Chapitre 19

238 7 0
                                    

Sans que je ne sache trop pourquoi, Aimy aussi commença à pleuré . Ce jour-là, Pépé Tintin retrouva deux petites filles en pleurs devant sa cabane.

_____________________

La vie reprit son cours normal, je fis mon deuil les mois suivants et, même si je m'en voulais de ne rien dire à ma sœur ce qui l'empêchait de faire le sien, je me persuadai que c'était pour le mieux à son âge. Et que je lui dirais quand elle serait plus grande.

Le temps passa sans qu'aucun nuage n'obscurcisse notre nouvelle vie à trois pendant deux ans.

Nous passions notre temps avec Tynrade que nous considérions dès à présent comme notre grand-père même si il n'était pas si vieux. Il nous apprenait toutes sortes de choses sur la vie tous les jours et nous savions maintenant nous débrouiller toutes seules en forêt.

Quelques rares fois, nous sortions de la forêt pour aller chercher des objets introuvables en forêt, comme des livres, des ustensiles de cuisine. Nous nous ne nous étions jamais aventurés jusque notre ancienne maison mais Tynrade m'avait informé qu'elle était in habitée depuis longtemps ce qui confirmai nos doutes.

Je songeais tous les jours à mes parents mais je remerciais aussi le ciel de m'avoir donné tant de choses et d'avoir pépé pour veiller sur nous.

J'avais eu dix ans le 15 juillet dernier et Aimy s'approchait lentement de ses six ans.

Comme à notre habitude nous jouions près de la cabane.

- Eh grand sœur ! J'ai plein de nouveaux amis! Regardes!

Je le regardai, sceptique, en cherchant qui pouvait bien se trouver autour de nous.

- Y'a personne, t'es en train de perdre la tête me vieille. Je lui lançai, lasse.

- Mais si tu vois pas toutes les jolies lumières autour de moi.

Je la regardai attentivement mais ne vis rien.

- Y'a rien je te dis arrête de me faire marcher.

- Mais si ! Elle me lança un regard mesquin. Peut-être qu'ils ne veulent pas te voir tellement t'es moche.

- Arrêtes de dire n'importe quoi, c'est toi la sorcière ici.

- Même pas vrai. Toi aussi t'en a beaucoup autour de toi tu sais.

Je me retournai alors dans tous les sens dans l'espoir de voir une de ces boules de lumières mais rien n'y faisait, je ne voyais absolument rien. Aimy commença à agiter son doigt en le pointant derrière moi.

- 1,2,3,4... 15 ! T'as quinze petites boules.

- Vraiment, j'en es autant ? Je criai contente. Et toi ?

Elle me lança un regard suffisant. Elle me fis vite déchanter.

- Moi j'en ai 24, j'ai compté la dernière fois.

- Et tu te crois supérieur parce que plus de lumières imaginaires te suivent.

J'affichai une mine boudeuse et me levai pour aller chercher un de mes nombreux livres. Je m'assis ensuite sur le banc où Aimy me rejoignait une mine pleine de réflexion sur le visage.

- Peut-être que ça correspond au jour de naissance ?

- Mais t'es née le 19 août.

- Bin peut-être que j'en est plus car ils m'aiment plus.

- N'importe quoi. Laisse-moi tranquille au lieu de dire des bêtises.

- T'es juste jalouse. Elle me tira la langue avant de s'enfuir je ne savais où.

Par des concours de circonstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant