Chapitre 22

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Heaven regardait sa coupe, un mélange de mélancolie et de profonde tristesse occupait ses iris ambres.

Je ne pus m'empêcher de la contempler entièrement. Quelques mèches couleur charbon tombaient sur son visage fin. Ses longs cils tentaient de cacher son regard triste soutenue d'un grain de beauté sous son œil droit. Les traits de son visage étaient des plus raffinés, ils lui donnaient un nez grec et une belle bouche pulpeuse avec une magnifique arche de cupidon. Le tout était sublimé par son teint hâlé, celui-ci barré d'une croix en plein milieu de son buste.

- J'étais vraiment dévastée ce jour-là. Perdre la personne que j'aimais le plus m'avait enlevé toute envie de vivre. Repris-t-elle. Mais je ne me suis pas découragé, j'avais décidé de vivre tout de même et de me battre contre ceux qui m'avaient tout enlever. J'avais décidé de vivre pour Aimy et de suivre les lumières qu'elle voyait petite comme je lui avais indiqué de faire, d'où le quinze sur mon bras. Quinze lumières qui guidaient mes pas. Je suis partie au quartier général du parti d'Est et leur ai donné le nom de mes parents en les suppliant de me prendre sous leur ailes. Que je serais la parfaite soldate qu'ils pourront utiliser comme ils veulent. Cela ne leur à pas échappé et ils m'ont directement former avec d'autres jeunes.

Je la regardai attentivement, pareil depuis le début de son histoire. J'avais été plus que surpris d'apprendre qu'elle aussi portait le D. mais je ne l'avais pas coupé.

- En tout nous étions trente enfants venus chercher refuge chez Farsen, le commandant du parti d'Est. Ils avaient fait de nous de parfait petits soldats et nous avaient tous tatoué un chiffre sur notre corps. Moi c'était le six.

Je me rappelai de son tatouage sur son grand dorsal droit en forme de six et aussi du jour où nous rangions le bureau et qu'elle n'avait pas dit un mot sur l'origine de ce chiffre.

- Je me trouvais être une des plus douées de tous et mon chiffre était assez redouté sur les champs de bataille. Si on le voyait, c'était que la mort planait sur nos têtes. Cela valait aussi bien pour nos ennemis que nos alliés. Tous mes camarades sont morts un à un dans cette guerre. Et je commençais moi aussi à perdre espoir. C'est à ce moment que Ron' est apparue. C'est le soldat de la marine qui me traque toujours. Mais à ce moment la ce n'était qu'on gamin de trois ans de plus que moi, une pauvre fillette de douze ans. Il était arrogant et égoïste mais je ne pus m'empêcher de tomber amoureuse de lui quand il s'intéressa à moi. J'étais si faible et fragile mentalement que n'importe quel signe d'affection me comblait de joie. Il s'était avéré que Ron' était un enfant de parents danseurs de rue. Pour m'avoir dans sa poche, il m'a appris à danser à l'aide de toutes ses connaissances et ça avait marcher. Ensemble nous vivions le parfait amour. Une jolie tragédie de deux adolescents orphelins à cause de la guerre qui ravageait leur pays mais qui arrivaient tous deux à s'aimer et se rendre heureux mutuellement. Je lui faisais tellement confiance que je lui révélais même le secret de mon nom de famille. Il me promit de ne jamais rien dire et nous passions à autre chose. Mais l'année de mes dix-huit ans j'ai appris une chose terrible, Ron' , l'amour de ma vie était mort sur un champ de bataille au sud. Je fus dévasté de la nouvelle et mis beaucoup de temps avant de m'en remettre. La même année, j'ai reçu mon fruit du démon via Farsen. Grâce à lui j'étais plus efficace et tuais en masse lors des batailles, mais je pouvais aussi amadouer les dirigeants opposants avant de les assassiner. Grâce à mon pouvoir je pus tuer le dirigeant du parti d'Ouest, Egarode. Je me rappelle avoir traîner son corps sur des kilomètres pour le remettre aux mains de Farsen. En voyant ce cadavre, les gens hurlaient de joie. La guerre était finie, le parti du peuple avait gagné, nous étions vainqueurs. Comme récompense personnel j'ai pris son sabre , une magnifique lame dans un étui rouge parsemé de motifs blancs.

Elle parlait du katana qu'elle emportait partout avec elle et que nous étions parti chercher la première fois.

- Mais voilà, le parti d'Ouest était soutenu par la marine qui, perdante, dû battre en retraite face à cette defaite. Leur haine envers moi grandissait de nouveau.

Par des concours de circonstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant