Chapitre 5

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Alors c'est lui le Senku dont on me parle depuis six jours ? Il est très... étrange ? Comme tout ce qu'il a amené en somme. Il a les cheveux qui tiennent sur le dessus de la tête, ses racines sont blanches, et les pointes sont vertes ! Il a les yeux rouges vif, chacun traversé à la verticale par une marque noire. Il arbore un sourire éclatant, les mains posées sur ses hanches. 

- Ravi de faire ta rencontre Hana. J'aurais aimé pouvoir repasser quand ton ami le lion irait mieux, mais ça ne vas pas être possible. Le royaume de la science à énormément de travail. 

Je le regarde, puis le salue à mon tour. Ukyo pose sa main sur mon épaule. 

- Sois tranquille, la vie d'Aki n'est plus en danger. Je vais rester veiller sur lui. 

J'hoche la tête, et dégage gentiment sa main. Il a ma confiance, même s'il a tenté de m'attaquer à mon arrivée. Il écoutait simplement les ordres qu'on lui donnait, et je doute maintenant de plus en plus qu'il ai vraiment eu l'intention de me tirer dessus. 

J'invite alors Senku à monter, puis je lui sers un verre d'eau qu'il prend volontiers. 

- Alors tu commences ou je commence ? je demande. 

- La seule chose que je veux savoir, c'est ce que tu pourrais apporter au Royaume. Je pense que pour ça, il faut que je t'explique ce que c'est, non ? 

J'hoche la tête. C'est clair que je ne pourrais pas savoir ce dont il a besoin sans qu'il me le dise. 

- Mon père adoptif est l'un des fondateurs d'Ishigami. Il était dans l'espace quand l'humanité toute entière a été pétrifiée. C'est pour ça que le village existe aujourd'hui, m'explique Senku. Mon but est de reconstruire l'humanité, et de sauver tous les gens qui ont été pétrifiés. Est-ce que tu es prête à me donner ton aide ? 

- Oui, je réponds directement. Je veux rattraper les quatre années que j'ai fui. Je me dois d'aider le village. S'il suit, je suis. 

- Ca tombe bien, c'est moi le chef. 

Il va falloir m'expliquer comment ce petit freluquet a bien pu éliminer Magma. Mais s'il a réussi cet exploit, je suis prête à le suivre. 

- D'accord. 

Il semble surpris, mais ne cherche visiblement pas plus loin. 

- Tu as des connaissances qui peuvent nous être utiles ? 

- Ca fait quatre ans que j'explore les alentours du village. Je connais la région comme ma poche. Et je connais toutes les fleurs et les plantes qui poussent dans le coin. 

- C'est super utile ça ! s'exclame-t-il. 

Je me gratte l'arrière de la tête, un peu gênée devant son enthousiasme. Il va falloir redescendre, petit chef du village Ishigami. 

- Le problème, c'est que je ne connais absolument pas leurs noms. 

Il me regarde comme si c'était une évidence. Je crois qu'il l'avait déjà prit en compte dans toutes les réflexions qu'il vient de se faire. 

- C'est pas grave, Gen et moi en savons suffisamment sur les plantes et les fleurs, ça devrait aller. Dans le pire des cas, on aura qu'à dépétrifier un fleuriste, ou un expert en botanique. Tes connaissances en fleurs sont intéressantes mais pas indispensables. On va plus se servir de ce que tu sais sur le coin. Tu n'aurais pas par hasard trouvé un gisement de pétrole ? 

Je soupire. C'est la deuxième fois qu'on m'en parle, et la deuxième fois que je répond que je ne sais toujours pas à quoi ça ressemble. Il ouvre un peu plus les yeux, comme s'il se sentait un peu idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. 

- C'est une boue d'un noir profond, qui sent carrément mauvais. 

Je réfléchis, mais ça ne me vient pas tout de suite. Il veut que je lui trouve un marais ? Ca remplit parfaitement les critères d'un gisement de pétrole qu'il vient de me donner. Je porte ma main à mon menton, prise d'une intense réflexion. Un marais c'est de la boue, la boue c'est plus marron et vert. Or il a parlé d'une boue noire qui pue. Je crois avoir trouvé un endroit qui correspond à ce dont il me parle. C'est pas très loin d'ici, et c'est semblable à tous les critères qu'il m'a donné. 

- Je crois savoir de quoi tu parles. 

- C'est follement excitant ! 

Je fronce légèrement les sourcils, ce type est à la fois super sympa et méga bizarre. Mais je ne relève pas plus, et jugeant que la discussion est terminée, je le laisse sur la terrasse pour descendre de ma cabane rejoindre Ukyo et Aki. Les deux se sont endormis, Ukyo est assis, le dos contre le ventre du lion. Il ne faudrait pas grand chose pour que le blanc s'allonge totalement le long du corps de l'animal, mais je ne prendrais pas le risque de le réveiller. 

En observant leur position, je suis prise d'une folle envie de les rejoindre alors je vais prendre une couverture. Je trouve rapidement une position assez confortable, à savoir la tête sur les genoux d'Ukyo, et mon dos contre les pattes du lion. Je me sens si bien là, collée à Aki et Ukyo. Ce dernier m'intrigue de plus en plus. Il est gentil, compréhensif, patient, et le lion qui me sert de compagnon l'a vite apprivoisé. La preuve est qu'actuellement, nous sommes tous les trois parfaitement calés. 

Je sens des caresses sur ma tête, et celles-ci apaisent mes réflexions. Je finis enfin par m'endormir, toujours sur le genoux de l'archer aux cheveux blancs et aux yeux verts. 


Le lendemain, lorsque je me réveille, je me demande clairement ce qu'il m'a prit. J'ai dû me retourner dans mon sommeil, car mon visage est pile en face de celui d'Ukyo. Je rougis fortement, mais ne bouge pas pour autant, la position dans laquelle je suis est bien trop confortable. Je fixe longuement le visage du blanc, il est magnifique. Et ses yeux, ils sont aussi verts que ceux des feuilles d'été. Une seconde. S'il dormait ses yeux seraient fermés, or ils sont ouverts ! 

- Bien dormi ? tonne sa voix si douce. 

- Je euh... hum... ah je... 

Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Je bégaye comme c'est pas permis ! Mes joues sont cramoisies, mais je devine que les siennes le sont aussi. Il est gêné ? 

Je me relève, et reprend contenance, pour le taquiner à mon tour : 

- Je dois admettre que tu es très confortable, on ne peut dire le contraire. 

Ses joues deviennent écarlates, et il se relève à son tour. J'examine les plaies d'Aki, puis je me dis qu'il va falloir que je lui trouve à manger, puisqu'il ne peut pas chasser lui même. J'empoigne mon naginata, d'un air déterminé, et resserre les bandages autour de mes deux bras. 

- Laisse-moi m'en occuper, Hanami. 

Je fronce les sourcils, sans comprendre. 

- J'ai un arc, et une ouïe surdéveloppée. Tout ce que tu entends, je l'entends des minutes avant toi. 

Ah.. Ce doit être pour ça qu'il a repéré Aki quand il s'est fait attaquer hier. Je lâche l'affaire, et laisse donc Ukyo à la super audition s'occuper de trouver du gros gibier pour nourrir un lion. Pendant ce temps, je m'occupe de refaire les bandages d'Aki. 


Nounouch. 

Vers de nouveaux horizons (Ukyo Saionji x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant