Chapitre 1

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Les rayons du soleil de midi se réverbéraient sur le pont de notre navire, enfin même si navire n'était pas le mot exact pour définir notre transport. En effet celui ci était en réalité un sous-marin d'une couleur jaune poussin éclatante à la lumière du soleil, le Polar Tang. Nous l'avions amarré dans la petite crique d'une île estivale où nous baignions dans une chaleur écrasante pendant que nous nous préparions à descendre sur la terre ferme après plus de trois semaines sous l'océan. Même si mon équipage et moi avions l'habitude de ses longs voyages en mer, il était beaucoup plus agréable de fouler un sol qui ne tangue pas.

Une fois tous près, nous mîmes les pieds au sol et quittâmes la petite crique en direction d'une ville que nous avions repéré lorsque nous avions cherché un endroit pour accoster.

Nous nous divisions en deux groupes, ceux qui préféraient rester près du sous-marin pour le surveiller ou par fainéantise de devoir aller en ville. Et l'autre qui irait chercher de nouveaux vivres et explorer les environs.

Comme d'habitude, c'était les turbulents qui s'étaient proposés pour l'expédition. Ceux la avaient beau se faire tout le temps sermonner pour leur incapacité à être discrets, ils ne s'avouaient jamais vaincus et continuaient d'y aller.

Personnellement je me trouvais moi aussi dans ce groupe, mais contrairement à mes subalternes je savais me faire discret. Le reste de l'équipage m'avait même sacrifié pour les tenir tranquilles. Ainsi c'est plus que décourager que je me mis en route vers notre objectif.

Alors que nous avancions à un rythme soutenu je ne pus m'empêcher d'examiner mes camarades. Ils avaient tous troqué la combinaison de notre équipage contre des habits de ville plus discrets. Je n'avais pas eu à faire cet effort vu que je ne l'avais jamais sur moi. Mes chaussures noirs et cirés écrasant l'herbe sous mon poids, comme à mon habitude je portai un pantalon blanc des plus banal. Ma chemise jaune ne cachait que partiellement mes tatouages et comme à mon habitude je portais mon éternel couvre-chef blanc tacheté de noir cachant mes cheveux d'un noir ébène . Bien sûr, j'avais mon nodachi de la main droite et le manche reposant sur mon épaule. Mes yeux gris perçant regardaient un point imaginaire au loin et ma peau bronzée était ,comme dit plutôt, recouverte de tatouages en tout genre sur le haut de mon corps.

C'est Shashi, un de mes plus vieux acolytes, qui me sortit de ma rêverie. En effet, il pointa une masse au loin. En y regardant de plus près on distinguait facilement la ville que nous avions aperçu plus tôt.

Après encore quelques minutes de marche, nous arrivions enfin au arborent de la ville.

C'était un endroit très animé où il se passait toutes sortes de scènes. A tous les coins de rues on pouvait y voir des spectacles ambulants ou des personnes faisant commerce de toutes sortes d'objets artisanaux. Les terrasses des cafés étaient noir de monde. En même temps avec cette chaleur tout le monde cherchaient à se rafraîchir par n'importe quel moyen, ce qui expliquait les fenêtres des grandes maisons ouvertes. On y entendait le son des ménages vivants à l'intérieur ou quelques hommes devant celles-ci faisant des sérénades à leurs biens aimées.

Les rues étaient empli de l'odeur de toutes les fleurs qui habitaient les balcons et on voyait les chiens et les chats faisant la sieste à l'ombre pendant que les enfants jouaient entre eux avec entrain.

Alors que nous traversions tout ce beau monde, nous finîmes par atterrir sur une place avec une magnifique fontaine en son centre. A coté on y vit des musiciens joué un aire entraînant quand un homme tenant la main d'une femme s'approcha d'eux. Après quelques minutes où les musiciens discutaient activement avec le couple, les deux s'éloignèrent pour se placer à quelques pas plus loin. Mon regard fut presque instinctivement happé par la jeune femme. De profil par rapport à ma position, je ne pus distinguer que certains détails.

Elle portait une longue robe bleu ciel avec de nombreux volants qui s'agitaient au gré du vent. La couleur contrastait assez bien avec son teint hâlé. Le col remontait jusqu'au coup et laissait les bras dénudés. La robe suivait les formes de son corps jusqu'au bassin avant de s'évaser sur ses longues jambes. Ses pieds étaient habillés de simples escarpins noir qui élançaient sa silhouette. On constatait clairement qu'elle est grande , environ dans les 1m80, mais cela lui allait bien et elle savait en jouer. Ses cheveux noirs et ondulés tombaient en cascades sur ses épaules et s'arrêtaient au milieu de son dos.

De la où j'étais, je fus incapable de voir ses yeux mais je discernai tout de même un nez grec ainsi que de belles lèvres pulpeuses grâce à ses cheveux rabattu derrière son oreille gauche. Celle-ci était parsemée de bijoux en argent qui reflétaient la lumière du soleil.

Elle tourna dans ma direction et mon regard s'accrocha quelques instants à ses yeux couleur ambré et son regard enflammé de passion. Elle finit par détourner la tête et se reconcentrer sur son partenaire à moins d'un mètre d'elle.

L'homme était à peine plus grand qu'elle. Ses cheveux gris contrastaient avec sa peau bien plus foncée qui se mariait parfaitement avec sa chemise rouge entre ouverte. Il portait un pantalon noir et de bien belles chaussures vernies.

La musique commença et aux premières notes on en reconnut clairement le style, un tango. Les deux partenaires se rapprochèrent et se mirent en position pour danser. Leurs mains droites s'accrochant, l'homme vient placé son autre main au creux de ses reins tandis que la femme la posa simplement sur l'épaule de son partenaire. Ils partirent et commencèrent une chorégraphie endiablée qui attira les quelques personnes présentes. Leurs corps s'entrechoquaient régulièrement et ils s'élançaient avec fluidité sur leurs pieds. Leurs pas formaient une chorégraphie magnifique et ils avaient une lueur enflammée et passionnée dans leurs yeux. Cependant mes yeux ne purent s'empêcher de ce braquer sur la mystérieuse jeune femme. Elle était totalement entraînée dans le rythme et ne faisait plus attention au reste. Ses talons claquaient sur les pavés et à chacun de ses coups de rein ou lorsque elle se tournait, les volants s'envolaient dans une grâce indescriptible.

Je ne semblais pas être le seul émerveillé de ce spectacle vu que j'entendis mes amis s'extasier derrière moi. Ils ne cessèrent de complimenter la jeune danseuse et on vint a évincer son partenaire, tous les regards étant braqués sur elle et sa sublime robe.

La musique s'arrêta et les deux partenaires firent de même. Tout le monde les applaudit gracieusement mais un élément avait changé. Il y avait quelque chose dans l'atmosphère s'était assombrie et cela venait indéniablement du couple mais pas que. L'un des deux est sur le qui-vive et j'ai l' impression d'être cerné. Pourtant je fus le seul qui l'eus remarqué puisque je ne constate aucun changement chez aucunes autres personnes quoi que...

C'est presque imperceptible mais la danseuse aussi était aux aguets.

Les deux danseurs se prirent la main et commencèrent à se pencher pour salué, ils répètent le mouvement plusieurs fois sauf que la dernière fois La femme resta droit alors que l'homme se penche un nouvelle fois. Il tendit la main et attrapa quelque chose au dessous de l'ourlet de son pantalon. Une fois l'objet attrapé, il se redressa rapidement et attaqua la femme avec. Celle-ci se retrouve gravement blessée mais aucune goutte de sang ne tomba. C'est alors que la danseuse se met à rire.

-Et bien ! C'est que tu ne m'as pas raté. Moi qui pensais que nous pourrions être amis. 

Par des concours de circonstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant