Les Élémentalistes T1 - Le Forgeur de Cauchemar

Chapitre XXVII : La Bénédiction du Vent

Le Festival du Vent, appelé Kaze Matsuri en ces lieux, était une solennité remarquable pour les aéromanciens de l'Académie Yume. La cérémonie de la Bénédiction du Vent se déroulait chaque année avant le début du second trimestre, au cours de laquelle les adeptes de l'aéromancie se rassemblaient pour glorifier leur élément et leur pratique magique. Ce rituel était d'une importance capitale pour tous les étudiants en aéromancie, qui se préparaient avec ferveur pour cette journée très spéciale.

Le Kaze Matsuri était un festival dont l'atmosphère envoûtante était imprégnée de magie. Le jardin de l'Académie avait été habillé de mille et une lanternes colorées, qui flottaient gracieusement dans les airs, bercées par les caprices du vent. Les arbres, quant à eux, avaient été parés de rubans chamarrés, et des cerfs-volants en papier s'élevaient vers le ciel, accrochés à leurs branches. Les aéromanciens se promenaient à travers les allées, faisant admirer leur savoir-faire à la communauté estudiantine.

Au sein de ce festival enchanteur, une myriade d'activités était organisée pour célébrer la magie de l'air. Les aéromanciens offraient des spectacles de danse aérienne, leur corps se mouvant gracieusement dans les airs, utilisant leur magie pour former des figures étonnantes. Les élèves, quant à eux, animaient de nombreuses stands, telles que des compétitions de cerfs-volants, où ils faisaient planer leurs objets volants en utilisant des sorts pour en contrôler la trajectoire. Enfin, des démonstrations de magie aérienne étaient offertes, où les aéromanciens utilisaient leur magie pour façonner des formes surprenantes dans le ciel.

Le goût et les arômes de la nourriture ne pouvaient pas être ignorés lors de ce festival. Les senteurs alléchantes s'élevaient dans les airs et chatouillaient les narines des convives. On pouvait se régaler de divers mets, tels que du tempura croustillant, du ramen chaud et des brochettes de poulet grillé, aussi connues sous le nom de yakitori. Les sucreries, quant à elles, ne manquaient pas à l'appel. Des gourmandises à base de riz, tels que les mochis moelleux et les gâteaux de riz fourrés d'une pâte de haricots rouges sucrés, étaient proposés aux visiteurs pour leur plus grand plaisir.

Les sons du festival s'élevaient dans l'air, envoûtant les visiteurs de l'Académie Yume. Les tambours, portés par des mains agiles, créaient des rythmes entraînants qui insufflaient de l'énergie à la célébration. Les cloches du sanctuaire, quant à elles, tintaient doucement, leur son cristallin se mêlant aux bruissements des arbres et aux chants des oiseaux, créant une harmonie apaisante.

Moriko et Miki flânaient parmi les foules animées du Festival du Vent, les mains chargées des mets savoureux proposés par les étals.

Les deux jeunes gens se dirigèrent d'un pas décidé vers une scène éclairée de lueurs dorées, où se produisait un groupe de musiciens habiles. Leurs instruments sonnaient joyeusement, accompagnés par des chants mélodieux qui ensorcelaient la foule en mouvement. Moriko, les yeux brillants d'enthousiasme, tendit sa main à Miki, qui l'accepta avec empressement, et ensemble, ils se lancèrent sur la piste de danse. Leurs corps se mouvaient en harmonie avec les rythmes enivrants, alors qu'ils se laissaient emporter par la magie du moment.

Après quelques mélodies, ils se mirent en quête d'un stand de jeux où s'adonner à des distractions plus terrestres. Moriko se laissa tenter par un jeu de tir à l'arc, tandis que Miki préféra un jeu de lancer d'anneaux. Le premier tira avec maestria, mais échoua à atteindre la cible, tandis que la seconde, avec adresse, parvint à faire passer plusieurs anneaux sur les piquets, obtenant ainsi une peluche de kappa en guise de récompense.

Ils résolurent de s'accorder une pause bien méritée dans un coin paisible du jardin, baigné par le doux parfum des fleurs. Ils se remémorèrent leur passé et partagèrent leur vécu présent, échangeant souvenirs et anecdotes. Moriko éprouva de la gratitude pour avoir retrouvé son amie après tant d'années, et il se sentit comblé de bonheur en sa compagnie.