9-1-1 - Mon âme-soeur - (AU)

Tout pour le sauver

Eddie semblait vraiment hors de lui.

Il vociférait et s'arrachait les cheveux, en faisant les cent pas mais surtout ses yeux étaient rouge vif et Buck devait admettre qu'il n'aimait pas ça.

La colère du Dieu était terrifiante.

– Eddie..., tenta-t-il.

– Tais-toi ! tonna-t-il.

Buck se figea et se recroquevilla sur lui-même.

Il avait déçu Eddie, il le savait. Il lui faisait confiance et il l'avait trahi de la pire des manières mais il ne savait pas comment lui dire qu'il n'avait pas eu le choix.

Il avait essayé de le lui annoncer toute la journée.

– Comment un être aussi doué et bon peut-il être aussi stupide ? s'énerva Eddie. Est-ce que tu as la moindre idée de la catastrophe que tu viens de déclencher ? T'es-tu demandé une seconde si je voulais de toi ici ?

Buck reçu un coup de poignard en plein cœur.

Il déglutit, ravala ses larmes et se redressa. Perdre l'amour d'Eddie était pire que tout ce qu'il avait pu imaginer et il avait eu raison de ne pas se conformer aux ordres, ça l'aurait tué. Ça allait le tuer de toute façon.

Peut-être même qu'il était déjà mort depuis qu'il avait avalé ce grain de raisin.

Il fit de son mieux pour regarder droit devant lui, ne surtout pas croiser le regard du Dieu en colère qui continuait de vociférer sans qu'il ne puisse discerner les mots avec clarté. Buck était comme dans un brouillard, comme anesthésié. Pourtant, tout autour de lui semblait éclater violemment contre lui.

Il se dirigea vers la sortie comme un automate.

– Où comptes-tu aller ? gronda Eddie.

– Je pars, articula-t-il du mieux possible.

– Et pour aller où ? se moqua le dieu de l'enfer. Tu ne peux plus quitter les enfers, je te rappelle. L'as-tu déjà oublié ?

– Oh ne t'inquiète pas pour ça, cracha Buck, la haine venant au secours de la douleur. Je vais me tenir aussi loin que possible de toi, je ne t'encombrerai plus de ma répugnante présence. Je ne suis pas assez stupide pour avoir envie de recroiser ton chemin, un jour.

Il tourna les talons mais il sentit la poigne d'Eddie se refermer sur son bras et il se figea alors que déjà des larmes traitresses roulaient sur ses joues.

– Lâche-moi Eddie ! d'une voix brisée. Tu ne veux pas de moi ici, alors laisse-moi partir.

– Je ne veux pas de toi ici, confirma-t-il radouci. Parce que c'est trop dangereux pour toi.

– Je me débrouillerai tout seul, se dégagea-t-il.

– Je ne te laisserai pas une seconde hors de ma vue, le rattrapa-t-il.

Eddie le força doucement à lui faire face.

Buck ferma les yeux quand il lui essuya ses larmes. Il refusait d'affronter son regard. Tout pour ne pas voir la déception et le dégoût dans son regard.

Buck ne pouvait pas s'infliger ça encore une fois.

– Allez Buck, souffla-t-il en prenant son visage entre ses mains. Regarde-moi, mon amour.

Buck ploya contre la caresse. Il était si fatigué, il voulait seulement se reposer, se perdre dans les bras de son amant, se sentir enfin en sécurité.