Chapitre 30

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Sur ce, je me levai et partis en direction de mon bureau. Derrière moi je pus entendre les rires de mes camarades pour leur amie. 

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Comme attendu, la journée passa en un éclair. D'après Bepo, au matin nous verrions les côtes de Punk Hazard et jamais mon but n'avait été aussi proche. Dans quelque temps Doflamingo se tiendrait devant moi.

Mais pour l'instant je remplissais le plus de documents possible avant de ne plus revoir mon bureau pour un moment. Au laboratoire, mes longues journées sous le calme de l'océan me manqueraient. Mais pour l'heure, ce qui me préoccupa le plus était de me tenir auprès d'une certaine personne.

En parlant du loup, celle-ci se tenait dans l'encadrement de la porte. Heaven n'avait même pas demandé avant d'ouvrir celle-ci et s'engouffra dans la pièce avant que je ne lui autorise, deux bouteilles d'alcool sous le bras.

Je m'avançai à sa rencontre afin de la débarrasser.

- On ne t'as jamais appris à frapper avant d'entrer. Remarquai-je de mon éternel ton lasse. 

- C'est pas bien grave, après tout ce sera bientôt mon nouveau bureau. Annonça- t-elle fièrement.

Suite à ces belles paroles, elle s'avança derrière le bureau le plus naturellement du monde avant de venir s'asseoir sur mon siège. Elle était vraiment sans gêne. Voyant qu'elle n'était pas prête de bouger, je m'installai donc sur le siège en d'en face. Heaven déposa deux verres sur le bureau et entreprit d'ouvrir la première bouteille.

Comme toujours, la discussion s'installa toute seule, sans même y penser. Heaven était bien la seule personne qui partageait d'aussi longues conversations avec moi. Mais chaque minute passée me faisait encore plus craindre notre séparation, ne soit-elle que momentané.

- Alors pas trop existé? Demain c'est le grand jour.

- Ça m'a l'air d'être toi la plus enjouée de nous deux. Tu as si hâte de me voir partir?

- Je ne savais pas que ce cher capitaine se préoccupait temps de mes ressenties.

- Donc tu ne me contredis pas. Insistai-je. 

Elle me regarda de ses grands yeux, ils m'examinèrent scrupuleusement. Aurait-il été possible qu'elle ne se doute de mes sentiments?

- Si mon capitaine tient tant à le savoir...

Elle rompit le contacte pour se consacrer à remplir ma coupe. 

Sur la table, les deux premières bouteilles étaient vides depuis longtemps et se tenait désormais près de deux nouvelles. L'alcool nous déliait la langue et nous rendait intrépide.

- Je me sens déjà nostalgique de nos conversations ici.

Ses yeux rencontrèrent à nouveau les miens.

- Je me souviens encore de notre première discussion ici, et de toutes celles qui ont suivies. Cela va me manquer je le crains... Mais il ne fait aucun doute que c'est toi qui va le plus me manquer.

À cause de l'alcool ou de sa gêne, ses pommettes rougirent légèrement et elle détourna rapidement le regard. Je sentis les miennes s'empourprer également.

Mes pensées étaient déjà assez floues mais elle n'arrangeait rien.

- Law ... je-

Heaven fut coupé par le crissement des pieds de chaise contre le sol en métal. Elle se concentra rapidement moi, maintenant debout. En quelques pas je me retrouvais face à elle, les yeux toujours scotchés aux miens. Ceux-ci furent emplis de surprise, de confusion mais également d'une certaine appréhension. Comme si elle essayait de deviner ce que moi même je n'étais pas sûr de comprendre à ce moment.

Elle resta assise comme figée par notre proximité, attendant ma réaction en guettant mes faits et gestes.

 Lentement, je me penchais et m'appuyai sur l'accoudoir afin d'arriver à sa hauteur. Là encore, Heaven ne sut bouger, me laissant totalement faire.

Mon cœur, déjà au bord de l'explosion, ne cessait de tambouriner au fur et à mesure que je réduisais la distance qui nous séparait. Je pus également voir Heaven s' affolée au travers du feu dansant dans ses yeux. Nous étions maintenant si proches que son parfum m'embrouillait totalement tel un sortilège.

Mon esprit ne contrôlait plus mon corps, remplacé par mon cœur.

Nous fûmes arrivés au stade critique où la distance entre nos deux visages s'étendait aux quelques centimètres tout au plus. Mes yeux ancrés dans ceux de Heaven hurlaient de désir et... d'amour. Un amour aussi flamboyant que celui que ses yeux m'adressaient.

Je rompis momentanément notre contact visuel et mon regard se scotcha à ses lèvres. Alors que je m'avançais afin de faire disparaître le dernier rempart entre nos lèvres, je sentis la main d'Heaven venir se poser sur mon épaule en toute précipitation.

- Law je- Est-ce que nous avons le droit de faire ça ? Est-ce que tout ça n'est pas juste de l'attirance ? Demain ? Je ne ... je ne veux pas avoir à souffrir une seconde fois...

D'un geste tendre, je lui pris la main. Avec tout l'amour que je possédais j'embrassais celle-ci tendrement. Je voulais lui faire comprendre que ce que je ressentais à son égard était à mille lieux de la simple attirance et qu'elle pouvait m'accorder toute sa confiance.

Elle ne me quitta pas des yeux. Elle semblait encore prise entre deux feux, mais désormais, elle m'accordait sa pleine confiance.

Alors, lentement, je m'approchais de nouveau, je ne la quittai plus du regard. Notre rapprochement fut imminent et bientôt nos lèvres furent scellées.

Plus rien n'existait, même le tambourinement de mon cœur sembla s'arrêter le temps de ce baiser. Je pus enfin exprimer mon amour pour cette femme, celle qui m'avais déjà hypnotisé dès l'instant où je l'ai vu pour la première fois. Ses lèvres au contact des miennes et son parfum de fleur sauvage emplissait mes narines me faisaient entrer en transe. Je ne me sentais plus capable de penser.

Après ce qui me parut une éternité, nous nous séparâmes par manque de souffle. J'invitai Heaven à se relever pour que je puisse la prendre dans mes bras, pour sentir son corps collé au mien. Elle suivit mon mouvement et bientôt je pouvais la sentir au plus proche. Ses mains encadrèrent ma mâchoire et elle scella nos lèvres de nouveau.

Bientôt, ce qui n'était qu'un simple baiser se transforma en une embrassade passionnée.

Pris d'un élan, je passai mes mains derrière ses cuisses et lui intimai de nouer ses jambes autour de ma taille . Elle suivit mon mouvement et je la portai sans effort.

Je laissai le bureau tel quel et entrepris de nous ramener dans ma chambre.

Le chemin vers celle-ci me sembla interminable mais je me retrouvai bientôt devant la porte menant à ma chambre. Je libérai un court instant l'une de mes mains afin d'actionner la poignée, la réaction d'Heaven fut de resserrer sa prise.

Mais alors que j'allai passer le pas de la porte, Heaven attrapa l'encadrement de ses deux mains.

- Tu es sur de toi? Une fois cette porte passée il n'y a plus de retour en arrière et je...

Elle ne finit jamais sa phrase, ne voulant pas l'effrayer, je la regarda d'un regard sincère et chuchotai-je presque.

- Heaven, laisse moi juste t'embrasser et te tenir contre moi, je ne demande rien de plus.

Elle ne dit rien mais lâcha seulement sa prise, m'accordant sa pleine confiance et me laissant m'engouffrer dans la pièce sombre. 

Par des concours de circonstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant