AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant