9-1-1 - Mon âme-soeur - (AU)

Le raisin de la discorde

Eddie embrassait Buck paresseusement.

Il aimait tellement le goût de ses lèvres et les gémissements affamés du jeune dieu. Ils venaient de faire l'amour. Encore. Et Eddie adorait ça. Il était littéralement fou de lui et Buck le lui rendait bien.

Depuis plusieurs semaines maintenant, ils ne se quittaient que par obligations.

Buck devait continuer son apprentissage, malgré le puissant pouvoir qu'il détenait sans s'en rendre compte et Eddie le voyait progresser jour après jour de façon fulgurante. Il lui semblait que son pouvoir était lié à ses émotions.

Mais Buck semblait le maitriser de mieux en mieux.

Eddie regarda les branchages qui s'étaient entremêlés tout autour d'eux, leur offrant un cocon protecteur. Buck le faisait à chaque fois qu'ils faisaient l'amour, comme une bulle de bonheur et de pudeur.

Et Eddie adorait ça, sa façon de prendre soin de leur amour et il était certain que s'il existait un moyen d'enfermer cet amour dans une petite boite pour le conserver précieusement pour toujours, Buck parviendrait à le trouver.

Une petite fleur mauve poussa sur les branchages, signe évident que quelque chose dérangeait Buck. Au bout de quatre mois de relation, Eddie commençait à décrypter les signes.

– Tout va bien ? s'enquit-il doucement.

– Je me sens bien, sourit-il. J'aimerais être avec toi pour toujours.

– On sera toujours ensemble, lui promit Eddie.

– J'aimerais... vivre avec toi Eddie, ne plus être obligé de te voir quand nos emplois du temps coïncident, je t'aime et...

Eddie déposa ses lèvres sur les siennes.

– Je t'aime aussi, souffla-t-il. Je vais trouver une solution pour que Zeus approuve notre union, le rendre officiel, si c'est vraiment ce que tu veux.

– C'est ce que je veux, acquiesça-t-il les larmes aux yeux.

– Laisse moi quelques jours pour élaborer un plan qu'il sera contraint d'accepter.

– Quelques jours, souffla Buck contrarié.

– Ce ne sont que quelques jours, mon amour, le rassura-t-il. Ensuite, nous serons liés pour l'éternité.

Eddie l'embrassa pour faire disparaitre son air triste.

Il n'aimait pas quand Buck était triste. La végétation mourrait autour de lui, se fanait et Eddie préférait les fleurs aux couleurs vives que celles qui arboraient des couleurs tristes.

Lorsque les branchages de leur cocon les libérèrent, Eddie l'aida à se redresser et l'embrassa langoureusement. Buck se pressa contre lui comme si sa vie en dépendait, comme si c'était la dernière fois qu'il pouvait le faire.

Puis, Eddie parvint à le détacher de lui et à retourner dans son monde.

Il avait tant de choses à faire et ce qui le maintenait alerte était l'idée de revoir Buck dés le lendemain matin et il espérait qu'il aurait une bonne nouvelle à lui annoncer. Il devait trouver un moyen de le garder à ses côtés.

Il sentit un changement dans l'air de la galerie souterraine et un bruit de pas attira son attention. Il était, à n'en pas douter, suivi et l'imprudent ignorait certainement à qui il avait à faire. Il se glissa dans l'ombre et attendit que l'ennemi le dépasse avant de l'attraper et de le coincer contre le mur avant de se rendre compte qu'il s'agissait de son amant.

– Buck ? souffla-t-il en le relâchant. Mais à quoi tu joues ?

– Je suis désolé, pleura-t-il. Je ne peux pas Eddie, je ne peux pas te laisser partir. Je ne peux pas.